Plusieurs jours avaient passé depuis que Soo Hyun vous avait parlé de ce qu’il s’était déroulé sous ses yeux. Ce type de la main rouge… Le dirigeant des lieux… Quelque chose s’était passé sans que vous ne sachiez quoi. Quelque chose se tramait sans vraiment savoir ce qui allait arriver. Il n’y avait que trois choses que vous pouviez remarquer sans erreurs.

La première était l’absence de nourriture la veille au soir. Vous vous souveniez pourtant avoir eu du travail, des personnes étaient là pour veiller sur vous, mais rien à faire, peu importe combien vous aviez attendu, rien n’était arrivé.
La deuxième, c’était l’absence de travail. Personne n’était venu vous chercher une fois la nuit passée. Vous ne vous souveniez pas avoir déjà eu un jour de repos pourtant…
La troisième, et peut être la pire, le silence. Aucun bruit de pas derrière cette porte, aucune voix. Rien du tout. Un silence pesant et digne d’un éloge funèbre. Etait-ce là un hommage pour vous ? Vous qui avez tant travaillé pendant deux mois pour certains, plus d’un mois pour d’autres. Un hommage pour ceux qui ont rendu l’âme à vos côtés, ou peut-être même avant ? Qui sait ce qui se trouvait dans cette cellule avant que vous n’y mettiez les pieds ?

Les heures filaient telles l’eau d’un ruisseau, un faible courant, las et patient. Le temps se fichait bien de comment vous l’occupiez, cette fois-ci, vous étiez condamnés à attendre indéfiniment. Après cette longue attente, une chose rare faisait son apparition. Loin d’être l’ombre de vos camarades venus vous sauver, ce n’était pas une voix ni un bruit salvateur, mais bien une odeur. A la fois douce et sinueuse, elle se frayait un chemin lentement vers vos souvenirs. Avez-vous déjà connu cette odeur ? Quand ? Qu’annonçait-elle ? Sa douceur devenait piquante à mesure qu’elle s’installait dans la pièce. Piquant vos sens, vous pouviez comprendre après un moment qu’elle n’annonçait rien de bon.

Etait-ce là une odeur de bois brûlé que vous pouviez sentir ?

Sous la porte, sans que vous ne vous en rendiez compte, un écart de seulement quelques millimètres laissait passer cette fumée meurtrière dans votre cellule. Vous deviez sortir. Pourtant vous saviez que vous ne pouviez pas. Même à votre arrivée, vous auriez pu essayer, vos mains scellées ne vous permettaient pas d’aller quelque part.  Des bruits de pas se faisaient entendre derrière la porte avant que la porte ne s’ouvre brusquement. Le bois de celle-ci claquait contre les parois et la fumée qui ne vous étiez parvenus que partiellement faisait son apparition plus forte cette fois, plus étouffante aussi.

L’homme qui avait ramené Soo Hyun se tenait là devant vous et commençait sans raison à vous détacher un par un. Le visage à l’air libre, vous pouviez voir qu’il avait tenu le coup jusqu’à maintenant mais sa toux vous prouvait que ses poumons s’enfumaient peu à peu. « Partez. » lançait-il simplement une fois chacun de vous libre de ses mouvements. Il ne comptait pas attendre que vous vous mettiez en mouvement de vous-même, vous tirant hors de la cellule si besoin pour que vous vous échappiez. Une nouvelle quinte de toux le prenait, plus violente que la précédente et il pointait du doigt l’endroit où vous deviez partir avant de s’asseoir par terre, à bout de force, le souffle court. Vous saviez qu’il allait mourir ici, à petit feu, dans cet endroit abandonné mais la raison de son sacrifice pour vous restait un mystère.

A présent hors de votre cellule, vous deviez trouver votre chemin pour sortir de ce sous-sol aménagé. Les lumières commençaient à défaillir, clignotant pour certaines, totalement éteintes pour d’autres. Des cris à vous glacer le sang résonnaient dans les fins couloirs qui vous entouraient, remplis de douleurs et de terreur, vous ne pouviez certainement pas imaginer quel genre de choses était en train de se dérouler autour de vous.

