« Vas par là ! »Sans réponse, je cours dans la direction que mon coéquipier du jour m’a indiqué. Il faut aller vite si on ne veut pas perdre la proie. Ces jours-ci, il parait de plus en plus compliquer de trouver de quoi manger. Pour ma part, je me nourris très peu de viande. Je suis toujours dégoûtée de les manger après les avoir tué, puis dépecé. Nous poursuivons à pied le pauvre animal qui peine à nous distancer. Chacun d’un côté, nous allons la coincer quelque part. Je ne peux tirer une flèche, au risque de blesser mon coéquipier. Mais même si j’ai une bonne endurance, mes poumons commencent à me brûler. Une autre bête fait son apparition et barre le chemin de mon coéquipier. Je regarde du coin de l’œil mais il me hurle de continuer, qu’au moins nous en auront un. Je peux donc décocher mes flèches. Passant la main dans mon dos, je me saisis d’une flèche mais ne sachant pas tirer avec précision en courant, je me stop net. Mes pieds glissent sur la terre, je contracte les muscles de mes jambes pour me maintenir en équilibre. Une fois que mon bras ne bouge plus, je vise l’animal en plein flanc.

Mais quelque chose passe devant ma cible. Sur le moment, je me redresse, étonnée. Je n’ai rien vu venir sur le côté. Qu’est-ce donc ? Et puis j’entends un cri, plutôt une voix qui râle. Une voix d’homme et ce n’est pas celle de mon coéquipier. Mais je suis trop énervée de voir ma cible première filer à l’anglaise, que j’oublie qu’il peut être un membre de la Main Rouge et donc, potentiellement dangereux. Je fulmine et tape du pied avant de m’avancer droit vers l’homme allongé sur le sol. « T’es fier de toi ? Si tu n’avais pas mis ton gros corps devant j’aurais pu l’avoir ! » Je dis « gros » parce qu’en vrai il m’a l’air bardé de muscles. Mauvais signe pour moi. Mais je suis trop énervé pour me rendre compte du danger que je cours. Je continue de fulminer et de râler, sans penser à faire machine arrière pour retrouver mon coéquipier qui a peut-être besoin d’aide.

Décidément Dong Ho avait un don pour mettre des vrais boulets dans l’unité de Ren, de quoi fortement l’agacer. À croire que c’était la dernière punition en vogue qu’il avait trouvée pour lui faire passer un message. Aujourd’hui il avait eu le droit à deux nouvelles recrues complètement imbue de leur personne et bien trop confiante en leurs capacités pourtant inexistantes. Plus d’une fois Ren leur avait jeté un regard noir alors qu’ils étaient bruyants en zone à risques, des zones peuplées de créatures dignes de leurs pires cauchemars qui les tueraient en une seconde s’il n’était à leurs côtés. Mais visiblement les avertissements silencieux du chef d’unité n’avaient pas suffit, ils ne comprenaient rien à rien ces deux jeunes cons, ils avaient même failli faire foirer la mission, de quoi faire sortir Ren de ses gonds. Il avait fini par la réussir seul, sans aucune aide de leur part. Sur les nerfs et carrément blasé de ses deux pipelettes qui se reposaient un peu trop sur lui et sa force, il finit par enfin ouvrir la bouche, ce qui était très mauvais signe « Maintenant vous allez me faire le plaisir d’enfin la fermer. » La limite avait été franchie, le chef d’unité ne voulait pas rester une seconde de plus avec eux « J’en ai assez de vos discussions et de vos attitudes de gamins puériles.» son ton était glacial et son regard des plus noir « Tient puisque vous êtes si fort vous allez rentrer tous seuls comme des grands au clan. Démerdez-vous sans moi, c’est bon j’en ai ma claque. » Sur ces mots il se cassa à une vitesse folle en laissant un message sur le talkie-walkie de Dong Ho pour le prévenir qu’il ne prenait plus aucune responsabilité sur eux. Qu’ils se fassent bouffer, ça fera des boulets en moins sur cette Terre.

