Si tu souhaites rejoindre l'aventure, voici le guide indispensable pour ta survie : Le guide du joueur. Il te sera indispensable pour t'éviter de te noyer dans les annexes! Si tu es l'un de nos survivants, fais comme chez toi ♥ ~ (mais évite les pieds sur la table quand même stp ;;)
Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world
Sujet: Find me ft. Yeonwoo Ven 19 Jan - 17:46
Find me
« Tais-toi, tais-toi. Pitié. Laisse-moi ! »
En ce lieu où nulle âme ne semblait rodée, qui pouvait bien l’entendre ? Cette voix faible et tremblante, nullement hésitante mais bien suppliante. Sous la pulpe de mes doigts abimés, entre ceux-ci, se trouvait ma chevelure. Je voulais la faire taire, la faire disparaitre. Si d’ordinaire j’étais reconnaissant de sa présence à mes côtés, aujourd’hui, je voulais qu’elle se taise. « Jae Shin… »Je sais. Je ne le savais que trop bien. Je devais la retrouver quoi qu’il arrive. Je ne savais pas à quoi elle servait, je ne savais d’où elle venait et pourtant… Depuis toujours elle était à mes côtés. Replié sur moi-même au pied d’un arbre, le corps tremblant tant de peur que de froid pour être seulement vêtu d’un slim fin et d’un pull trop grand ; mon nez je relevais pour regarder autour de moi.
J’étais perdu.
La peur, plus violente cette fois, me prenait à nouveau. Est-ce que tout allait recommencer ? Encore ? Allais-je devoir tout recommencer ? Entre mes lèvres, mon pouce déjà ensanglanté je portais. De multiples morsures je lui assénais dans un vain espoir d’aller mieux, de me soulager. Mais rien à faire. La pression, tant extérieur qu’intérieur, était bien trop grande, bien trop étouffante. La peur d’être abandonné également. Cet homme, celui qui m’avait amené ici, allait-il partir sans moi ? Je ne souhaitais rester en ce lieu qui semblait à la fois si proche d’un passé que j’avais en partie oublié et si éloigné à la fois. Au bord de la mer, derrière ces remparts, j’étais en sécurité. Du moins… Aucun animal ne pouvait venir m’attaquer et me tuer. Mais le regretterais-je ? Je n’en étais sûr. Si ici, je venais à geler sur place, si ici je venais à pousser mon dernier souffle, le regretterais-je ? Avais-je peur ? Dans mon cœur, une pointe d’inquiétude, humaine mais faible : cette peur de l’inconnu. Qui me disait que c’était mieux après ? Et si tout était pire ? Alors je préférerais cette condition de peur permanente, de stress, et de tension sans fin.
Au pied de cet arbre, je me redressais pour mieux voir l’horizon. Bâtiments en ruine et routes saccagées ; quelques végétations à perte de vue. Entre mes doigts, cette lame que je triturais immanquablement. Sans doute me blessais-je un peu, mais il n’y avait personne dans les environs n’est-ce pas ? Pas d’animal non plus ? Le cœur battant, les mains tremblantes, quelques pas incertains j’effectuais en avant. Jusqu’à me stopper. A ma gauche, n’avais-je entendu un bruit ? Plus rapide encore, comme si cela était possible, mon cœur s'emballait alors que je me tournais vers ce bruit. Une minute, deux… peut-être trois même, figé sur place mais rien ni personne. Etait-ce uniquement le vent ? Entre mes doigts se serrait cette arme de fortune alors que, momentanément, je n’osais bouger ou même respirer. « Tout va bien Jae Shin, c’était rien. Continue. » Mais si quelque chose était là ? Ces lieu nous étaient inconnus, les animaux, les personnes… Je n’avais aucune connaissance de ce terrain, rien à quoi me rattaché pour m’offrir le privilège d’un énième mensonge réconfortant.
"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi
❀ Ra On ☼
Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.
✬Yeonwoo☽
Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.
Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.