Hors-RP: Vous vous trouvez sous terre, hors de votre cellule. Vos mains et vos pieds sont libres de tout mouvement.
Des réponses de 100 mots sont autorisés (et même recommandé).
Le staff interviendra régulièrement (très régulièrement!) pour vous guider dans votre fuite tout en vous laissant le choix de décider ce que vous voulez faire.
Vos choix auront des conséquences alors décidez vite mais décidez bien..
Vous ne devez pas reprendre les indications qu'on vous donnera dans vos réponses. Si Yorell ramasse un caillou et que Yeonwoo trouve un papillon mort, vous les faites réagir rapidement si vous voulez mais ça doit bouger.

On claque des culs, on fait du twerke, on sprint, vos vies sont en jeu et vous seuls pouvez vous sortir de là!

Bonne chance soldats

Je ne voulais, je ne pouvais pas laisser cet homme derrière nous. Inimaginable d’abandonner celui qui venait de nous libérer de nos chaines. Mais tandis que j’essayais de le relever, Yorell m’agrippa. Il ne me laissa pas le choix. Si nous voulions avoir une chance de nous en sortir, nous ne devions pas trainer. Sortir où ? De quoi ? Des flammes, de la fumée en priorité. Par réflexe, je remontais le tissu de mon t-shirt, dévoilant mes côtes saillantes et la naissance de ma poitrine afin de couvrir au mieux ma bouche et mon nez. L’odeur ambiante masqua partiellement l’immonde parfum de crasse qui en imprégnait les fibres. Je fis signe à mes pairs d’en faire de même pour se protéger un minimum de la fumée. Les cris me transpercèrent. Si je n’écoutais que mon instinct, je tenterais d’aller les sauver, les imaginant tous prisonniers de cellules dont personne n’était venue les libérer, condamnés à périr dans ce brasier… mais Yorell continua à me faire comprendre que nous devions avancer, sans nous retourner…

Le feu embrase le sous-sol depuis peu de temps, mais j'ai l'impression que ça dure depuis une éternité. J'ai du mal à me concentrer, les flammes me font peur et je ne veux pas finir carbonisé. En voyant l'homme toussotant et affaibli par l'air sec, je regarde autour de moi: nos pauvres carcasses tenant à peine debout, je me mets immédiatement en tête de trouver une sortie. Nous devons tous sortir d'ici, par tous les moyens. Alors, quand je vois que Yeonwoo se précipite sur l'homme pour essayer de l'aider, je réagis au quart de tour et lui attrape le bras suffisamment fort pour la stopper net dans sa lancée. Je crie de ma voix cassée dissimulée par le feu crépitant: « On n'a pas le temps ! Il faut partir ! » Cet homme sera un poids pour nous, et hors de question de faire des états d'âme. Il est condamné, mais pas nous. Je tire rapidement Yeonwoo vers la sortie, et avec les autres otages, nous quittons notre cellule. J'essaie de me concentrer sur les couloirs. Où y a-t-il de la lumière naturelle ? On va bientôt finir étouffés par cette fumée ! Je remonte à mon tour mon haut déchiré sur mon nez et mes lèvres, puis je continue d'avancer avec les autres. On sortira d'ici. J'en suis sûr.

Je suis le mouvement, ou plutôt rapidement, mes pas me portent au devant de notre petit groupe. Je jette un oeil, sur les uns les autres, à l’affût de si l’un d’entre nous ait besoin d’être soutenu. Pour l’instant, chacun semble encore capable de tenir debout sur ses deux jambes. La fumée irrite mes yeux qui tente de percer dans ce chaos. Un carrefour se présente à nous. Afin de limiter les risques d’inhalation de la fumée, les regards se font langages. Mon instinct me dicte de suivre le chemin le plus éclairé malgré le brasier menaçant. Je me tourne néanmoins vers mes partenaires, sans interrompre le mouvement, afin d’obtenir leur approbation.

