Ggeojyeo
featuring. Ren
Durant les semaines précédentes, rien n’avait été simple pour toi, il y avait quelque chose en toi qui avait changé, un changement qui ne fut pas radicale, mais qui se remarquait. Tu étais devenu encore plus arrogant, encore plus distant, tu semblais mettre une distance entre toi et le monde, te rapprochant de l’extérieur, t’éloignant de l'abri.
Tu te sentais seul, terriblement seul. Ton séjour à la main rouge t'avait refermé, comme si tu ne voulais parler à personne de ce que tu avais fait là-bas. Avec le recul, tu te rendais compte que tu avais beaucoup de chance d’être encore en vie, mais te refuserais de te montrer reconnaissant pour cette chance. Tu les détestais tout un peu plus, mais étrangement, d'un désir malsain, tu te sentais aussi extrêmement proche d'eux. Tu ne pouvais pas l'expliquer, était-ce à cause de Kyung Hong et du temps que tu avais passé avec lui ? Étais-ce parce que là-bas, on ne t'avait pas traité comme un enfant ? Tu ne savais pas. À ton retour, dans l’immédiat, tu t’étais sentis incroyablement bien, mais plus le temps passais, et plus quelque chose te manquais, un truc étrange.
Et tu comblais ce manque par de nouvelles escapades solitaire. Cherchant encore de manière inconsciente à te mettre en danger.
Et aujourd'hui, tu t’étais très fort éloigné, le plus loin possible, tu ne savais pas pourquoi, tu avais beaucoup marché, ta nouvelle arme à la main , te faufilant , évitant comme à tes anciennes habitudes les confrontations directe avec n'importe quel créature , au file du temps tu avais appris à comprendre quel était les endroits ou elles avaient le plus tendance à se cacher.
Et, tu marchais sans but , réfléchissant, cherchant. Et au bout d'un moment, tu avais fini par te perdre. Étais-ce volontaire ? Pas vraiment, parce que d'un coup, tu avais senti la panique s'emparer de toi. Tu allais encore te faire buter par les gardes de l'abri et tes coéquipiers, c'était sûr.
Tu commenças donc à marcher désormais dans le but de reconnaître ton chemin, tu voulais rentrer, mais tu tournais en rond.
La nuit ne mit pas très longtemps à se pointer, et étrangement, alors que tu avais paniqué dans un premier temps, là, tu essayais de te poser pour trouver un solution. Tu savais que de nuit les goules n'auraient pas de mal à se montrer plus facilement, désormais tu ne cherchais plus à rentrer, mais plutôt à te mettre a l'abri.
Durant ta marche, au loins , dans 'engouffrement d'une falaise , une grotte était illuminée.
Autour de ton visage, tu avais une sorte d’écharpe d’appoint qui te servais à te protéger de ce froid de janvier.
Tu te dirigeas ridement vers la lumière, discrètement, le plus discrètement possible. C’était ton fort ça, petit, fin, tu glissais jusqu'à cette source lumineuse le plus silencieusement possible.
Le dos collé contre la roche, tu essayais de voir à l’intérieur du rocher, mais l’irrégularité de la pierre t’empêchait de réellement voir s'il y avait du monde ou pas, tu rentras donc un peu plus, longeant la paroi glacé de la grotte ... Il n'y avait qu'un seul homme à l’intérieur, de loin, tu ne parvenais pas à discerner son visage. Il ne bougeait pas, tu décides donc d'approcher un peu plus, avec prudence, mais évidemment, parce que si tu faisais tout parfaitement tu ne serais pas toi-même, tu t’étais suffisamment approché que pour reconnaître l'homme assoupis, mais suffisamment aussi pour qu'il te chope d'un coup alors que tu marches sur un bout de bois.
Ton corps s’écrasant d'un coup contre le sol, ton arme dans ton dos te triturant la colonne vertébrale, il était au-dessus de toi, menaçant ta peau d'une pierre tranchante, son regard noir plonger dans le tien, ton visage se crispait sous la douleur, même plus ou moins légère, ton cœur se mit a palpiter et tu n'osais rien dire, le fixant juste droit dans les yeux, le questionnant. Tu ne l'avais plus revu depuis votre dernière rencontre il y a quelques mois.
Tu éloignais du mieux que tu le pouvais ta gorge de son arme d'appoint, laissant échapper un couinement contrarié ... Tu ne te débattais cela dit, pas, ne voulant pas te faire « saigner comme un porc »
La peur montait au même rythme que l'accentuation de la pression de son silex sur ta peau.
Il te traite encore de faible, il parle de vengeance, de le tuer ... Tu comprends rien.
Et lorsqu'il retire le tissu de ton visage, tu restes froid, même si cette lueur dans ton regard ne pourrait tromper personne. La surprise sur son visage, ce surnom ... Tu fronces les sourcils.
« Ça ne se vois pas ? Je suis venu ici dans le but de me faire grimper dessus par un taré de la prison .... Toi qu'est ce que tu fou là ? » Cela ne te regardait pas, mais tu lui posais la question quand même, d'un geste brusque, aussi brusque que tu le puisses du moins, le cœur toujours agité, tu tends les bras sur ses épaules pour le repousser ... Il est lourd.
« Aller dégage ... » Tu n’avais pas peur de lui , enfin, tu avais moins peur de lui que des autres , idée stupide bercée par le fait qu'il n'y a pas eu le temps de te montrer vraiment qui était le plus fort , même s'il n'y avait aucune doute sur la question , tu es souvent un peu trop sûr de toi.
« T'es lourd .... Aller bouge .... » Tu commences à remuer en dessous de lui, ton arme dans ton dos te faisait un peu plus mal.
« Je me suis perdu content ? .... J'ai vu de la lumière et j'ai deviné avec mon intelligence de débile de l'abri que c'était forcement pas une putain de goule qui se tapait un petit barbecue en pleine nuit. » le sarcasme était incrusté dans ta façon de parler , et le fait que tu t'insultes toi-même en utilisant leur mot ne faisant qu'exacerber cette impression d'ironie assassine. Tu souris en coin, t'es presque satisfait de l'avoir trouvé lui .... Une satisfaction étrange alors que tu ne l'aimes pas beaucoup.
« Sinon .... Tu n'as pas des biscuits ? » Tu souris en coin, t'es plus le même que lors de votre dernière rencontre, t'es encore plus con, encore plus sur de toi, encore plus suicidaire aussi.