Ses pas le menèrent vers une foret, un passage raccourci qu’il connaissait pour rejoindre le QG plus rapidement. Ici il pouvait enfin profiter du silence, une chose exquise dont il avait était privé toute la matinée. Alors qu’il marchait tranquillement en profitant de la chaleur des rayons du soleil sur sa peau, un objet luisant attira son attention alors qu’il reconnut une flèche qui fonçait à toute vitesse dans sa direction. Il réussit à se baisser avant dans la prendre entre les yeux, grâce à ses réflexes toujours aussi bons et ses muscles bien réactifs. Il grogna alors qu’une femme visiblement énervée arrivait à sa hauteur. C’était une blague ? Elle avait failli le tuer et s’était elle qui se plaignait… elle rigolait j’espère. Il la toisa longuement, le regard froid, il était déjà vénère, il valait mieux qu’elle se calme la fausse blonde avant de se manger sa fureur « Tu l’as loupé, car tu es nulle tout simplement. Ne cherche pas d’excuse sur le dos des autres pour combler ta médiocrité et tu verras, bizarrement tu vas vite t’améliorer. Même si entre nous, il y a beaucoup de travail visiblement. » Avec ça elle avait plutôt intérêt à se calmer la petite, car il n’était vraiment pas à jouer là. Elle ignorait qu’elle avait affaire avec lui vu qu’il portait ses mitaines, mais même sans lui révéler sa marque il allait lui faire comprendre qu’il n’était pas quelqu’un qu’on faisait chier comme ça.

Les poings sur les hanches, je ne me démontait pas. Bon, le gaillard faisait genre trois têtes de plus que moi - qu’est-ce qu’il mangeait pour être aussi grand et large sérieusement ? - je devrais peut-être me calmer. Mais une fois lancée, il était très dur de me faire descendre. Surtout que le grand costaud, au-delà d’être saoulant par sa taille, l’était également par la parole. Il n’en finissait pas de parler et de parler. Je finis par lever les yeux au ciel, je veux dire, encore plus haut que sur son crâne quoi. « C’est bon t’as fini ? T’as trouvé ça tout seul dans ton cerveau vide ? Bon c’est bon, tu n’es pas blessé, je peux repartir ! » Je n’ai aucune envie de rester dans le coin, trop fréquenté à mon goût. Il arrive parfois à certains veilleurs de tomber sur des gens de la Main Rouge et ils ont la fâcheuse habitude de se promener en groupe.

Un peu plus loin, je récupère ma flèche qui s’est niché dans une branche d’arbre. Malheureusement cassée, la voilà inutilisable. Je soupire, contrariée avant de la jeter en arrière. C’est une fois lancée que je me rappelle que … Je me retourne et prie Faites que ça ne l’a pas touché … faites qu’il ne soit pas touché … Et merde ... Il a été touché en pleine tête en plus. Mon cerveau réfléchit à toute allure mais mes jambes réagissent avant. Comme toujours, mon instinct s’exprime en premier. « Désoléeeeeeee. » C’est vrai quoi, moi face à cent vingt kilos de muscles …

A mon tour de me sentir l’animal traqué.

Elle joue à quoi au juste cette fille ? Voilà ce que ce que se demandait Ren alors qu’elle commençait à le prenait de haut. Son regard se fit un peu plus dur alors qu’elle se tenait les mains sur hanches, ne souhaitant visiblement pas s’excuser ou même simplement la fermer. En plus, elle était minuscule cette fausse blonde, il pouvait la faire tomber d’un petit este de la main s’il le souhaite. Un vrai petit chihuahua hargneux, voilà ce qu’elle évoquait à présent à Ren, cette image lui saillait parfaitement. Alors qu’un micro sourire moqueur apparaissait sur les lèvres de Ren face à cette nouvelle perspective d’elle offerte par ses pensées, il la vit lever les yeux au ciel avant de lui parlait comme à une merde. Son sourire disparu aussi rapidement qu’il était apparu. Elle se prenait pour qui sérieusement. Son cerveau vide ? Il sembler bien plus intelligent qu’elle rien qu’à vu d’œil. Il la fusilla tout de suite du regard, lui faisant comprendre qu’il n’avait pas du tout apprécié ses paroles « Un cerveau vide ? C’est une blague. » il la regarda de haut en bas, la toisant comme jamais « Je ne veux pas entendre ça de la part d’une bimbo qui ne semble aussi intelligente que son talent pour tirer des flèches » Un poussa un petit soupire avant d’afficher un sourire provocateur « Attend, c’est vrai t’as l’air futé donc je vais te le traduire pour t’aider un peu : t’as l’air conne. » lui annonçait-il avec un sourire des plus faux avant de poursuivre d’un ton glacial « Oui casse-toi avant que ça dégénère.» il était à prendre avec des pincettes aujourd’hui et elle ne l’aider pas.  Il ramassait son sac en silence pour se casser son tour. Il avait déjà perdu assez de temps à cause de cette chieuse.