Aller à droite       Aller à gauche

Nous nous engageons donc à braver les flammes. Mon vêtement toujours remonté jusqu’au dessus de mon nez, je sentis la sueur commencer à perler de mon front. Un crépitement, un craquement au milieu des cris, je sursaute, abaissant la tête dans un réflexe pour me protéger. Fausse alerte mais la voie n’en s’annonce pas moins dangereuse. J’essaye, je m’efforce de rester attentive au moindre son alarmant tout en fermant mes oreilles aux cris effroyables. Si je flanche, je ne deviendrais qu’un poids encombrant pour les autres, alors je me concentre afin de me rendre utile en ouvrant la marche à travers ce que ressemble à la fournaise de l’enfer…

La décision a été prise par le groupe. C'est à droite que vous commençez à avancer. Vous vous enfoncez dans ce couloir de flamme et remarquez que l'air et de moins en moins respirable. Vous sentez vos poumons chauffer et le groupe commence à tousser vous empêchant d'entendre les craquements du bois au dessus de vos têtes. Manque de chance, ce n'était pas un simple crépidement mais une poutre qui a céder. Cette dernière s'éccroule juste au dessus de Park Yeonwoo par chance, Moon Yorell qui se trouvait non loin d'elle a eu le réflexe de l'attirer contre lui, lui évitant une mort certaine. Dans la précipitation, le duo tombe au sol hélas, les flammes n'ont pas épargné nos survivants. Park Yeonwoo fini avec le dessous du pied brûlé, lui arrachant un cri de douleur quant à Moon Yorell, il remarque que l'air au sol est respirable.
Le reste du groupe s'est reculé par réflexe avant que Cho Hyun Ki et Kang Soo Hyun viennent aider le duo à se relever. Park Yeonwoo ne peut plus marcher. La chance les ayant quitté définitivement, le chemin est barré par les flammes, ils doivent prendre une nouvelle décision.

Nous quittons alors notre cellule. Mon regard avisé est voilé par les flammes, la fumée remplit vite nos poumons et il est difficile de progresser avec ces crépitements dans nos oreilles. On essaie de rester groupés, hors de question d'en perdre un sur la route. L'homme que nous avons dû laisser plus loin est un sacrifice déjà de trop. Yeonwoo est devant, je la pousse doucement avec ma main libre pour la dissuader de se retourner. Nous tournons alors à droite. Le feu prend de l'ampleur, mais je sens que l'air est bien plus respirable de l'autre côté. On doit y arriver. On doit sortir d'ici ! Soudain, les fondations du bâtiment commencent à céder et un cri sourd perce mes tympans. Merde, Yeonwoo ! Je la vois porter rapidement ses petites mains vers ses pieds. J'observe l'étendue de sa brûlure. Elle ne peut plus marcher, et comme j'ai dit plus haut: je ne la laisserai pas ici moi. « On ne va pas faire demi-tour ! Rampez tous, l'air est meilleur en bas ! » Je lance des signes vers Yoon Hee, Soo Hyun et Hyun Ki derrière, tandis que j'aide Yeonwoo à avancer à quatre pattes. De temps en temps, je lève les yeux vers les murs et le plafond. Nous combattrons le feu, et nous sortirons d'ici, parce que notre destin n'est pas de crever ici, putain.

Les secondes s’enchaînent devenant rapidement des minutes alors que vous vous enfoncez petit à petit, à ce couloir de l'enfer. Au bout qu'un certain temps, vous arrivez au niveau de cellule qui vous entourent de toute part. La panique semblent animer certains, hurlant de douleur, pleurant ceux qui ont eu la chance de partir avant. Ce spectacle horrifique ne vous laisse pas de marbre d'autant plus que, de chaque côtés, vous pouvez entendre des gens quémander de l'aide pour sortir. Plusieurs mains se tendent hors des cellules dans l'espoir de stopper votre course pour vous forcer à les aider. Au second plan, une multitude d'action semblent se dérouler: des massacres à répétition où des amis ou des familles décident de s'entre-tuer pour abréger leur souffrance ou, pire encore, ceux qui reste là, statique à accepter leur sort. On pourrait croire qu'ils sont déjà mort, si seulement leurs regards remplie de haine et de douleur ne suivaient pas votre progression. Ces gens, vous les reconnaissez... tous. Il s'agit parfois de vos camarades d'infortune, ceux qui étaient là avant vous, reconnaissable facilement par leur haillon ou leur nudité. A votre grande surprise, certains de vos bourreaux les ont rejoint dans leur cellule mais l'heure n'est pas aux questions. Vous devez avancer, vous en sortir, laisser derrière vous ces gens qui semblent avoir rompu la barrière hiérarchique qu'ils s'imposaient pour mourir dans la misère et la douleur. Tous ont en commun leur teint blafard, leurs joues creusés, des cernes violacées ainsi que leur extrême maigreur. Tous autant qu'ils sont semblent être dans un état extrêmement faible.

