**********Anecdotes**********
Il a connu la guerre, cependant il était tout juste adolescent et n’y a donc pas pris part ► On lui demande souvent s’il a perdu ses parents à cause de la guerre, mais ils étaient décédés depuis quelques années déjà ► Il a été en quelque sorte adopté par la famille Park, ils ont pris soin de lui alors qu’il errait à la recherche d’un endroit où dormir ► Il a passé la majeure partie de son enfance à se cacher pour éviter tout contact avec les autres ► Il n’avait jamais envisagé d’être médecin avant de voir débarquer Ra On, pas qu’il soit tombé amoureux du bambin à sa naissance, au contraire, il s’est rendu compte qu’il n’éprouvait aucun dégoût à la vue du sang, cette curiosité l’a poussé à apprendre d’abord seul, puis aidé pour évoluer et atteindre la place qu’il a aujourd’hui ► Il ne parle jamais de sa femme décédée en exploration, d’abord parce qu’ils n’ont jamais été réellement mariés, et ensuite parce qu’il ne tient pas à être regardé avec pitié, néanmoins le deuil fut rude, d’autant plus qu’il lui en veut d’avoir abandonné un bébé pour reprendre les explorations ► Il se pense incapable d’aimer réellement, hormis son fils et Ra On, son cœur reste méfiant, fermé et imperméable ► Il ne parle que très peu, mais ses mots sont choisis avec soin, aussi tranchant que son esprit affuté, il préfère marqué les esprits de par son côté froid et cette habitude à dédaigner les autres ► Il ne sait pas cuisiner, ou tout du moins, des repas rapides et simple, il demande souvent de l’aide à Ra On pour ça ► Il a un fils âgé de trois ans et demi, Ji Wook, qu’il élève d’une main de fer devant les autres, préférant garder les moments de complicité dans l’intimité ► Il a accédé au poste de chef du département médical à l’âge de vingt-huit ans ► Lorsqu’il prend en charge un patient, il oublie tout le reste, il n’endosse plus que le rôle du médecin, mais la compassion n’a pas sa place dans son cabinet, on le soupçonne d’ailleurs de ne pas avoir apporté les soins nécessaires à certains ennemis ► Il a plusieurs tatouages, des vestiges de sa vie dans la rue avant d’être recueilli ► Il a beau être réfractaire aux contacts avec les autres, il ne reste pas insensibles aux charmes féminins, mais ses conquêtes n’ont malheureusement eut le plaisir de goûter sa chair que dans son cabinet, la porte de sa demeure reste fermée ► Il n’est pas forcément apprécié au sein de l’abri, mais ses dons et ses compétences en médecine le rendent respectable ► Il a la sale habitude de fumer lorsqu’il est anxieux, il est rare de le voir angoisser, mais le cas échéant il ne saurait se passer d’une cigarette ► Il a beau être sédentaire à cause de son travail à l’abri, il fait beaucoup de sports pour s’entretenir et conserver un avantage, peu importe le domaine ► Il est sujet aux cauchemars de cette enfance décousue et de la perte soudaine et brutale de ses parents, même s’il n’en montre rien pour ne pas effrayé Ji Wook, il dort donc très peu ► Il peut passer pour un tyran envers ses confrères et ses subordonnés, mais il a uniquement le goût du travail fait correctement, et il conserve ainsi cette image d’être dénué d’émotions

**********Caractère**********
Je ne pleure pas sur mon sort, orphelin, j’ai appris qu’il était plus important de s’affirmer plutôt que de chercher des réponses qui n’existent pas. Résigné, j’avance sans demander d’aide, je ne dois mes réussites et mes échecs qu’à moi-même, ils m’ont forgé pour devenir celui que je suis aujourd’hui. Je souffle le froid, celui d’un hiver glacial et destructeur. Tempête ou silence, mes iris sont le reflet de cette détermination à rester à l’écart. Préférant des échanges distants à une effusion de sentiments, l’esprit affuté. Je reste observateur, maître de mes émotions et de mes sentiments, mais je ne contrôle pourtant pas cette impulsivité qui me fait défaut. Ce côté forgé par une vie solitaire malgré une famille aimante qui n’était pas la mienne. La volonté de m’élever au-delà de cette image que je renvoyais, de devenir important, presque indispensable a fait son chemin le plus naturellement du monde. Autodidacte, je me suis plongé sans retenue dans ce domaine qu’est la médecine, mais quel paradoxe de vouloir sauver des vies alors que mon cœur reste de pierre. Fermé aux autres, mon muscle ne bat que par automatisme si ce n’est pas pour mon fils. Néanmoins, c’est cette distance, ce recul qui me permet de conserver une précision chirurgicale dans un métier exigeant. L’intelligence est alors ma seule arme, ma capacité d’analyse et de réaction sont une extension de mon âme, de cette infime partie qui me permet d’apporter un jugement, un diagnostic réfléchi et concret, de cette capacité à opérer et sauver. Néanmoins, si l’indifférence éclabousse mes traits, je peux être cette ombre dans la nuit, cette menace planant derrière les malheureux qui croiseront ma route. Indéfectible, je m’abats implacablement sur ceux que j’estime devoir déclencher mon courroux. La confiance a depuis longtemps quittée mes habitudes, ponctuant mes rencontres d’une méfiance à toute épreuve, appuyant sur ce sentiment d’insécurité, celui qui me fait braver les interdit et toucher à la noirceur d’un quotidien auquel il est impossible d’échapper. Mais il y a aussi cette boule d’espoir qui vit au travers d’un petit garçon, ma chair et mon sang, cette illusion qui me projette vers une vie calme et paisible, celle qui nourrit le moteur d’une envie bien loin de ce souffle amer que je crache. Je m’accroche à lui, celui qui est capable d’éveiller l’homme presque heureux. Mais aussi étrange que cela puis paraître, je n’ai jamais voulu d’une autre vie, je suis lucide et j’en apprécie davantage les quelques instants de répit dont je peux bénéficier. Si mon fils est mon tout, j’apprécie néanmoins la compagnie féminine et les échanges voluptueux qui savent apaiser un esprit torturé. Brefs, éphémères, ils ne représentent qu’un instant de ma vie, de longues minutes dans lesquelles je tais les maux au profit d’une domination physique, de ce touché éthéré par la chaleur d’une peau brûlante, de ces soupires et cette respiration saccadée. Mais pour découvrir l’homme souriant, il faut aller au-delà des insultes et de cette carapace inaltérable, plonger dans les méandres d’un psychique anéanti par les pertes humaines et la douleur du deuil que je peine encore à porter avant d’y entrevoir cette lueur encore quelque peu audacieuse presque enfantine par moment, et qui ne demande qu’à être révélée.