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Chapitre 1: un réveil difficile
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Pyo Sung Il
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MessageSujet: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyMar 1 Aoû - 8:52

Chapitre 1: un réveil difficile
Mais où diable sommes-nous ?

C'est avec une désagréable sensation que vous vous réveillez. Vous êtes plongés dans le noir total. Même si votre vision est altérée, vos autres sens sont en éveil. Le bruissement du fer ne vous a pas échappé ni même cette désagréable sensation qui entoure vos poignets et vos chevilles. Au loin, vous pouvez même distinguer le claquement du cuir sur du goudron.

Dans un mouvement brusque, vous vous recroquevillez sur vous-même, apeurés par cette situation. C'est alors que le bruit du fer vous semble tout près. Le tintement même des chaînes métalliques. C'est alors que vous comprenez vous êtes attachés. Puis soudain, vous entendez des chuchotements presque inaudibles. Vous n'êtes pas seuls...

Hors-RP: Vous l'aurez compris, le premier chapitre de l'intrigue commence sur les chapeaux de roues et vous, kidnappés, êtes à présent entre les mains d'un inconnu des plus mystérieux. Vous avez la possibilité de répondre à la suite de ce message qui est un rp commun, tout comme vous pouvez rp entre vous dans ce forum secret. Nous comptons sur votre discrétion pour ne rien dévoiler de tout ceci y
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Park Yeonwoo
Park Yeonwoo
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"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi

Chapitre 1: un réveil difficile 223678ProfilRaOn
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Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.

Chapitre 1: un réveil difficile 284738Raonprofil
Yeonwoo
Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.


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Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.


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I’ve never forgotten about you even for a single day
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Even if I can meet you I tear up because of you
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I can’t get rid of myself who loved you ♫

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Explorateur Unité C • leurre
MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptySam 12 Aoû - 13:46

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
Sensation pâteuse recouvrant mes lèvres asséchées, ma bouche s’entrouvre, inspirant un fin fil d’air qui empli lentement ma poitrine oppressées. Apnée inconsciente qui prit fin. Ma joue, mon corps sur le côté semblent reposer à même le sol, aussi dur que froid. Un tintamarre métallique ambiant résonne dans ma tête endolorie avec laquelle mes muscles peinent encore à communiquer. Une odeur âcre imprègne mes narines et jusqu’au plus profond de ma gorge. Mes paupières s’entrouvrent pour n’apercevoir que brouillard et obscurité. Encore ce cauchemar… Il y a longtemps que je ne les avais plus ressassés… Ces souvenirs enfermés dans les abysses de ma mémoire… Premiers jours de ma captivité après avoir été enlevé aux miens… Le rideau de chair retombe sur mes iris. Un tremblement me parcourut, faisant frémir mon épiderme, le long de mon dos. Peur, tu te repais de mes songes. Ton frère nommé effroi me caresse de la point de ses doigts, de mes épaules jusqu’à mes freins. Il remonte les courbes de mes cuisses. J’en frisonne. Enfant apeurée, perdue, aux yeux de laquelle la fureur et la violence des hommes ont été brutalement exposés ce jour-là. Objet de litige qui n’a son mot à dire. Petite fille enchainée derrière les barreaux de son incompréhension. Quelques mots inaudibles prononcés entre des lèvres tremblantes : la promesse de ne plus jamais subir d'être muselée au silence.  Brusque élan de vigueur coupé net, je voulus dicter à mon corps de se redresser mais une vive douleur m’assène à l’arrière de mon crâne, écho d’un traumatisme dont je ne parviens à me souvenir… Et je retombe, prisonnière de ses images qui me hantent.   Peur, de ta main tendue tu m’invites dans ta valse endiablée. Les furies, elles courent, leurs grognements tapis dans l’ombre. Elles accourent, leurs griffes meurtrissant la chair de la terre. Elles attaquent. La mâchoire se referme. Non, mes jambes se meuvent encore. Dans une course folle, je m’échappe. Le souffle de mes poumons embrasés brûle mes lèvres. Mon coeur galope au rythme des sabots résonnant au creux d’une lointaine vallée. Puis, soudain, plus rien. Le trou noir.  Si… Les murmures… Ils sont encore là…  Peur, je ne danserais point avec toi. Tes doigts ouverts vers moi, je rejette ! Soudainement, dans une mélodie aux notes métalliques, je me redresse, rassemblant toute l’énergie ruisselant dans mes veines, nourrissant mes muscles. Fourbe et autoritaire, la douleur abat à nouveau son courroux sur ma tête, mais les yeux fermés, traits de mon visage contractés, je lutte, quelques instants, jusqu’à obtenir sa capitulation. Au drapeau blanc qui s’agite, je rouvre lentement les yeux. Une gêne pèse lourdement à mes poignets et mes chevilles. Je bats péniblement des cils, afin que ce battement d’ailes parvienne à dissiper le brouillard. Les formes se dessinent et révèlent un lieu inconnu à ma mémoire. Des silhouettes se distinguent, peu à peu, des esquisses de visages plus familiers. Je reconnais alors, les traits arasés des explorateurs disparus de l’Unité E. « Vous… Vous êtes ici ? » Ma voix ne fut pas aussi claire qu’attendu. Le souffle coupé, stupéfaite, tout juste émergente de mon anesthésie cérébrale, j’ai peiné à prononcer ces mots. Mon instinct me porte en avant. Je tente de me lever. Mes genoux ploient. Mon bras se tend mais se confronte à une lourde résistance tandis qu’il entraine son jumeau soumis à son geste. Je prends conscience de mes propres entraves. Un cyclone de questions envahit mon esprit. Mes yeux se mettent à fureter, brièvement, de droite à gauche comme en quête de réponses avant de se poser derechef sur les membres de l’Unité E. J’observe leur état de faiblesse. Plus encore que le poids de mes entraves, un boulet de plomb s’abat sur mon cœur. Mes jambes refusant encore de me porter, je ne me décourage pas pourtant de parvenir jusqu’à eux, franchissant à quatre pattes, la distance qui me sépare du plus proche d’entre eux : « Yo… Yorell ? » Ce nom ce fit murmure par-delà la barrière de mes lèvres. Sa prestance si arrogante et hautaine balayée, il se dévoile en cet instant à mes yeux si méconnaissable. « Yorell, tu m’entends ? » Lentement, mes bras suivants les mouvements l’un de l’autre, j’essaye d’approcher ma main au plus près possible du cavalier déchu. Du bout de mes doigts, j’effleure dans une infime caresse la peau si pâle de ce visage vidé d’essence vitale. « Qui vous a fait ça ? Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » De ma gorge nouée ma voix émane péniblement, malgré toute la quiétude apaisante dont je m’efforce à imprégner son timbre. A ma seconde question, me regard s’est reporté sur les collègues de l’espion. Bien que conscients, l’un d’eux est-il seulement en état de me répondre ? Puis, l’interrogation fatidique s’impose inexorablement à mes esprits : « Où sommes-nous… » Et mes iris glissent à la découverte inquiète de ce lieu dans lequel je ne peux encore m’expliquer y avoir atterri. Peur, serait-ce ton sourire qui se dessine dans les ténèbres ?
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Moon Yorell
Moon Yorell
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyDim 13 Aoû - 19:15

