Yu Min Jae : Comme à ton habitude, tu as encore fugué de l'Abri et cela sans dire un mot à personne! Tu as airé sans but et tes pas t'ont guidé vers le lac irradié. Là, un magnifique spectacle s'est offert à toi, l'éclosion de fleur que tu n'avais jamais vu. Émerveille par ce spectacle qui s'offrait devant toi, tu t'es avancé. Et ce fut là que tu commença à sentir en toi des sensations étranges.

Seo Kyung Hong : Tu étais parti à la recherche de métal, te dirigeant une nouvelle fois vers le nord. Cependant, il te fallait éviter les portes de l'Abri, pour cela, tu décidais de contourner vers l'Ouest. Tu détestais passer près du lac, là tu te sentais vulnérable à cause de ta vue qui se troublait. Tu ne faisais donc pas attention où tu mettais les pieds une fois proche de ce dernier, fronçant les sourcils et avançant difficilement sans te rendre compte que quelque chose d'étrange en toi commençait à opérer.


Le contexte que nous vous proposons vous sert de point de départ afin de justifier votre présence dans ce lieu. A vous de choisir si vous souhaitez poursuivre le but qui vous est proposé ou si vous préférez vous laisser porter par les événements, en trouver un nouveau, uniquement vous inspirer de quelques points de ce contexte etc... Le but premier est que vous vous amusiez, alors have fun les amis ~
Amour sur vous !

Je détestais cet endroit. Sans que je comprenne pourquoi, ma vue se brouillaient à chaque fois. Pourtant, ce détour était nécessaire. Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas sorti, suite aux récents événements, j'avais préféré me faire discret, digérer ce que j'avais découvert. Mon petit-frère était vivant et mes parents, plutôt que de se transformer en goules avaient préféré m'abandonner. Ma mère avait décidé de m'abandonner. La nouvelle m'avait anéanti cependant, Min Hun était là, vivant, en bonne santé et en sécurité. J'aurais préféré qu'il reste avec moi, qu'il me suive mais d'un autre côté, se terrer avec les lâches de l'Abri lui conférait une certaine sécurité. Après une longue réflexion sur le sujet, je préférais le savoir dans l'Abri cependant, je détestais l'idée qu'il puisse être un explorateur. Certes, si nous avions eu l'intelligence de nous trouver une fréquence sur les quelques talkie-walkie existant, j'aurais pu le retrouver, mettre de côté ma haine pour l'Abri et l'aider à survivre, à le protéger comme un grand-frère normal le ferait. Cela m'aurait aussi permis de rattraper le temps que nous avions perdu. Cependant, suite aux émotions trop forte, je n'y avais pas pensé. A présent, je le regrettais. Était-ce pour le chercher que j'étais vraiment sorti? Certes, cela faisait longtemps que j'avais épuisé mon stock d'étain, mais cette sortie était-elle véritablement motivé par cette quête? Ou nourrissais-je l'espoir secret de le revoir?
Plus je pensais à lui, plus j'avais l'impression de devenir plus fou que je ne l'étais réellement et dans ce lieu qui perturbait mes sens, je crus y voir une silhouette. Hallucination? Goule? Je devais en avoir le cœur net. Je m'avançais vers cette dernière, mon cœur s'accélérant jusqu'à ce que je me sente étrangement bien. "M-min... Hun?"

Tout seul, oui, tout seul, toujours tout seul. Tu sors, parce que t'en a envie, parce que tu aimes ça, tu ne cherche rien en particulier, ou peut être que ce que tu cherches est trop particulier ? Et donc impossible à trouver ? T'en sais rien, perdu, toujours perdu. Tu semblais petit à petit vouloir t’éloigner de cet abri, cet abri qui t'avait pourtant tout appris ... Étais-ce peu être ce que tu lui reprochais ? De ne pas t'avoir appris grand chose selon toi ?
Le monde est si vaste, dangereux certes, mais tellement grand. Pourquoi avoir peur ? Pourquoi craindre ? Toi, tu ne connaissais pas le monde d'avant, celui-ci était tout ce que tu connaissais, sans artifice, détruit ... Mais c’était le tien. Celui dans lequel tu étais né, celui duquel on t'avait préservé trop longtemps.
Et donc, tu sortais encore, seul, à la découverte de ce que tu avais pourtant déjà découvert tellement de fois. L'air frai qui se glisse dans tes cheveux, la froideur, l’imprévisible. L'excitation.
Tu avais vécu des choses, des choses qui te resterais sûrement en mémoire pendant encore un moment. Mais ... c’était comme ça. Tu ne pouvais rien y faire, et même si tu avais tendance à te morfondre un peu de temps en temps en ce moment, tu ne voulais pas t'y résigner. Non ... Tu serais fort, grand, tu voulais l’être. La rage de vivre, sans la peur de perdre.