ϟ HUN ✭
I’ve never forgotten about you even for a single day
In this life, next life
Even if I can meet you I tear up because of you
Even if the sad fate’s shadow covers me I can’t get rid of myself who loved you ♫
I miss you, I miss you so much, I can’t ever forget you
My tears, my heart is calling you
I love you, I love you so much, I can’t ever let you go
I’m lost behind you
So I’m only crying My Love ♫
My One and Only You
If only you can see
my frozen heart someday
Like a miracle, like a dream
I hope you will be there,
when I dreamed of you
Eventually, in the end,
I hope we will become each other's desperate wish
Regard vers le ciel, les nuages s’accumulaient et s’épaississaient de plus en plus. Quel mauvais tour la nature serait-elle en train de nous préparer ? Déjà, sur les terres désolées, le vent soufflait. Le froid sévissait. Malgré mes vêtements bien chaud, emmitouflée dans gants, bonnet et écharpe destinée à dissimuler pour partie, ses aiguisées morsures parvenaient de temps à autre jusqu’à ma chair. Je frémissais. Comme un rappel pour me remettre en mouvement. La leçon de ne plus trop me perdre dans mes pensées en mission, je devrais retenir. Et pourtant, à ce souvenir, bien que mes pas me portaient, je m’y égarais que de plus bel. Bel comme cet inconnu dont je n’avais pourtant aperçu que les iris envoutants. Je n’en demeurais pas moins persuadé de sa beauté. Mon coeur néanmoins je retenais de papillonner. Aussitôt pincé par une vague culpabilité. Pourquoi pensais-je autant à cet étranger ? Pareille infidélité ne m’était jamais arrivée. Et il avait de surcroit, tout pour m’agacer. N’avait-il pas été odieux et arasant à râler tout le temps ? Franchement, pour rien au monde, je ne souhaiterais que nos chemins soient à nouveau amenés à rencontrer. Mensonge. Mais ce souhait jamais, je n’oserais le formuler, parce que je ne le comprenais. Parce qu’il m’intriguait. Parce que j’avais peur d’espérer follement. Idiotement. Ce n’était pas lui. Je le savais. Alors pourquoi continuais-je d’y penser ?
Le coeur enserré, poumons étouffés, je crus soudainement suffoquer. Au coin de mes yeux, je sentis des larmes perler. Pour me détacher, pour m’en libérer, sans perdre un instant, je me mis à courir. Courir de tout mon soûl. Essuyer les perles de sel au gré du vent cinglant. L’espace d’instant, j’en oubliais presque quel sol je foulais. Mes pieds le connaissaient. Les réflexes d’arpenter les terres désolées étaient désormais profondément ancrés dans mon être. Bien qu’évidemment, je n’étais à l’abri de quelques trébuchement. Fort heureusement, sur ma route nul amas de gravas ou monticule de toute nature instable. Pas plus que je ne croisais de créature, du moins jusqu’à maintenant… Mais alors que je déboulais dans un espace dégagé, ce n’était un monstre vilain que j’apercevais. Silhouette humaine à plusieurs mètres de là, je me figeais. Je scrutais cet être qui me parut alors bien en peine. « Eh ! » J’interpellai d’un éclat de voix auquel je joignais un geste du bras. Avais-je réellement besoin de manifester ma présence ou m’avait-il déjà remarqué ? « Eh, toi ! » Spontanément, en quelques rapides foulées, je me rapprochais. Son apparence se dessina alors plus précisément devant moi. Ralentissant, légèreté haletante suite à ma course, je remarquais ces vêtements, inadaptés, ainsi que sa prestance apeurée pour ne pas dire paniquée. « Quelque chose ne va pas ? » D’une voix instinctivement douce, comme si je tentais d’approcher un animal sauvage acculé, je te questionnais tout en continuant de le scruter. Tu paraissais jeune. Tu paraissais fragile et en mauvais santé. Certainement pas bonne en tout cas ! Et puis, je remarquais quelques traces de sang sur toi. « Tu es blessé ? » m’alarmais-je soudainement. Sans réfléchir, sans me méfier du danger que tu pouvais éventuellement représenter, sur tes mains, je me précipitais. Dans les miennes je les prenais afin de les écarter que je puisse constater d’où provenait ce sang.