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
J'essayais de me raccrocher à des souvenirs qui perdaient de leur vivacité au fur et à mesure que les jours défilaient. C'était terrible à dire, mais je commençais déjà à oublier la voix pourtant si familière de mon frère. Le silence. Le terrible silence qui me confirmait que, malgré les autres membres de mon unité, j'étais plus seul que jamais. Nous nous accordions difficilement un regard. Si nous le faisions, nous ne pourrions pas nous empêcher de perdre la tête. De nous agiter. De crier, pleurer, supplier. Mais les consignes avaient été bien claires: pas un mot tant que nous étions dans cette pièce. Une pièce que j'avais appris sur le bout des doigts pour que, lorsque mon regard serait volontairement voilé, je puisse m'orienter. Il y avait de nombreuses caisses en bois dur au fond de la salle, quelques chaines au sang séché, des instruments dont la rouille avait rongé le fer... c'était un cauchemar. Un cauchemar que je vivais éveillé, et qui avait le don de m'empêcher de dormir. Dès que j'osais fermer mes yeux, c'étaient toutes ces images horribles qui s'enchaînaient dans ma tête. Je vomissais souvent de dégoût. Le peu de nourriture qu'on nous donnait pour nous garder en vie finissait le plus souvent sur le côté. Les seuls moments où je trouvais le repos, c'était quand on m'assommait. Je pouvais sentir le cuir courir sur ma peau tuméfiée, une main puissante projeter ma tête dans une grande baignoire d'eau. Mes cheveux étaient en permanence humides, tombant sur ma figure. C'était peut-être mieux ainsi. J'étais devenu méconnaissable. La sous-nutrition creusait mes joues, mes yeux étaient gonflés par la fatigue et les coups qu'on m'assénait. J'étais en train de mourir à petit feu sous les regards impuissants de mes camarades qui subissaient le même sort que moi, voire pire. Je plaignais souvent mon leader qui prenait quasiment tout pour le groupe. Il avait déjà perdu trois doigts sous la torture... Ses cris hantaient ma mémoire, remplaçaient la voix éphémère de mon frère aîné. Je tremblais. Je suffoquais. J'étais à présent résigné à perdre la vie. Moi qui me battais tant pour vivre normalement. Mais je ne voyais pas d'issue. Je ne connaissais pas ces gens, je ne savais pas ce qu'ils attendaient de nous. Mon corps était plus une carcasse à supporter qu'autre chose. J'allais mourir ici. Tout du moins, il y avait de grandes chances. Peut-être même que je serais le premier à clamser. La routine de la douleur s'était installée. Comme un classique métro boulot dodo, cette bonne vieille expression que les gens de l'ancien temps employaient pour qualifier leur quotidien qui n'était en rien transcendant. Et le nôtre, l'était-il tout autant ? Il y eut du nouveau, aujourd'hui. Les inconnus débarquèrent dans notre cellule à une heure qui était habituelle, et pas seuls apparemment, puisqu'ils jettèrent un corps fraîchement cueilli à même le sol. Mon corps se recroquevilla pour me protéger de ces gens hostiles. Le regard éteint sous mes mèches rebelles. Les autres explorateurs ne disaient rien. Ils grelottaient, geignaient. Mon leader se plaignait encore de ses doigts sectionnés. La douleur refusait de partir. La peur refusait de partir. Dès lors, la nouvelle recrue se fit entendre et alors qu'elle s'approchait de moi pour frôler ma peau froide, je fis ramper rapidement mon visage amaigri vers elle, mon regard encore plus vide que celui d'une goule. « Parle moins fort... » lui fis-je dans un murmure d'outre-tombe, alors que mes camarades soufflèrent pour lui demander de se taire. Je secouai ensuite ma tête du mieux que je pus pour répondre à ses questions. Si j'en savais quelque chose... j'aurais pu lui en parler. « Y-Yeonwoo... L'abri...? » Mon regard dériva automatiquement sur les portes de notre tombeau. Je n'avais lâché aucune information, d'où les coups et les blessures qui parsemaient mon corps. Ils ne devaient pas remonter jusqu'à l'abri, où toutes les personnes que nous aimions connaîtraient un sort similaire au nôtre, voire pire...
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Park Yeonwoo
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyLun 14 Aoû - 16:26

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
Je te vois danser, ensorcelante et envoûtante, drapée dans tes voiles d’obscurité. La lente souplesse de ton corps refléte ta langueur. Reine de patience et persévérance, tu sais roder sans relâche, masquée ta présence, autour de ta proie. Ta tête rejetée en arrière, sur tes lèvres apparaissent un sourire tout d’abord léger, puis s’étirant de plus en plus, révélant tes désirs carnassiers. Délectée par la saveur de ta victoire, de tes bras glacés tu viens envelopper mon corps… Au gré de mes regards égarés sur cette pièce où la découverte de chaque centimètre me semble de plus en plus inquiétante, la redoutable prédatrice immatérielle s’immisçe en moi. Je retiens tant bien que mal mon esprit de s’affoler dans mille et une conclusions à la vue de ces chaines, aux empreintes laissées par le sang séché, à son odeur… Un son parvient à mes oreilles. Dans un infime soubresaut, je tressaille et me retourne pour croiser le regard du cavalier. Véritable trou noir, il capture mes iris qui plongent dans le néant abyssal. Un vertige, je me demande où la vie a pu s’enfuir. Qui et comment est parvenu à étouffer sa flamme. L’espoir a déposé les armes et a accepté la fatalité de son sort. Non pas seulement dans les yeux de l’espion, mais de chaque membre de son unité. Ces mots me font prendre conscience de l’anxiété de ses pairs, rassemblant leurs maigres forces pour me faire comprendre de me taire. Etonnée, perplexe, je me tasse légèrement, rentrant la tête dans les épaules. Devant mes lèvres grelottantes, je dépose mon index, accompagné d’une inclinaison de tête interrogative. Je demande la confirmation de cet appel à la discrétion, tout glissant mon regard dans la direction opposée. Sommes-nous observés ? Il y a-t-il quelqu’un pour nous entendre ? Je ne vois pourtant que les fantômes de l’angoisse qui errent dans la pénombre. Mon attention, aussi intenable que ma personne, tergiverse du décor aux pantins humains ornant la cellule. Instinctivement, à l’entente de mon prénom, je prends la main du cavalier au creux des miennes. Elle est si froide, si molle. Je la serre doucement mais sûrement dans la volonté de la réchauffer un peu, puis je hoche la tête confirmant mon identité. « L’Abri ? » Le mot m’échappe dans mon étonnement face à une telle interrogation. Oppression des regards que les autres cavaliers me jettent, je me pince aussitôt les lèvres et me rapproche, encore un peu, du mieux que je peux, pour murmurer à Yorell le plus discrètement possible. « Ne t’en fais pas, nous sommes à votre recherche… enfin… » J’ai alors conscience de la stupidité de cette vaine tentative de réconfort et également de l’implacable réalité. « Ils sont à notre recherche maintenant… » Je soupire, décrochant mes yeux des perles dévitalisées de mon interlocuteur. Les autres explorateurs vont-ils comprendre que je me trouve avec l’unité disparue ? Ai-je seulement laissé une trace derrière moi leur offrant un indice ? Une aide pour nous retrouver ? Me penserait-on simplement victime de créatures ? Dévorée ou transformée, en résumé, effacée, on se résignerait à ma perte, ma disparition, ma mort… Une fois de plus. Affabulation de mon esprit, la tâche de naissance sur mon épaule se met à me démanger. Je ne peux l’atteindre et je sais que cette irritation n’est que le fruit de mon imagination. Un avertissement superstitieux qui me pousse à croire que je la porte tel un sceau maudit. Les yeux rivés sur mes lourdes entraves dont l’emprise trop serrée se fait ressentir malgré les bandages recouvrant toujours mes mains et avant-bras, j’ai beau tenter de me raisonner, il m’est difficile de ne pas faire de parallèle avec mon passé. Une nouvelle captivité. Un nouveau changement brutal ? Cinq années auprès des Veilleurs, cinq années au sein de la Main Rouge, et désormais près de cinq ans parmi les membres de l’Abri… Et si plus qu’une coïncidence, tout ceci signifie, le commencement d’un nouveau cycle du destin ? Cependant, cette fois, je ne suis pas seule. Peur, tu as peut-être remporté cette bataille mais pas la guerre. Si je ne peux nier mes doutes, je n’accepte de les laisser l’emporter sur ma capacité de réflexion. « Pourquoi êtes-vous dans cet état ? » Certainement, en ai-je déjà une vague idée. D’autant plus que de telles pratiques ne me sont pas étrangères. Je connais la dureté et la cruauté des hommes, malgré les apparences. C’est alors que le mot interrogateur de Yorell me revient en tête. Je fronce les sourcils et m’exprime dorénavant dans un souffle discret : « Est-ce que… par hasard… ils en veulent à l’Abri ? » Aurais-je eu tort ? Me serais-je trompée en ayant une foi inébranlable en l’innocence de la Main Rouge ? Ils sont connus pour être les premiers ennemis de l’Abri et leur haine à l’égard des lâches qui le compose n’est ignorée de personne. Cependant… Je secoue la tête afin de remettre mes idées en place. Je parcoure visuellement une fois de plus, les murs de la cellule, son sol… « Non, nous ne sommes pas dans la prison de la Main Rouge. » Un murmure adressé à moi-même car je détiens la ferme conviction de mes propos. Je le sais, je reconnaîtrais l’endroit. Quand bien même je n’ai pas connu chaque des cellules composant le QG de mon ancien clan, rien ici ne correspond aux matériaux composants leur prison. Sournoise tentatrice, aurais-tu noué un pacte avec des étrangers ?
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Moon Yorell
Moon Yorell
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyLun 14 Aoû - 20:05