Petit à petit, tu commençais a te sentir plus calme, tu te sentais bien sans vraiment comprendre pourquoi, un sentiment de plénitude, d'euphorie. , tu respires un coup et une voix te fais sursauter.
Tu te retournes alors que tu restais sur tes gardes et ton cœur se mit à battre à une cadence effrénée, absurde, ton palpitant tambourinait sans restriction dans ta cage thoracique.
Min Hun ? Tu reconnaissais cette voix, la sienne, et son visage. Tu savais qui il était ... Oui, tu le savais et pourtant cela ne t’empêchais pas du tout de te sentir bien ... Très bien, trop bien. Intimider aussi par ton propre ressentis. Il cherchait son frère.
« Euh ... Non enfin, c'est ... Ce n'est pas Min Hun, c'est presque ça, mais ça fini pas pareil enfin ... C'est Min jae quoi. Je ne sais pas si tu te rappelles »
Tu voulais qu'il se rappelle ... Parce que toi, tu te rappelais de tout, d'absolument tout. Tu ressentais souvent de la haine pour lui, une haine dont tu te servais pour dissimuler tout le reste, mais a ce moment la, tu ne semblais pas capable de détester ton ennemi (où peut importer ce qu'il était devenu pour toi) , tu sentais juste ton visage se rosir subtilement. Tu voulais sourire, tu le retenais ce rictus qui pourtant glissait doucement sur le coin de ta bouche. Tu te racles la gorge, essayant de prendre une voix assurée.
« Il n'est pas la, il ne sait pas que je suis sorti »
Ça ... C'est ce que tu crois. Naïf.
Tu voulais t'approcher, ce que tu fis d’ailleurs, comme pousser par une étrange sensation de sûreté. Tu n'avais pas peur de lui ... Au contraire. Est ce qu'il t'avait manqué ? À ce moment-là, tu jurerais a qui voulais bien l'entendre que oui ... Évidemment.

Plus j'avançais vers la silhouette qui m'était floue, plus mon palpitant s’emballait. L'excitation de potentiellement avoir retrouver mon petit-frère se faisait probablement sentir. Cependant, j'avais du mal à expliquer la sensation de bien-être qui s'animait en moi. Plus j'avançais vers elle, plus je me sentais bien. Je ne cherchais pas non plus à la distinguer, le plissant pas les yeux pour lutter contre le brouillard polychrome qui brouillait ma vision. Bien qu'habituellement, je pouvais distinguer des émanation probablement gazeuse du lac, là, cette masse de couleur brouillait complètement ma vue, me rendant presque aveugle. Elle n'était pendant pas uniquement verte comme à son habitude mais variait avec le jaune, je distinguais parfois des touches de bleu. Mon regard, bien que concentré sur la silhouette voguait en fonction de ces masses colorées. Les suivant parfois du regard.
Une voix me répondait enfin. Celle-ci, je la reconnaîtrai entre mille. Min Jae, le gamin que nous avions kidnappé il y a de ça plusieurs mois. Suite à l'espoir que j'avais nourris à retrouver Min Hun, je m'attendais à être déçu cependant, ce ne fut pas le cas. Au contraire même. Mon coeur s'emballait d'avantage. J'avais comme la sensation d'être heureux qu'il s'agisse de lui. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, bien trop heureux de la nouvelle. "Min Jae..." Soufflais-je en tendant ma main vers sa silhouette. Nous pouvant pas correctement voir, je traînais des pieds vers lui. J'avais du mal à évaluer la distance qui pouvait nous séparer l'un de l'autre. "Je me souviens..." Continuais-je ne lui offrant un sourire radieux. Pourquoi étais-je si joyeux de le retrouver? Ce gamin n'était habituellement rien pour moi. Certes, je ne niais pas ce qui s'était passé à la prison mais cela était quelque chose pour moi d’anodin. Nous avions juste partagé un bon moment ensemble, rien de plus, n'est-ce-pas? Ce que je ne comprenais pas, c'était ce sentiment à cet instant en moi, bien trop fort pour un gamin qui ne représentait pour moi que le souvenir de la femme que je pensais avoir le plus aimé. "Oh..." Lui répondais-je enfin après avoir réussi à poser ma main sur son torse. Je la relevais vers son épaule, la posant simplement dessus pour contrôler notre distance. "Je crois être heureux de te voir." Concluais-je enfin en me mordant les lèvres. En effet, je doutais sur mes sentiments principalement parce que je n'arrivais pas à comprendre mon manque de déception. Pourquoi, moi qui avait tant espéré qu'il s'agisse de l'être qui m'était le plus cher, ma joie ne s'était pas évaporé?