Un enfant retient l'attention de Park Yeonwoo et Kang Soo Hyun. Cet enfant, ils l'ont déjà vu lors de leur performance. Il se tenait fièrement à table. Cet enfant, c'est l'un d'eux. Ses petits bras entre les barreaux l'ébouillantes tandis qu'il vous implore de l'aider. A ses côtés, sa mère se prosterne, face contre terre appuyant les gémissements de son fils. "Pitié... Sauvez le..."

La peur, la mort frôlée de peu, sensation loin d’être inconnue, ma survie dût à Yorell, et le baiser des flammes qui dans un gémissement de douleur résonna en écho dans mon esprit. Le dos de ma main s’en rappelait encore. Des larmes qui perlèrent au coin des mes yeux et qui commencèrent lentement à rouler tandis qu’à proximité du sol nous avancions, que les scènes macabres tout autour de nous défilait. Jusqu’à cet enfant… Le doute n’eut pas sa place dans mon esprit : nous devions le sauver ! Mais je me confrontais à l’opposition de Yorell. Je résistais, me débattais, et lui me forçait à continuer d’avancer. Ce fut les regards croisés des autres rescapés de notre groupe qui m’obligea finalement à céder, à contre coeur, mais si je m’obstinais encore à bloquer le passage, eux aussi, je les condamnerais.

Passer son chemin       Sauver l'enfant

Et les larmes décuplèrent, le coeur broyé, un arrière goût amer, je maudissais Yorell de m’obliger à avancer. Je me maudissais pour ma faiblesse, n’avoir la force de résister. Je ne parvenais à chasser le visage de cet enfant de mes rétines. Puis, je me mis toussoter malgré l’air plus respirable à notre hauteur. Notre démarche à quatre pattes rendait difficile la protection de nos voies respiratoire. Je tentais, sans m’arrêter, de déchirer un morceau de mon haut mais les fibres résistèrent (faut dire que fut nos conditions de vie depuis des mois, si elles étaient si fragiles elles auraient cédé davantage depuis longtemps). Tant pis, sans perdre plus de temps, je l’ôtais (le moment n’était pas à s’attarder sur la visibilité de mes dessous, bordel) et le nouais autour du bas de mon visage.

C'est avec un sentiment d'amertume et d'impuissance que vous avancez. Vous continuez donc de vous enfoncer dans ce couloir de la mort. L'air est de moins en moins présent et vous commencez à étouffer. Vos poumons vous brûlent et pourtant, vous continuez votre chemin dans l'espoir de voir la sortie. Une énième toux a été fatal pour l'un d'entre vous. Encore un membre de l'unité E. Ils ne sont à présent plus que deux à croire que le sort s'acharne sur nos cavaliers de l'apocalypse, douce ironie. Le cœur lourd, vous continuez d'avancer. Comment Moon Yorell ressortira de cet expérience? Lui qui a été responsable de l'abandon de votre sauveur mais aussi de l'enfant. Pourtant, vous savez que ces sacrifices sont nécessaires pour votre survit au même titre que l'abandon du corps de l'un des sien.
Au fur et à mesure de votre progression, les flammes diminuent jusqu'à totalement disparaître. L'air est irrespirable et la zone n'est plus que cendre, là où règne un silence de mort. Vous avez quitté l'enfer pour découvrir l'angoisse du néant. Tout est calciné, aucun bruit même pas le crépitement du bois pour vous rassurer. Vous ne parvenez plus à respirer et c'est à contre cœur que vous décidez de faire demi-tour. Vous n'avez plus le choix pour sortir, il vous faudra repasser entre les cellules et les corps en feu.