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
Je sentais mon souffle bruler mes cordes vocales. La fatigue creusait mes joues, je ne parvenais pas à fixer un point pendant plusieurs secondes. Dans ma tête, tout était une succession d'horreurs et d'effrois. Je pouvais toujours sentir la main rugueuse de mon tortionnaire appuyer fermement contre ma nuque pour tenter de me noyer. Ou plutôt, vouloir me noyer pour pouvoir me faire parler. Mais malgré les nombreuses cicatrices qui ornaient mon corps et aussi mon esprit, je n'en démordais pas. Ils n'arrivaient jamais à rien avec moi, probablement parce que ma haine générale envers l'espèce humaine m'avait totalement désensibilisé de toute conviction sociale. J'en avais rien à foutre de leurs desseins, aussi funestes étaient-ils. J'étais rattaché à l'abri qui m'avait vu grandir. Ils m'avaient tous protégé là-bas, et ils s'étaient occupés de moi malgré mon caractère insupportable. Je leur devais ma vie, ou plutôt ma survie. Hors de question d'être égoïste et d'agir pour mon compte cette fois-ci. Si je devais finir la peau sur les os, des bleus partout sur le corps et complètement fou, jamais je ne pourrais trahir les miens. Oui... Même si j'étais un abruti de crâneur qui dédaignait tout ce qui vivait sur cette terre, eux... Eux, je ne pouvais pas les vendre à ces inconnus perfides et malveillants. Mon regard se posa lourdement sur Yeonwoo. Cette fille que j'avais appris à détester sans réelle raison, hormis probablement le fait qu'elle me tournait toujours autour pour avoir un jour l'occasion de toucher à Susanoo, mon étalon. Et mon aversion prononcée pour tout le monde ne l'épargnait jamais: elle repartait toujours bredouille, imitant souvent mon ton condescendant et caverneux. Mais cette fois-ci, nous étions tous les deux dans cette "caverne". Nous étions dans le même bateau, la même souffrance, le même inconnu. Je poussai un long soupir de soulagement en apprenant que l'abri s'était douté de quelque chose et qu'ils cherchaient à nous retrouver. Les autres membres de l'unité semblaient rassurés, mais la peur rongeait toujours leurs entrailles. L'incompréhension de Yeonwoo était cependant à assouvir. Si elle parlait trop, elle risquait d'éveiller les soupçons, et les gardes aux portes de notre cellule allaient rappliquer. Je me redressai du mieux que je pus, appuyé contre mon coude, puis je levai ma main pour rapidement la poser sur la bouche de la demoiselle, haletant, observant de longues secondes la porte qui restait bel et bien close. « Ils veulent des informations... sur l'abri. Mais pas que... Les autres clans sont aussi sur leur liste. » Je relâchai ses lèvres en me rallongeant lourdement contre le sol, ma tête heurtant néanmoins le genou de Yeonwoo que je pris immédiatement comme appui pour y reposer ma lourde conscience. Un nouveau souffle court, et je repris mon explication discrète. « Des membres du clan des Veilleurs étaient ici avant nous... On a retrouvé des fringues à eux au fond de la pièce... » L'un des membres de mon unité tendit du doigt, tout tremblant, une des caisses où des friperies dépassaient du lot. « La Main Rouge... sont des enfants de coeur à côté d'eux, je peux te l'assurer. » finis-je par lui dire, remontant alors mon regard plus vivace sur le sien interrogateur. Je ne savais pas si c'était une bonne idée de lui parler de toute la torture que nous subissions, mais elle connaîtrait le même sort si on ne trouvait pas de moyens de sortir d'ici, où que l'abri tardait à nous retrouver. Nous étions condamnés. Nous allions mourir. Et même si j'étais d'ors et déjà prêt à quitter ce monde, je n'en avais résolument pas envie.
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Park Yeonwoo
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"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi

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Ra On
Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.

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Yeonwoo
Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.


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Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.


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I’ve never forgotten about you even for a single day
In this life, next life
Even if I can meet you I tear up because of you
Even if the sad fate’s shadow covers me
I can’t get rid of myself who loved you ♫

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I miss you, I miss you so much, I can’t ever forget you
My tears, my heart is calling you
I love you, I love you so much, I can’t ever let you go
I’m lost behind you
So I’m only crying My Love ♫


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My One and Only You
If only you can see
my frozen heart someday
Like a miracle, like a dream
I hope you will be there,
when I dreamed of you
Eventually, in the end,
I hope we will become each other's desperate wish


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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyMer 16 Aoû - 10:06