AVENGEDINCHAINS
Woo Jae Shin
Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world
Sujet: Re: Find me ft. Yeonwoo Sam 27 Jan - 7:26
Find me
Contre le fer ma chair se comprimait, naturellement, inconsciemment, bien trop fortement. La peur et la panique s’harmonisaient, chantaient dans un mon corps tremblant puis ce fut le sursaut. Le faux mouvement. Ma paume s’humidifiait rapidement, de celle-ci roulaient et fuyaient multiples gouttes rougeâtres. Sur mon vêtement, mon slim mais également mes chaussures et le sol, l’hémoglobine ne tardait à se répandre alors que sous mes yeux, face à moi, cette silhouette approchait. Sans peur, sans crainte. Naturellement. Mes iris la fixaient, mes paupières ne pouvaient se fermer même une seconde. Scène familière mais décors différent. Tout recommençait… Les doigts crispés, la blessure s’approfondissait, mes phalanges s’engourdissaient. Devrais-je fuir ? Pourtant face à elle, mon corps restait de marbre, telle une statue, une roche que je ne pouvais mouvoir. Bien trop lourd et trop engourdi, c’était le regard fuyant que je l’accueillais. Mes lèvres se pinçaient, dans ma tête une voix rassurante, réconfortante. Pourtant, elle ne parvenait à m’apaiser. Et tout s’empirait, un peu plus.
Sur mes mains, une sensation : celle du tissu. Une poigne puis une douleur, aigue et vive. Mes pupilles se baissaient sur celles-ci, tremblantes, l’arme de fortune tombait au sol. Doigts fins et peau de porcelaine, épiderme lisse mais marqué. Derrière le sang qui les couvrait, le bout de mes phalanges était couvert de marques, de cicatrices et de coupures. Ma paume ouverte, couverte de sang ; malgré la douleur je ne sourcillais. L’habitude… Cette douce habitude de me faire mal, d’avoir mal que je m’en souvienne ou non ; que je l’ai fait ou non. De réponse je ne lui offrais, la seule qu’elle pouvait lire était celle de mon corps. Raide, droit, la tête basse, le regard fuyant et surtout : mes mains tremblantes entre les siennes. Une douce chaleur les enveloppait, une chaleur humaine, chaleureuse, agréable mais Ô combien répugnante. Un frisson naissait à mes poignets, remontait le long de mes bras, désagréable, répugnant. L’envie de reculer grandissait encore, prenait possession de tout mon être au point qu’un faible et imperceptible mouvement de mon pied s’effectuait. Irréfléchi et stupide. La peur m’empêchait de faire bien plus. Cette femme ne semblait me vouloir de mal, comme le disait Minah, mais si elle s’énervait, qu’arriverait-il ? Que m’arriverait-il ?
Incertaines et lentes, mes iris se levaient vers son visage. En silence, je détaillais son regard : bienveillant, vif. Différent. Très différent de ce que je rencontrais là-bas sur les conteneurs, au port et partout ailleurs même. Plusieurs secondes j’examinais la situation, ou plutôt : elle examinait la situation. J’étais perdu et blessé, mon corps était gelé par le froid saisissant qui nous entourait mais je ne pouvais repartir les mains vides. « Demande-lui de l’aide. » De l’aide ? Comment pouvait-elle m’aider quand je n’avais même aucune idée de l’endroit où se trouvait ce que je cherchais ? « Elle doit connaitre bien mieux les lieux que toi, rien que la caserne de pompier elle devrait pouvoir la retrouver. Pour que nous puissions rentrer avant la nuit. » Je ne voulais passer la nuit dehors. Pas encore une fois seul. Pas dans ce genre de lieu ! Naturellement, ma tête venait à bouger négativement face à ces souvenirs. Cette attaque, ces animaux, tout ce sang et ces cris. Tout me revenait, effrayant et écrasant. Coupant court à cette angoisse grandissante : une goutte sur ma joue. Froide pour ne pas dire gelée, un frisson naissait de nouveau, moins désagréable car non humain mais peut-être plus angoissant : la pluie menaçait-elle ? Dans le ciel, les nuages s’accumulaient, assombrissaient la scène où nous nous trouvions. « Nous devrions rentrer avant que tu ne tombes malade… » Je n’avais souvenir d’être déjà tombé malade, bien que cela pouvait sonner comme une douce ironie venant de moi. Alors je rejetais mentalement cette idée, physiquement d’un nouveau mouvement de tête négatif, lent et discret. Je ne voulais rentrer sans elle…
"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi
❀ Ra On ☼
Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.