Mais alors qu’il était prêt à se remettre en route direction le QG, il se prit un truc en pleine tête en se retournant. Il regarda à ses pieds et vit un flèche, suivi de petites gouttes de sang qui vinrent perler le sol.  Ren les regardait quelques secondes perplexes avant de porter sa main sur son front pour la ramener dans son champ de vision avec du sang. Son regard se dirigea à présent vers l’origine de cette blessure. Il la voir lui lâcher un désolé avant de détaler comme un lapin. Son sang ne fait qu’un bond. Il s’élança à toute allure à sa poursuite, une aura des plus sombres l’entourant. Elle n’allait pas s’en sortir aussi facilement après l’avoir blessé. Ça avait beau ne pas être grave, c’était par principe. Comme on kendo, tu m’attaques, je t’attaque. « Arrete toi avant que je te choppe et je t’épargnerai un minimum ! » lui cria-t-il alors à quelque mètre d’elle. La chasseuse était à présent chassée par une bête des plus furax.

Mais il est sérieusement atteint celui-là ! De peur, je suis partie en courant car j’ai senti qu’il valait mieux pour moi de me tenir aussi loin que possible de lui. Mon instinct m’a tellement hurlé de prendre mes jambes à mon cou, que j’en ai même oublié ma propre colère. Mon équipier est bien loin maintenant ; je ne peux compter désormais que sur ma légendaire chance. Je ne peux l’expliquer, mais j’ai l’habitude de me sortir in extremis de situations périlleuses avec, pourtant, peu de chance de survie.

Les arbres défilent devant moi, je slalome entre les obstacles. En entendant la voix tonitruante et menaçante de mon désormais poursuivant, j’accélère un peu plus le pas. Je ne suis pas dupe, je sais très bien que si je m’arrête, il ne fera qu’une bouchée de moi. Il est hors de question que je l’écoute donc. Mais je connais la force de mes jambes. Si je continue à ce rythme, je vais m’épuiser rapidement. Un rapide coup d’œil en arrière achève de me presser un peu plus. Malgré sa carrure impressionnante, il semble suivre le rythme de ma course. Nous ne sommes distancés que par quelques mètres. Si j’ai le malheur de ralentir, je suis faite.

Je ne connais pas ce coin, alors à tout moment, je peux tomber sur un cul-de-sac. Et comme si mon esprit était connecté à cet espace, me voilà face à une impasse. Alors vite, je tourne à droite. Sans trop réfléchir, je tends la main, saisit d’une branche. Une main, puis l’autre, un pied, une main. Haletante, je grimpe comme ces animaux qui n’existent plus et qui, disait-on, nous étaient bien plus liés que ce à quoi la race humaine aurait espéré. Une fine branche se rompt sous mon poids mais je tiens bon. Je me cramponne, la rudesse du bois échauffe mes mains. Je me hisse suffisamment haut pour être inaccessible. La main dans mes cheveux, je me penche en avant. « Reste loin ! Va-t-en ! T’as pas honte de terrifier les gens comme ça ? » Si j’étais dans une situation différente, je pense que j’aurais ri de la situation. Peut-être que je lui aurais aussi balancé quelques projectiles. Mais inutile de l’exciter plus que de raison.

Dans la vie, il y avait pas mal de choses qui agaçaient Ren. Yeon Ah, la sonnerie indésirée de son réveil le matin ou encore les boulets qu’on lui mettait dans les pattes en excursion en faisaient partie. Il lui arrivait parfois de lâcher sa célèbre poker face et son attitude froide pour révéler son tempérament de feu. Ça arrivait toujours sans prévenir. Le calme laissait place à une tempête des plus violente et difficilement stoppable. La Main Rouge ne compte plus le nombre de fois ou la voix pourtant si douce habituellement de Ren avait fait trembler les murs, ses moments ou des objets avaient volés et des coups distribués. Cela avait d’ailleurs encore le don d’en laisser plus d’un sur les fesses. Oui, Ren était un gars à prendre constamment avec des pincettes et c’était une chose bien avérée. Visiblement il allait devoir rajouter un visage aux choses qui l’agaçaient vu l’attitude de cette blonde insupportable. La vue de son propre sang avait eu le don de faire bouillir celui présent au sein de tout son être. La malheureuse allait voir à quel point il n’était pas quelqu’un avec qui on agissait de la sorte. Il allait lui faire passer l’envie de recommencer, oh ça oui.