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
Je ne sais si Yorell tient tat à rester discret ou si prononcer le moindre mot lui est devenu si difficile. A l’observer, j’en conclurai probablement les deux. Face à la déferlante de mes interrogations – mais comment pourrais-je, dans de telles circonstances, contenir une langue déjà bien trop agitée d’ordinaire ? – le son de sa voix se distingue peu à peu, plus clairement, plus longuement. Mes yeux se font aussi attentifs aux mouvements de ses lèvres écorchées qu’aux glissements anxieux de ses pupilles. La redoutable attraction exercée par la direction de la porte captura brièvement ma propre concentration jusqu’à ce qu’un contact me procure un léger sursaut le long de ma colonne vertébrale. Le si froid et distant cavalier vient de se résigner à laisser sa tête se reposer sur mes genoux. Je ne le repousse ne sachant sur le moment comment réagir. Son absence de sensibilité, de rejet ou d’appréciation, face au touché de mes mains précédemment ne m’a pas échappé. Je finis par me détendre, sans bouger davantage, réprimant mon instinct lorsqu’un de ses pairs désigne le coffre contenant des affaires de Veilleurs. Pensée stupide, j’ai été prise d’un bref effroi, redoutant de connaitre l’identité des malheureux. Cependant, après toutes ces années serais-je à même de reconnaitre quoi que ce soit à qui que ce soit ? La réponse est indéniablement négative. Je me reprends et dépose doucement une main sur l’épaule de Yorell. Si mon corps peut lui conférer un peu de cette chaleur faisant dorénavant tant défaut non pas seulement à son cœur mais à sa chair aussi. Un rictus nait sur mes lèvres à l’entendre évoquer les enfants de cœur de la Main Rouge. Je me retiens de rire en raillant qu’effectivement, ils ont parfois un cœur tout mou caché derrière leur brutalité, et aussi de lui demander ce qu’il peut en savoir des véritables pratiques de tortures de la Main Rouge ? En a-t-il déjà fait l’expérience ? Bien sûr, je le pense avec une pointe d’humour mais je ne peux me permettre de l’exprimer ainsi, et mes iris se posent sur cette main qui le couve. Ces bandages qui dissimulent la preuve de mon appartenance au clan si haït des sanguinaires. Par réflexe, je l’ôte et vient la serrer au creux de sa jumelle. « Des informations ? Quels genres d’informations pour en arriver à de tels extrêmes ? Et à quelle fin ? » Je m’exprime à demie voix, posant presque autant mes question à mon interlocuteur qu’à moi-même, car au fond, les réponses se dessinent peu à peu toutes seules dans mon esprit incertain. « S’ils en ont après tous les clans… alors… Envisageraient-ils conquérir les ruines de la ville ? » Je l’interroge tandis que machinalement mes doigts se frayent avec un précaution un chemin dans sa chevelure. De ce geste apaisant, je couve cet homme devenu si fragile et reposant sur moi. Mon regard se dérobe de son visage et se perd dans les abysses grouillantes de mes propres pensées. D’après les livres, d’après les dires, notre planète se peuplait de plusieurs milliards d’individus autrefois. Notre monde est immense et bien que désolé, amputé et de sa surface, et des fourmis qui y œuvraient, assurément nous ne sommes pas les seuls survivants. D’ailleurs, en-dehors des trois clans principaux, nous avons tous été plus ou moins amenés à croiser la route de quelques rassemblements vagabonds. Mais combien sont réels et combien ne servent que de couverture à une histoire montée de toute pièce à l’instar de la mienne ? Il n’empêche que le mythe s’enracine et que les récits les évoquant trouvent crédit à leurs auditoires. Nos ravisseurs viendraient-ils donc de contrées lointaines ? Un instant, mon esprit s’égare en papillonnant enthousiaste. La perspective de rencontrer des étrangers, des individus qui connaissent plus que ce petit monde dévasté constituant mon seul véritable univers connu me séduit. Une complainte émane de la gorge du leader de l’unité E et me ramène à la réalité. Malheureusement, nulle réjouissance ne s’annonce à la confrontation avec ces mystérieux étrangers. Cependant, peut-être ai-je l’âme trop pacifique et insouciante pour parvenir à comprendre les raisons les poussant à user d’entrée de jeu de la manière forte. Pourquoi enlever des membres de l’Abri et des Veilleurs ? Leur faire subir un interrogatoire ? De ce que j’avais appris, oui, nous nous trouvons sur un site autrefois parmi les plus riches en ressources matérielles. En conséquence, malgré les pertes et destructions incommensurables de la guerre, aujourd’hui encore, sans doute jouissons-nous de nombreux avantages en comparaison aux provinces plus reculées. Alors que ce territoire puisse intéresser des étrangers me semble, en effet, plus que concevable, néanmoins, pourquoi ne pas avoir tenté une première prise de contact pacifique ? Ou même engager le dialogue avec les explorateurs rencontrés ? D’autant plus que leurs cibles paraissent essentiellement des Veilleurs ou des Explorateurs, qui par définition, se font plutôt pacifiques et tolérants. Encore, ils se seraient confrontés de prime abord à l’hostilité de la Main Rouge, peut-être alors auraient-ils pu se sentir menacés, sauf que selon les dires de la Main Rouge, eux-mêmes n’ont rien remarqué de suspect… Je réfléchis encore et encore, tentant de reconstituer un puzzle dont il me manque manifestement nombre de pièces. Je ne peux m’empêcher d’être troubler par le fait que seuls des Explorateurs et des Veilleurs ont été concernés pour le moment. Mon regard se relève vers la caisse d’où dépassent les vêtements des prétendus défunts veilleurs. Mon imagination commence à s’emballer. Je me rappelle des fictions que j’ai pu lire, des témoignages parfois d’histoire aussi. Les pratiques inconcevables parfois appliquées. Mon attention glisse jusqu’aux membres de l’unité E au bout de leurs forces. Une pensée me traverse mais… Je secoue la tête pour m’en défaire. Impossible ! Les nôtres ne feraient jamais une chose pareille juste pour tester la fiabilité des leurs. J’ai lu trop de romans et l’angoisse latente me fait vraisemblablement divaguer…
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyVen 18 Aoû - 18:37

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
J'avais l'impression d'étouffer. A chaque mot qui sortait de mes lèvres, c'étaient comme des flammes qui remontaient dans ma gorge. Tous les jours, ils me noyaient à n'en plus finir et pourtant, un feu ardent brûlait en moi. Et j'avais mal, j'avais si mal. Mon corps était rachitique et peut-être glacé, je n'en demeurais pas moins incandescent. Car ma haine avait triplé de volume depuis l'instant où mon regard avait croisé celui de ces inconnus malveillants. Bien sûr, moi aussi j'avais pensé qu'il s'agissait d'un tour de force de la Main Rouge. Mais ils ne s'aventuraient presque jamais hors de leurs frontières, cela aurait été étrange qu'ils commencent à capturer des gens qui ne sont pas sur leur territoire. La connerie humaine n'avait juste aucune limite. Ils étaient pathétiques. Mais il fallait dire que leurs méthodes d'exécution avaient de quoi se chier dessus, littéralement. Comparé à mes camarades d'unité, j'étais bien résistant, car la haine semblait m'animer. Mon mépris généralisé pour l'espèce humaine savait me garder en vie, et la langue dans ma poche. Pourquoi donner à ces mécréants ce dont ils avaient besoin alors qu'ils ne me prouvaient pas leurs bonnes intentions ? Ils n'étaient pas là pour être gentils, voilà tout. Et même si l'abri et le clan des Veilleurs étaient de nature pacifiste, je pouvais aisément rentrer ces types cagoulés dans la catégorie "gros fils de pute style main rouge". Un long soupir s'échappa de mes lèvres. J'étais fatigué, las de répondre à des questions pourtant légitimes. Pauvre Yeonwoo. Elle était dans de beaux draps et je ne lui étais d'aucun secours... Je fermai mes yeux lorsque je sentis sa main dans mes cheveux sombres. Je frisonnais d'effroi. Je n'avais pas peur - tout du moins je ne voulais pas me l'avouer - j'étais juste terriblement affaibli par les multiples tortures subies. J'avais envie de libérer les miens. Mais comment négocier avec des personnes qui semblaient fermées à toute discussion ? Dès que l'on sortait un mot qui n'était pas en rapport avec leur but, nous étions roués de coups. Le sommeil me manquait. Le temps aussi. Je rouvris mes yeux et observai la porte bien fermée devant laquelle mon corps s'était échoué. « Tu as probablement raison... Ils veulent envahir Suwon et ses environs. Tout le monde est en danger là-bas. Si seulement nous pouvions nous échapper... » Je réprimais une plainte alors que je cherchais à me redresser, alors assis à côté de Yeonwoo. M'appuyant faiblement contre mon bras, je glissai ma main libre contre mon visage sale et amaigri pour essayer de me réveiller de ce qui semblait être un cauchemar. Un cauchemar bel et bien réel malheureusement. Je m'appuyai ensuite lourdement contre le mur duquel j'étais attaché, et je haussai les épaules, l'air désabusé. « On va mourir ici Yeonwoo... Je sais, ce n'est pas terrible, mais c'est mieux que de se faire bouffer par une goule, pas vrai ? » Mon sarcasme légendaire était de retour, et les membres de mon unité levèrent tous les yeux au ciel en m'écoutant débiter de telles conneries. Mais ça pourrait être pire, n'est-ce pas ? Nous étions condamnés. Je n'étais pas du genre optimiste, et encore moins humaniste, alors je considérais mon sort comme scellé. Ce qui était moins sûr cependant, c'était le leur, de sort...
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Park Yeonwoo
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyDim 20 Aoû - 20:03