✬Yeonwoo☽
Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.
Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.
ϟ HUN ✭
I’ve never forgotten about you even for a single day
In this life, next life
Even if I can meet you I tear up because of you
Even if the sad fate’s shadow covers me I can’t get rid of myself who loved you ♫
I miss you, I miss you so much, I can’t ever forget you
My tears, my heart is calling you
I love you, I love you so much, I can’t ever let you go
I’m lost behind you
So I’m only crying My Love ♫
My One and Only You
If only you can see
my frozen heart someday
Like a miracle, like a dream
I hope you will be there,
when I dreamed of you
Eventually, in the end,
I hope we will become each other's desperate wish
Sur tes doigts ensanglanté, je m’étais précipitée. Entre les miens, je les tenais. Ta posture j’ouvrais afin de constater l’origine de cette hémoglobine. “Tu es blessé ? Montre-moi !” Si tes vêtements étaient tachés, je n’y découvrais de source plus sombre qui témoignerait de l’existence d’une plaie. Tes lésions viendraient-elles de tes mains ? Pour partie, je m’en soulageais, que tu ne sembles sévèrement blessé, mais que tu le fus s’avérait néanmoins déjà de trop, quand même, je te ne connaissais. Du regard j’inspectais les entailles ayant meurtri ta chair. Elles me parurent bien étranges. Je ne savais trop qu’en penser, si cette lame tu ne détenais. Te serais-tu infligé toi-même pareilles scarifications ? Mais pourquoi ? Alors, mes rétines je redressais jusqu’à ton visage. Alors, je remarquais : ta jeunesse, ta détresse. Sur tes traits, elle se lisait. Gibier que la peur avait pris pour cible. Ton teint blafard en témoignait. L’impression que d’un souffle du vent, il suffirait pour que tu sois balayé. Et pourtant, sur tes jambes tu campais, quand bien même tes membres trembleraient. “N’aies pas peur…” Je connaissais ce sentiment. Cet effoi. Etais-tu en état de choc ? Quel genre d’atrocité avais-tu vu ? Ou subi ? Prestement, un coup d’oeil je jetais à nouveau dans les alentours. Etais-tu seul ? Etais-tu perdu ? Où étaient les tiens ? Tes proches qu’étaient-ils devenus ? Auriez-vous été attaqués ? Décimés ? Faux souvenirs qui me hantaient, à force de mentir à les répéter, je les croirais presque devenus vrais. Mais je ne devais me laisser distraire, m’associer à ce jeune étranger quand bien même, je ne connaissais que trop la terreur d’être seule sur les terres désolées, perdue, ensanglantée, la chair dévorée… Néanmoins, fort heureusement, tu n’étais mourant. “Est-ce que tu peux parler ?” Tu ne pipais mot. Etait-ce à cause du choc ? De la peur ? Te faisais-je peur ? Tes mains je manipulais avec la plus grande des douceurs afin de ne te faire mal et ne t’effrayer. Puis, doucement de l’une, je les lâchais pour accompagner mes nouvelles paroles. “Tu me comprends ?” Par précaution, j’associais des gestes de la main entre toi et moi, à mes mots que peut-être tu ne comprenais. En priorité, je voulais te rassurer. Priorité qui cependant, ne tarda pas à changer, quelque peu, lorsque des gouttes se mirent à tomber. A ton instar, je levais le nez vers le ciel. Ces épais nuages grisâtres libéraient leurs larmes. Quel chagrin les animait aujourd’hui ? Sans doute celui de quelqu’un dont l’âme souffrait du manque d’une personne. Ou de sa perte. Ou peut-être que les cieux pleuraient pour toi, pour ton présent état. Quoi qu’il en fut, nous ne pouvions rester là, à découvert alors que toi, tu étais si peu couvert. Mais que t’était-il arrivé ? Plus urgent que te le demander pour l’instant, délicatement, ma main j’entourais autour de ta paume, veillant de ne toucher à tes phalanges esquintées. “Mettons-nous à l’abri pour te soigner, d’accord ?” Une question que je ne te posais que pour la formalité, toujours accompagnée d’une tentative traduction de mes mots par les gestes. Nous n’allions pas demeurer figés sous les gouttes de pluie qui assurément ne feraient que décupler à en juger comme déjà le vent et le ciel menaçait. A nouveau, les alentours j’observais en quête d’un lieu, d’une ruine où nous pourrions trouver toit qui nous protégerait. Au moins le temps de panser tes petites mais non négligeables plaies.