Alors qu’il la poursuivait, il remarqua rapidement en la regardant courir qu’elle était certes plus rapide, mais beaucoup moins endurante que lui. Inutile d’accélérer, elle allait s’épuiser d’elle-même. Il avait assez d’énergie pour courir sur des kilomètres de son côté. C’était donc en maintenant son rythme et  restant juste à quelques mètres d’elle, qu’il observait sadiquement sa proie, n’attendant plus que celle-ci s’arrête de son propre chef. Il poussait un peu plus la pression sur cette dernière en accélérant par moment, histoire de l’affoler un peu. Cette course était devenu un vrai jeu à ses yeux, il était le loup et elle la pauvre biche qui allait lui servir de goûter.

Connaissant le coin comme sa poche, il remarque qu’elle empreinte un chemin menant à une impasse, son sourire s’élargit, elle était cuite. Mais contre toute attente, elle était assez maligne pour une blonde. Il l’observa grimper à un arbre. Un vrai chat pris au piège. Amusé Ren la regarda d’en bas. Il n’est pas autant essoufflé qu’elle. Rester loin ? Avoir honte ? Ren rit jaune avant de plonger son regard froid vers la demoiselle « J’ai aucune leçon à recevoir de quelqu’un qui blesse les autres et fuit comme une merde en n’assumant rien. » Il déposa son sac au sol et releva la tête « Descend de la qu’on règle ça. À moins que dormir sur un arbre soit ton truc. » Il n’était pas pressé pour le moment. Il était assez amusé d’être en position de force dans leur petit jeu pour le moment, mais il valait mieux qu’il ne perde pas patience pour elle. Il toucha son front meurtri avant de dire sans scrupule « Donne-moi tout ce qu’il y a d’intéressant dans ton sac et je réfléchirais à t’épargner. »  il valait mieux pour elle qu’elle accepte sa proposition avant qu’il ne perde patience et passe par la force.

Je cherche la branche solide, celle qui supportera mon poids et m’y cale. Les cheveux en pagaille, je les ramène en arrière, libérant mon poignet d’un élastique pour enserrer mes cheveux. Ramenant ma besace sur ma hanche, je m’appuie contre le tronc. En vrai, ce spot n’est pas si désagréable. Un léger vent passe à travers les feuilles, dégageant la vue par intermittence. Ouais, ça serait presque agréable, si je n’avais pas cet idiot en bas. Vu d’en-haut, il m’apparaissait beaucoup moins géant. C’est drôle le point de vue que l’on peut avoir sur les gens, suivant notre propre positionnement. J’étais tenté de lui tirer la langue, mais je détestais qu’il m’accuse comme ça. Si mon signal d’alarme ne s’était pas affiché dans ma tête, je n’aurais pas fui. Mais mes jambes ont réagi avant, détectant un potentiel danger. Cela dit, je n’avais pas totalement tort. Je retins une grimace en apercevant le sang qui coulait. Même à quelques gouttes, je détestais toujours autant voir ce liquide rouge. Mais hors de question que je lui montre un quelconque sentiment de faiblesse. « Ouais … Et je suis supposée te croire, peut-être ? » Il ne m’inspirait pas du tout la confiance. Tout en lui m’indiquait qu’il était préférable de me tenir le plus loin possible de cette personne. « On peut tout aussi bien le régler à distance. »