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
Je divague. Vile prédatrice, tu tourmentes mon esprit et l’attire vers les abysses de l’errance. Tu te nourris de l’inconnue. Je suis oisillon qui a pris son envol avant d’être souffler par une bourrasque, emportée dans un tourbillon me faisant perdre ma conscience et mes repères. Je me suis éveillée dans un monde nouveau, sinistre et humide. Aurais-je profané le seuil de ton temple ? Ne gaspille tes sortilèges, ma raison tu ne parviendras à me dérober. Je bannis alors pareilles élucubrations qui jamais n’auraient dû germer dans mes pensées. La lecture a ses vertus que la fiction corrompt. Nombre de fois me suis-je entendu répéter qu’à présent la page de l’enfance tournée, je devais concentrer les incroyables capacités de ma mémoire sur des ouvrages réellement, concrets, scientifiques. L’enchantement de l’imagination n’obtient guère de grâce aux yeux de mon tuteur. Il en est un autre qui a, peut-être un peu trop, l’esprit bien rigide. La sensation de rupture du contact entre mes jambes et la tête de Yorell me rappela à lui. Cette peine qui me pince le cœur à le voir se redresser si péniblement, je m’efforce de la réprimer derrière un masque indifférent, à peine crédible. Le mal-être m’emplit face à cette faiblesse si prononcée. Les lourds bracelets de métal à mes poignets me renvoient à mon impuissance. Je voudrais les guérir. Je voudrais les apporter un peu désespoir. Mes iris se relèvent en direction du plafond, se plongent dans un coin obscur. Un soleil peut-il naître dans de tels ténèbres ? Le cavalier parle d’évasion. J’entre dans une vague réflexion à ce mot, jusqu’à d’autres viennent me siffler désagréablement aux oreilles. « Yah ! » Je me retourne accrochant mes yeux aux siens. Leur intensité se reflète en contraste avec le lac sans fond qui noie le regard du cavalier. Dans un même geste, ma main s’est levée avant de buter contre la résistance causée par sa jumelle. Ce rappel ravise mon instinct. Je n’avais l’intention de le gifler vigoureusement, juste un petit coup de fouet comme pour lui remettre idée en place. Les dards dans les yeux de ses collègues pèsent soudainement sur mes épaules. Je comprends qu’ils répriment non pas le geste mais le bruit émis de mes cordes vocales. De mes lèvres pincées, je baisse mon regard dans une forme de timidité tandis que le bout de mes doigts s’érige lentement en palissade devant la source de nuisance incarnée par ma bouche. Un air désolé se dessine. Je m’excuse muettement à leur intention puis reporte derechef la mienne sur mon corbeau de voisin. Mes sourcils se froncent. Une moue désapprobatrice prend possession de mes traits tandis que ma main vient étirer les siens de sa joue légèrement pincée et tirée entre mes doigts. « Tu as encore assez de forces pour articuler tes conneries pessimistes apparemment. » Ma prise se relâche. Une étincelle pétillante fuse de mon iris malgré la pénombre. Croisant les bras devant moi, je me redresse le dos bien droit et le port fier. « Je ne compte pas mourir ni bientôt, ni ici. » J’expire et me détourne, ordonnant à mes jambes d’obtempérer à me porter. Je me lève. Ephémère vertige, je vacille sur des flots de vent. Mes muscles se dégourdissent peu à peu. J’avance, fébrile pas après l’autre. Je parcours toute l’étendue qui m’est permise et jette un autre regard attentif sur les lieux. J’imprègne sur ma rétine au service de ma mémoire visuelle chaque détail, le plus possible. Dans mon analyse, un murmura à peine audible outrepasse la barrière de mes lèvres « Ne suis-je pas un chaton à neuf vies après tout ? Je n’en ai perdu que deux tout au plus pour le moment. » Mon observation m’amène à l’inexorable et attendue conclusion que dans les conditions actuelles, nous n’avons aucun recours pour nous enfuir. Si notre chance existe, elle se cache quelque part au-delà de cette porte. Alors, je n’ai d’autres choix que de revenir encore auprès de Yorell et de reprendre mon interrogatoire. « Dis m’en plus, » souffle-je d’une voix discrète. Je me doute un peu de l’épuiser par mes questions, mais à l’instar de mes va et vient, je n’ai d’autres solutions pour empêcher mon esprit de tourner frénétique en rond. Pour ne pas commettre l’erreur d’ouvrir la porte à cette vermine flânant allégrement autour de nous dans l’attente du moment opportun où nous saisir à la gorge. « Quand la porte s’ouvre-t-elle ? Qui vient ? Pourquoi ? Comment c’est de l’autre côté ? » L’ombre du présage s’étend brièvement sur la lumière de mon visage. De mon index levé, je l’avertis. « Et ne me réponds pas un truc comme quoi tu n’y es pas encore allé mais que ça ne saurait tarder ! Nous n’allons pas mourir ici. » J’ajoute même à l’intention de ses pairs « Aucun d’entre nous !» Malgré la basse fréquence sonore à laquelle je parle, l’empreinte de la détermination ponctue chacun de mes mots. Un petit soupir, je souris avec douceur et dis au seigneur de l’optimisme : « Pense aux malheureux palefreniers qui subissent la mauvaise humeur de Sunsanoo due à ton absence si tu ne reviens pas ! Ils la jouent à shifumi pour savoir qui devra rentrer dans son box là ! » Puisque je suis là, peut-être devrais-je essayer d’entretenir les flammes essoufflées de leur vie. Peut-être que mes dons de narration et les rayons que le soleil naissant eut déposé dans mon berceau le jour où je vins au monde, permettre à ce jardin dévasté de fleurir à nouveau…
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Pyo Sung Il
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyLun 21 Aoû - 0:21

Chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?