Ton prénom soupiré d'entre ses lèvres te fit frissonner légèrement, tu ne savais pas pourquoi tu te sentais comme cela, et tu ne voulais pas le savoir, tu te sentais juste tellement bien, tellement heureux et joyeux. Il s’avançait lui aussi, se rapprochant de toi. Et ses mots eurent le don de faire palpiter un peu plus ton cœur qui battait déjà a une allure folle, il se souvenait, il ne t'avait pas oublié et tu te réjouissais pleinement de cette idée. Toi non plus tu ne l'avais pas oublié.
Son sourire, ses yeux, son visage, son corps ... Surtout son sourire. Tu sentais en toi une multitude de sensation, c’était doux, agréable, presque trop agréable pour être totalement assumé. Tu ne voulais pourtant pas combattre cette fois. Ton estomac se crispait agréablement, te donnant l'impression qu'une nuée de petits papillons était en train d'y élire domicile.
Vous vous avanciez l'un vers l'autre dans un geste identique, sa main se pose sur ton torse, pouvait-il sentir, de ses longs doigts, à quel point tout semblait s'agiter à l’intérieur de toi ?
Il n'avait sûrement pas eu le temps de l’évaluer puisque dans son geste, sa main glissait vers ton épaule.
Tu rougissais, toujours plus, ton cœur battant. Et tu le fixais, d'un regard toujours aussi enfantin, innocent. Tu savais qui il était, tu savais aussi que cela ne changeait rien... Où peut être que si ?
Ses mots, tendres, doux. Jamais, non, jamais il ne t'avait parlé ainsi, l'euphorie montait un peu plus alors que tu fixais cette lèvre qu'il mordait... Dans un automatisme étrange, tu fis la même chose.
Tu avais tellement pensé a lui, dans un geste purement impulsif, tu viens te lover adorablement contre lui, pas beaucoup plus petit, ta tête poser sur son épaule.
« Moi aussi, très heureux »
Étrange, fascinant. Des réactions peu cohérentes, mais sincères, terriblement sincère.
Tu restais là, scotché contre lui, attendant sa réaction, le cœur battant.
« Si j'avais su que, je te verrais, je t'aurais rapporté tes vêtements »
Innocent, totalement innocent, tu ravivais tes propres souvenirs ... Encore.
Peut-être que tu n’étais plus du tout aussi innocent que cela ?

Surprit, impuissant, déconcerté, j'était tout ça à la fois lorsque Min Jae se jettait dans mes bras. Dans un premier temps, je cherchais une explication logique à son geste. Pourquoi agissait-il ainsi avec un ennemi? Car nous étions bien ennemi, n'est-ce-pas? Il faisait parti de l'Abri et par définition, nous n'étions pas dans le même camp et quand bien même, nos clans -si on pouvait les appeler ainsi- ne nourrissaient pas les mêmes idées, n'avaient signé aucune forme de trêve ou même d'alliance. Cependant, il faisait parti du même clan que Min Hun et lui, il n'était pas mon ennemi. De ce simple fait, est-ce que les gens de l'Abri étaient vraiment mes ennemis? Devais-je tous les considérer comme tel? Ou est-ce que justement, je ne me trompais pas de cible? De plus, j'étais fidèle à la Main Rouge, un bon petit soldat prêt à donner ma vie pour l'intérêt de notre leader. Mais au moment où j'avais commencé à éprouver de la sympathie pour le gamin, n'avais-je pas commencé à trahir mon clan? Le fait qu'à présent j'étais prêt à aider Min Hun et son unité de voleur, n'était-ce pas de la haute trahison? Et ce geste? Pourquoi ce geste? Pourquoi là, maintenant? Mes yeux se baissaient vers le garçon que je distinguais à peine clairement. Je sentais pourtant son odeur, me laissais enivrer par cette dernière, me chamboulant complètement. La question me revenait alors en tête. Etions-nous ennemi? Il bouleversait mes habitudes, remettait totalement en question mon comportement vis-à-vis de ces habitants mais aussi de ceux que j'avais haït pour avoir fait ce que je faisais à ce moment même.
Au bout d'un moment, mes bras se levaient doucement pour lui rendre maladroitement son étreinte. Je lui tapotais machinalement le dos. Pourquoi faisais-je cela? Si je pouvais me comparer à quelque chose à l'heure actuelle, c'était à un automate. Je semblais tellement mal à l'aise de cet échange bien que ce dernier me plaisait. Je me sentais comme transporter dans un nouvel univers. Un univers que je n'avais jamais visité. "tu peux les garder." Répondais-je doucement de ma voix caverneuse avant de rapidement me reprendre. Je tentais de me concentrer sur la réalité. Je m'éloignais même de lui, d'un pas, à peine pour ne pas le perdre de vue; ironique si on savait qu'à l'heure actuelle, mon point faible était cette dernière. "je..." Commençais-je incertain pour me rattraper. "Je veux dire... si tu veux, enfin... tu n'es pas obligé de me les rendre, si... si tu veux les garder." Etait-ce de la timidité que l'on pouvait lire dans ma voix?