Je le regardais d’en-haut. Heureusement pour moi, je n’étais pas atteinte de vertige. La situation aurait carrément été plus cocasse … et en ma défaveur, dit en passant. Moi, ça m’allait très bien de rester perchée. Quand je commencerais à avoir mal aux fesses, je changerai de branches, c’est tout. Avec la chasse, je m’étais habituée à rester immobile, fondre dans le décor. Mes muscles s’étaient faits à cette soudaine rigidité. Si dans les premiers temps mon corps était perpétuellement endolori, il s’accommodait très bien de situations comme celle-ci. Pour bien le lui faire entendre, je prenais mes aises, faisant basculer une de mes jambes en l’air. Farfouillant dans ma maigre besace, j’en retire un long bandage et un peu d’eau. « Hey ! L’ours sauvage ! Attention la tête. » Je fis tomber mes deux trouvailles. Non pas parce qu’il me les avait demandé, mais parce que c’était dans mes gènes, d’aider. Même s’il me paraissait effrayant et méprisable, il ne m’avait foncièrement rien fait. Alors à quoi bon le laisser se vider de son sang. « Tu devras t’accommoder de ça pour ta blessure. Et bois un peu d’eau, ça épongera peut-être ta mauvaise haleine que je sens jusqu’ici. » Cette fois-ci je lui tirais la langue. Plus par jeu.

Ren se montrait bizarrement assez patient pour le moment avec cette inconnue pas des plus agréable, dont il ne savait rien si ce n’est qu’elle devait être la chasseuse d’un clan ennemi. Il aurait très bien pu brandir son lance-missile et comme d’habitude, la vue de ce dernier aurait fait plier la personne en face de lui, qui se serait rendu en l’espace d’une seconde, se laissant complètement à sa merci. Pourtant il n’avait pas pris la méthode de la facilité. Bien que la réaction de cette fille aurait été probablement des plus comique. Va, il pouvait bien s’amuser plus tard si elle venait à lui taper un peu trop sur le système.  Alors qu’elle lui montre clairement sa méfiance, il esquisse un sourire. Il s’en foutait complètement de ce qu’il pouvait lui inspirer ou non. Tout ce qui l’intéressait à cet instant était d’obtenir les deux , trois trucs intéressants qu’elle pourrait avoir sur elle. Elle l’avait blessé, il méritait une compensation. C’était aussi simple que ça. « J’en ai strictement rien à foutre de ce que tu penses. » lui lançait-il en se frottant les cheveux, légèrement saoulé de l’écouter parler encore et encore. « Balance ton sac et on en aura fini. ». Et enfin, il pourrait se remettre en route.

Alors qu’elle se trouvait encore perchée dans son arbre, Ren l’observait. Il tentait de trouver des indices lui indiquant son appartenance à un clan. Avec cette information peut être que cette blonde pourrait prendre une tout autre valeur à ses yeux. Des infos pouvaient peut-être lui être offertes sur un plateau d’argent. Mais manque de bol, rien ne semblait indiquer ce qu’il cherchait. Alors il analysa la situation, elle ne connaissait pas son identité et semblait seule. Il était peu probable qu’elle soit une exploratrice, à moins que son équipe soit dans les parages, ce qui ne serait pas très bon pour lui. Alors qu’il continuait ses réflexions interpellation de celle qui semblait avoir été un vrai singe dans une autre vie le sortit de ses pensées. Il tiqua à ce surnom, mais réceptionna sans difficulté ce qui lui avait était envoyé. Elle ne semblait pas si irresponsable que ça finalement. Il examina rapidement l’eau et le bandage. C’était un bon début, mais il voulait plus et n’allait pas tarder à le faire comprendre. Il aspergeât rapidement la bande et ressuya le sang qui perlait son front meurtri. Il était hors de question qu’il rentre au QG avec un bandeau sur la tête.  Il écouta ses paroles et la partie sur son haleine ne lui plut pas du tout. Il plongea son regard froid dans sa direction « Je serais toi, j’arrêterai de faire la maligne avec mes provocations avant que je perde réellement patience. Ne pense pas qu’il me serait difficile de te faire tomber de ton perchoir, ça serait une grave erreur. » son ton était des plus glacial. Avec ça, elle était prévenue. Il relâcha enfin la pression qu’il exerçait sur son front avant de dire d’un air provocateur en tentant le tout pour le tout « Ne me fais pas croire que les veilleurs n’ont que ses merdes sans valeur sur eux quand ils sortent. » il montra ce qu’elle lui avait balancé plus tôt « Désolé ma belle, mais je suis assez difficile en affaire et ce n’est pas avec ça que tu parviendras à me faire partir. Jette-moi plutôt des munitions ou ce qui a un minimum de valeur dans ton sac. » Il tentait le tout pour le tout en espérant que son instinct et ses observations ne lui avaient pas fait défaut.