Chapitre 1: un réveil difficile Tumblr_mi7ulxtS7o1rloq7uo1_500

Le cri poussé dans la pièce interpella les gardes qui se retournèrent pour taper contre la porte métallique de la sinistre prison. A quelques minutes d'intervalle, trois hommes armés firent leur entrée, vous glaçant le sang. Était-ce le cri de la nouvelle venue qui les avaient rameutés? Étaient-ils là pour la punir? Ou pire encore, vous punir... tous? Vos regards assassins se tournèrent vers Yeonwoo, l'accusant silencieusement. Ce réflexe d'auto-défense allait-il au moins vous sauver jusqu'à la prochaine vague? Vous qui aviez perdu toute notion de temps et d'espace, vous espériez que ce ne soit pas l'heure. Non. Ça ne l'était pas. Ces hommes masqués, vous ne les reconnaissez pas. Ce ne sont pas les mêmes qui vous torture jusqu'à l'évanouissement. Vous les auriez reconnus, surtout Lui. Lui, l'homme du centre. Même masqué et malgré la faible lumière diffusée par la porte entre-ouverte il est indéniable que son charisme effrayant ne vous aurez pas échappé.
Les trois hommes se dirigèrent vers la cible des regards, l'un se tournant machinalement vers les autres occupants, son arme en joue. « Pas bouger! » S'exclamait-il, s'adressant à vous comme si vous n'étions que de vulgaire cabots. De mauvais chien punit pour avoir désobéit à vos maîtres. Pendant ce temps, l'homme armé d'un couteau de chasse se baissa pour arriver au niveau de la jeune femme, lui mettant son arme sous la gorge, prêt à la saigner comme un porc si elle avait le malheur de bouger. Le dernier, l'homme au charisme similaire à celui du chef de la Main Rouge se pencha pour sortir un trousseau de clé de sa poche, la libérant de ses chaînes sans mot dire. Était-ce Dong Ho déguisé qui était venu sauver son ancienne protégé ou se venger du manque de respect dont elle avait fait preuve lors de leur dernière rencontre devant les portes de la prison? Un millier de question pouvait surgir à l'esprit de la jeune Yeonwoo. L'avait-ils reconnu? Était-ce finalement eux les coupables?
Une fois détachée, ils te soulevèrent pour t’entraîner de force hors de la pièce qui leur servait de prison. Un couloir lumineux te brûlait les yeux, ces derniers étant à présent habitué à l'obscurité. Tu les plissais à leur maximum ce qui t’empêchait hélas de voir où ce trio peu rassurant te conduisait. Le bruit d'une porte qui s'ouvrait et se fermait raisonnait dans ton esprit, n'annonçant rien de bon. En effet, ils étaient arrivé. Jetée au sol comme une malpropre, un premier coup dans ton ventre te réveilla. « Ouvre les yeux! »Hurlait-on à ton intention. Comme si à présent fermer les yeux était devenu un crime. Tu eus du mal à t'exécuter. Après quelques coups donnés au même endroit, tu ne pus t'empêcher de te forcer à les garder ouvert, priant pour rapidement t’habituer à cette luminosité aveuglante. On te jeta un sceau d'eau glacé surtout pour s'assurer que tu sois bien assez réveillée pour subir ce qui allait venir. L'homme au charisme effrayant prit la parole, s'adressant à ses camarades. « Je vous laisse vous occuper de son cas, j'ai une invité de marque à recevoir. » Annonça-t-il avant de quitter la pièce.

Les deux hommes à présent seul avec toi pouvaient s'amuser à loisir. Le premier te fit t'asseoir de force sur une chaise, retenant ton visage entre ses gros doigts tandis que le second dirigeait une lampe pour éclairer davantage ton visage. « Qu'allons-nous faire de toi ma jolie!? » S'exclama-t-il sur un ton sarcastique alors que le premier semblait se creuser les méninges. « Une beauté? » Répondit le premier non sans manquer d'humour. Il empoigna ta nuque, t’entraînant vers une bassine d'eau qui contenait aussi des glaçons. « D'abord, un brin de toilette! » Les deux hommes se mirent à rire en cœur, ta tête retenue sous l'eau quelques secondes avant de te la relever de force pour que tu puisses reprendre ta respiration. Ils semblaient en avoir à ta vie. Pourquoi agissaient-ils de la sorte? Qu'avais-tu fait, toi, être adorable pour mériter un tel traitement? Tu repensais à ton arme pointée vers le chef de la Main Rouge. Ce n'était quand même pas cela qui les forçait à te traiter de la sorte? Tu ne pus hélas pas t'étendre sur cette réflexion puisqu'ils recommencèrent à maintenir ta tête sous l'eau. Tu te débattais comme tu le pouvais jusqu'à ne plus avoir de force. Alors c'était la fin? Tu te sentais partir, tes larmes se noyant dans cette bassine.
Ton heure n'avait pas encore sonné. Ils te relevèrent pour te faire t'asseoir à nouveau sur la chaise. Maintenant trop faible pour parler ou même te débattre, ce fut les coups qui raisonnaient dans ta tête. « Un peu de fard à paupière!» S'exclamait le second tout en cognant ton si joli visage. « Un peu de blush! » Commentait le premier en tapant ses poings en plein dans ta mâchoire. Petite chose fragile que tu semblais être, il en fallait cependant plus pour te tuer. C'était peut être la première fois que tu étais aussi obéissante, ne fermant pas totalement les yeux pour ne pas leur donner la satisfaction de t'avoir tué aussi facilement. Ils s'arrêtèrent bien rapidement de frapper ta peau laiteuse. Étaient-ils enfin lassés par ces mauvais traitement? « Et que dirais-tu d'une jolie manucure? » Concluait le premier homme, concluant sa phrase par un dernier coup dans ta mâchoire. Le second était allé cherché quelques chose dans ce qui semblait être une boite à outil, revenant quelques secondes plus tard avec un joli coupe ongle. « Elle sera la plus belle pour notre invité! » Commenta-t-il, le premier ricanant. Il te maintenait contre ta chaise pendant que son collègue se chargeait de te couper les ongles, court, si cours que son coupe ongle allait sous ta peau pour couper encore et encore tes lame unguéale jusqu'à tes lunules. La seule preuve que tu étais encore en vie était tes cris de douleurs qui résonnaient jusqu'au couloir jusqu'à ce que finalement, tu perdes connaissance.

***

Tu ne savais pas combien de temps ta perte de connaissance avait durée mais c'était à nouveau enchaînée dans cette pièce que tu te réveillais. Tu reprenais tes esprits, une drôle de sensation dans la bouche et des bandages supplémentaire autour de tes doigts. « Ils changent régulièrement tes bandages. » Commentait un garçon de l'unité E. Tu lui envoyais un regard assassin similaire à celui que l'assemblé prisonnière t'avais jaugé avant ta séance de torture. Tu ne savais pas si c'était de leur faute si ce jour-là ils t'avaient choisi à la place d'un autre mais une chose était certaine dans tes souvenirs. A aucun moment ils avaient essayé de t'interrogé. T'avaient-ils fait du mal juste pour assouvir leur plaisir sadique? Ou celui du mystérieux invité dont ils avaient à plusieurs reprise fait référence?

***

Le bois frottait contre le béton, bruit sourd vous annonçant l'arriver d'un invité. Un pas. Deux pas. Était-ce aujourd'hui votre tour? Tremblement imperceptible dans l'air. Cette main brutale n'attrapait pas votre corps. Votre ami était l'élu du jour. Faibles pas, il semblait habitué, presque résigner.  Deux ombres se déplaçant, presque fusionnées pour former un monstre à l'allure étrange. Vous reviendrait-il? La faible lueur qui émanait de la porte disparaissait brusquement, vous replongeant dans le noir le plus total à nouveau. Obscurité était votre quotidien auquel se mêlait l'appréhension, voir la peur. Incapable de voir qui était en face de vous, incapable de voir où vous étiez. Vous n'aviez pas besoin de savoir combien de jours passaient, vous étiez condamnés à rester enfermés ici jusqu'à la fin de toute manière. Tintement de fer, odeur amère, bruits de pas. Peut-être les comptiez-vous pour garder conscience de votre environnement? Ou pour tout simplement garder le peu de raison que vous aviez? Vous pouviez lui dire adieu, vous n'en aurez pas utilité ici. Votre conscience permettait de comprendre que le retour de votre ami signifiait la fin de la journée. Le peu de conscience que vous avez, si celle-ci existe encore. Votre quotidien, plus routinier que n'importe lequel signifiait attendre d'être utiliser. Consommable jetable, comme de vulgaire objet. Votre corps n'avait pas plus de valeur. Yorell, tu l'avais compris, tu semblais même apprécié ta nouvelle vie.

Une lueur, semblable à celle du paradis, éclairait la pièce. Était-ce le paradis lorsque vous franchissiez cette dernière? Une main attrapait ton bras, faisant sans mal le tour de celui-ci. Tes chaînes disaient adieu au mur qui les retenait. L'homme bien plus corpulent que toi se souciait peu de te savoir le suivre, tes pieds pouvaient frotter contre le béton et s'écorcher, il n'y prêtait attention. Tu allais savoir ce qui se cachait derrière cette lueur paradisiaque. Encore une fois. Laissant tes camarades derrière, tes yeux habitués à l'obscurité avaient un dur moment à faire face à cette clarté qui les brûlait. Lorsque enfin, tu pouvais ouvrir les yeux, la terre semblait bougée. Comme un mirage devant tes pupilles abîmées. Ta peau brûlait sous ce soleil agressif. Il faut dire que ton épiderme n'était plus habitué. D'ordinaire pâle, te voilà livide et plus que jamais sensible aux rayons brûlant qui se jetaient sur ton corps. Le bruit du fouet claquait à tes côtés, saignant tes oreilles de son bruit aiguë. Des cris s'élevaient, des ordres que certains ne prenaient plus la peine d'écouter. A ta droite tu pouvais le voir, ce pauvre garçon si jeune qui se faisait punir. Tes yeux s'arrêtait d'ailleurs sur ce dernier, replié en boule pour le moment. Son dos parsemer de trace rouge, comme s'il était attaché d'une corde mais ta compréhension venait te donner réponse. Il n'était pas attaché, ces filets rouges s'écoulaient le long de son épiderme couvert de terre et de croûtes. L'odeur du fer rodait autour de cet être, la même que celle qui te venait en bouche lorsque tes lèvres se mettaient à saigner quand tu les bougeaient de trop. Le claquement de fouet contre son épiderme résonnait mais pas un son ne sortait de ses lèvres. Était-il même encore vivant? Son corps contracté te montrait bien que vie n'avait pas quitter son être. Pas encore... Reviendrais-tu en vie de ton travail? Le corps du garçon loin à présent te laissait voir le reste de ce qui t'entourait. La terre salissait tes pieds, les quelques morceaux de pierres traînant s'y plantaient pour les blesser, épiderme faible et fin. Quelques gouttes de sangs te suivaient sur cette saleté environnante. Ta plaie fraîchement faite se couvrait de terre, comme pour la panser. Un vieil homme au loin semblait concentrer à son travail. Frappant une pierre d'un regard vide. Sombre mais vide de vie. Lui ressemblerais-tu dans quelques dizaines d'années?

Tu n'avais pas le temps de te poser de questions, jeter comme un vulgaire mouchoir utilisé, l'homme qui t'avais sorti de ta prison t'avais emmener dans un bâtiment. Gisant sur le sol, tu voyais face à toi un pot rempli d'eau légèrement marron ainsi qu'un tissu sur son rebord. Quelques tâches rouges ornaient ses bords, te montrant que tu n'étais pas le seul à être venu travailler ici. « Quand je reviens que ça soit propre. » te lançait-il froidement avait de disparaître. Ta force ne te permettait pas de t'enfuir, même si tu l'avais tenter, sans doute aurais-tu regretter ce choix à vie. Les genoux aux sols, te voilà à frotter sans grande pression cette surface. A mesure que le temps passait, une fine pellicule de sueur couvrait ton corps. Ton cœur semblait avoir quelques ratés aussi. Est-ce que le manque de nourriture faisait son apparition? Mirage refaisant surface, ta vue se brouillait, tes mains semblaient dédoublées, floues. Pourtant tu ne pouvais abandonné, tu ne voulais pas mourir ici. Légèrement embués, tes yeux semblaient lourds. Tes paupières se fermaient et ton corps si douloureux et lourd semblait plus léger. Plus aucune douleurs. Plus aucun cauchemar. Tout semblait plus facile là où tu étais. Le paradis derrière cette lueur, elle y était.

Jusqu'à ce que tes paupières ne s'ouvrent à nouveau. Sombre spectacle qui s'offrait à toi. Une voix grave te criait dessus. Où étais-tu? Tu tentais de retrouver pied avec la réalité, triste réalité. L'air se coupait en un sifflement aiguë, la douleur naissait et s'échauffait. Ta conscience revenait au galop. Cet enfer n'était pas terminé. Tes yeux se levaient vers ton bourreau, semblait à un taureau fou de rage. Prêt à te battre dès qu'il jugeait cela nécessaire. D'ailleurs, le cuir venait ciller ta joue, fine coupure de laquelle s'écoulait un liquide rouge. « T'as cru pouvoir dormir hein? Nettoie! » Ta main se portait vers le tissu à nouveau, faiblement. Mais une douleur nouvelle venait naître sur celle-ci. « Avec ta langue. » Ton bourreau pointait du doigt le sol tâché des marques de sang que tu avais faites plus tôt. « Après avoir foutu un bordel pareil, tu vas bien donner de ta personne pour arranger ça pas vrai? » Donnant un coup de pied dans le pot pour le faire glisser dans un coin, l'homme reprenait le tissu et s'éloignait, prêt à te regarder faire avec beaucoup d'amusement. Mains sur le sol, avais-tu rien que le choix? Ton muscle rose se résignait à sortir de sa cachette, préférant fermer les yeux pour ne pas te rendre compte de ce que tu faisais. Sourire sadique en coin pour l'un, estomac serré pour l'autre. Ce monde était dirigé par les plus forts. Marchant tel un chien dans cette pièce, goûtant à ton propre sang, à ce goût de terre qui avait panser ta plaie, tu espérais que ce supplice finisse rapidement. Ce n'est que lorsque la pièce fut nettoyer, non sans quelques coups de fouets pour te motivés, que le surveillant t'autorisait à te lever. Jouant avec le cuir entre ses doigts, réfléchissant quelques instants, ses pupilles brillaient machiavéliquement. Son sourire ne te disait rien de bon. Allait-il te frapper? Ce serait trop simple. A la place, il attrapait tes fers pour te guider vers les toilettes, te jetant devant celles-ci à nouveau.

Porcelaine tâchée, eau sale, l'homme t'incitait d'un signe de tête à agir. Tu savais quoi faire pas vrai? Avait-il même besoin de le formuler. Loin d'être patient, ton corps inactif l'énervait. Nouveau coup de prévention contre le sol, sa langue claquait. « N'importe quel chien sait boire l'eau des toilettes! T'attends quoi pour les lécher?! » Énervé, fatigué de ton comportement, c'est de son pied qu'il fera rencontrer ton visage avec ce liquide usé pendant plusieurs secondes. Le visage et les cheveux humides, le corps tremblant et l'estomac noué, ton muscle déjà abîmé sortait de nouveau de sa cavité. T'aidant parfois, l'homme n'hésitait pas à user de la force pour que tu puisse laisser derrière toi une porcelaine blanche comme neuve. Un goût de fer dans la bouche, les lèvres ouvertes de tes gerçures, c'est tremblant et trempé que ton bourreau te traînait dehors pour te ramener dans ta prison. Le sang de ta joue avait disparu grâce à cette toilette improvisée que l'homme t'avait offert. Ton corps gisait de nouveau contre le béton de votre prison, chute plutôt violente après t'être fait jeter de la sorte. Exténué, usé, utilisé, aurais-tu préférer mourir dans cette pièce plus tôt?

Baissez vos yeux sur vos poignets, voyez à quel point ils se sont affinés depuis votre arrivée en ce lieu inconnu. Loin de leur couleur de chair habituelle, ce n'était que rouille incrustée dans des marques violacées que vous pouvez observer. D'ailleurs vous semblez avoir perdu cet aspect humain, cette peau aussi vibrante que possible de vie n'est plus. Comme des zombies, semblable à des goules qu'on aurait assagies. Vos corps n'était probablement plus en état de fonctionner. Comment pouvez-vous même rester réveiller? Ces bruits de pas à l'extérieur vous rendent-ils nerveux? Le tintement du fer contre le sol pourrait vous rendre fou sans doute? Vous le savez, que vous n'êtes pas enfermé dans cette pièce pour en sortir sain. Certains d'entre vous deviendrez peut-être déficient après ces inlassables journées passées enfermés. Jouaient-ils avec vos nerfs? La porte s'ouvrait, faible lueur permettant de voir une ombre grandir. Tel un monstre dont la taille vous serait inconnue. Son visage l'est tout autant. Vos yeux peu habitués à cette luminosité devaient souffrir le martyr. D'ailleurs vous ne pourriez sans doute pas observer cette silhouette bien longtemps. Un tintement de fer, puis un autre, pas une voix ne s'élevait, pas un mot n'était prononcé. Vous n’êtes pas humains. Vous n'êtes pas digne de recevoir ce genre d'attentions. Seulement quelques morceaux de viande utilisables jusqu'à ce qu'ils se rompent. Ce jour-là vous ne serez d'aucune utilité, jeter comme un vulgaire déchet à l'extérieur. Pourtant vous pouvez voir sur le sol de la nourriture. Peu de nourriture. Sans doute assez pour une personne habituellement, mais vous savez que vous allez devoir vous contenter de si peu. Vos estomacs ne sont pas encore tout à fait adapté à ce nouveau régime alimentaire. Mais pas d'inquiétude, bientôt vous y arriverez. Vous serez même heureux de voir qu'ils n'ont pas oublier votre portion quotidienne. Le minimum pour vous sustenter, juste ce qu'il faut pour vous tenir en vie. Plus serait du gâchis. Leurs familles et leurs enfants méritent d'avantage cette denrée, quitte à la jeter s'il y en a trop. Vous avez juste ce qu'il faut. Même si vos joues de plus en plus creusées et votre teint livide pourraient faire dire l'inverse. Est-ce injuste de leur part? Pourtant certains d'entre vous ne prennent même pas la peine de garder ce qui leur était donner dans l'estomac. A croire qu'ils devraient réduire d'avantage vos portions. Quel gâchis. Quel puanteur aussi. Comment arrivez-vous à vivre dans cette odeur nauséabonde? Tel les objets que vous étiez, vous ne deviez même plus vous rendre compte de ce qui vous entourait. Les bruits de pas derrière la porte s'intensifient. A nouveau, le clic de la porte. Combien de temps était passer? Cette ombre revenait à nouveau. Pourtant pas un tintement de fer ne troublait l'espace. L'heure de votre portion n'était pas encore arrivée alors.

***

Deux masses sombres tombaient lourdement sur le sol avant que l'obscurité ne viennent recouvrir les lieux de nouveaux. Amis? Connaissances? Inconnus? De toute évidence, ils n'étaient pas des leurs, c'est qu'ils étaient des votre. Le corps marqué de l'homme rappelait la douce entrevue de Yeonwoo auparavant tandis que la femme à ses côtés ne semblait pas plus que cela meurtri. Y avait-il une hiérarchie dans leur traitement? Certains personnes méritaient d'être punis plus que d'autres? Certains étaient condamnés à des travaux plus durs que d'autres?

Yeonwoo, tu ne devais certainement pas te souvenir d'avoir un jour travailler sous le soleil brûlant, toi qui avais le plaisir de servir en tant que pianiste. Si tu ne connaissais pas alors tu apprendrais. Tu n'étais qu'un outil de plus servant à leur distraction, les divertissant pendant leurs pauses, les repas, avant et après. Dès qu'on avait besoin de toi, tu étais sorti de cette prison nauséabonde pour servir. Rapidement, tu étais accompagnée de Soo Hyun au chant. Toujours attachés, toujours aussi durs avec vous, ils n'en restaient pas moins bonnes oreilles face à votre duo. D'ailleurs, tes talents de pianistes les ont contraints à ne plus s'amuser ainsi avec tes doigts. Préférant les savoir utilisables pour faire de la musique, ils n'allaient pas recommencer leur manucure allemande improvisée de si tôt.  

***

Tout comme les fois précédentes, le schéma se reproduit encore et encore, le rythme de vos heures de travail vous aide à vous repérer, à compter les jours et, comme à chaque fois que ces inconnus amènent un nouveau captif, la porte s'ouvre. Cette fois-ci, il ne s'agit ni d'un Veilleur, ni d'un Explorateur. Vous avez du mal à distinguer sa silhouette, enveloppé par le voile de lumière. Vous déduisez par sa carrure qu'il s'agit pourtant d'un homme. Le temps que ces hommes abjects lui attachent chevilles et poignets, vous le fixez. Qui est-il? Ce ne fut que lorsque vos ravisseurs vous laisse faire connaissance avec l'homme inconscient que vous la remarquez, sa marque sur le dos de sa main. Un homme de la Main Rouge. Cho Hyun Ki.

_________________________

Hors-RP: Vous l'aurez compris, vous faites désormais partie du très sélect' club des disparus, toutes mes félicitations huhu Vous êtes libres d'expliquer de la manière que vous voulez comment votre personnage a atterri ici. Pour rp ensemble, veuillez cliquer sur ce lien: https://badlands.forumactif.com/t335-chapitre-1-un-reveil-difficile Un forum secret a été mis à votre disposition afin de pouvoir rp votre "captivité" avec les autres disparus. Evidemment, tout ceci doit rester discret ! N'ébruitez cela à personne y Priez pour qu'on vous retrouve. Priez pour votre salut.

PS: N'hésitez surtout pas à faire des réponses courtes ce qui nous évitera
d'en faire d'aussi longue. Pensez à nous svp :'(
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MessageSujet: Re: Chapitre 1: un réveil difficile Chapitre 1: un réveil difficile EmptyLun 21 Aoû - 9:44

chapitre 1: un réveil difficile
MAIS OÙ DIABLE SOMMES-NOUS ?
Il fallait que je sorte, c'était un fait certains, les mômes n'en pouvaient plus de mon humeur exécrable. Pas que je m'en fais d'habitude pour eux. Sauf que même moi, je me supportais plus là, trop de chose à penser, trop de ... C'est un peu comme ça que je me suis retrouvé en dehors des murs de la prison. Moi, le bougon, celui que nul n'ose deranger. Un observateur, un tireur. Je me rappelle que les autres parlaient, trop. De m'être énervé sur eux. Et puis, une piste, plutôt des branches cassés. Une odeur de feu. Un bruit et ...

Mes pieds trainent au sol. On me tire. On me jette. Je ne sens rien. Ou plutôt je le ressens dans mon inconscient, moi qui me suis réfugié dans les méandres de mon esprit. Je me souviens de rien. Ne bougeant même pas en sentant du métal me servant d'attache. Rien, absolument rien. À la place je vois Saya qui rigole, j'entends son rire dans mon esprit. Elle me murmure de me reveiller. La marque de main est visible à tous, les doigts de cette main se mettent à bouger alors que je sors de mon état de vape. Un oeil s'ouvre et se referme. L'autre fait la même chose. Un gémissement franchit mes lèvres, à peine audible ou trop. La pièce est sombre et pourtant si éclairé pour l'instant. J'essaye de remettre mon esprit clair tout en regardant ce qui m'entoure. Des silhouettes inconnus contre un mur. Je les fixe ne reconnaissant aucun de ma famille. Ma bouche s'ouvre mais aucun son ne sort, après tout, le maître de tir de la main rouge n'est pas reconnu comme étant celui qui peut tenir une conversation. Je tire sur mes chaines un peu avant de préférer fermer mes yeux et écouter.


Je ne ferai pas de longue réponse sorry. Comme Ruccian le sait, mon pc est mort et je réponds via mon téléphone ^^
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Chapitre 1: un réveil difficile
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