AVENGEDINCHAINS
Woo Jae Shin
Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world
Sujet: Re: Find me ft. Yeonwoo Mer 7 Fév - 3:47
Find me
N’aies pas peur…
Ces mots se répétaient en boucle dans mon esprit, quelques syllabes destinées à m’apaiser mais qui ne causaient que trouble à leur passage. Avais-je vraiment peur ? Dans un esprit aux souvenirs incertains, je tentais de me rappeler d’un jour où ce sentiment j’eus pu identifier clairement comme tel. Nombres souvenirs me revenaient mais aucun dont j’étais sûr de leur fondement. Je ne pouvais l’être avec cette mémoire défaillante, ces absences et trous noir qui surgissaient sans prévenir mais aussi ces mensonges que j’inventais. Parfois, il m’arrivait de croire en certains d’entre eux… Avant de les remettre en question de nouveau pour me mentir une nouvelle fois. Perpétuel doute ; malaise continu avec ma propre personne ; comment pouvais-je espérer que quelqu’un sache ce que je ressentais ? Alors que je ne le savais moi-même… Mais peut-être avait-elle raison également ? Qui étais-je pour remettre en doute les paroles d’une tierce personne ? Ils savent bien mieux que moi, comprennent bien plus de choses. Alors peut-être que j’avais peur… De quoi, je ne le savais, mais certainement que si elle le disait alors tel devait être le cas. Les yeux baissés vers le sol, cette terre tâchée de quelques gouttes rougeâtre que je pouvais aisément compter, je ne savais lui apporter de réponse une fois encore. Du moins : je n’avais le temps de le faire. Beaucoup aurait répondu directement, mais je n’y parvenais. J’avais besoin de réfléchir à la phrase exacte, à la façon la plus courte et la plus directe de formuler ma pensée. Ensuite, j’avais besoin de temps pour la répéter, encore et encore, dans ma tête. Je ne voulais bégayer, je ne voulais dire quelque chose de mal ou prendre trop de temps pour parler. Je ne savais que trop bien combien cela pouvait énerver la personne face à moi, mais c’était la même chose pour le silence. Bon nombre n’aimait cela, ne le supportait. Certains même me poussaient toujours plus à communiquer contre mon gré, parce que je ne voulais mourir. Alors je leur obéissais sans broncher. Je ne savais me rebeller et, encore une fois, je ne pus le faire lorsque je sentais ma main prise dans la sienne. Une grimace tout au plus, dessinée par un léger et imperceptible retroussement de narines de ma part. C’était bien le maximum que je faisais pour exprimer mon dégoût de cette sensation. D’ailleurs mes doigts restaient biens loin de sa chair, ne pouvant supporter cette sensation sans la repousser pour autant. Ce serait me rebeller aussi…
Les premiers pas furent les plus durs. Un brin réticent, le corps engourdit par toute la tension qui m’habitait ; c’était pratiquement en imitant un alcidé que j’avançais. Comme un nouveau-né apprenant à se servir de ses jambes, comme un blessé peinant à avancer. La seule différence étant que je ne tombais au sol, pas encore en tout cas. Silencieux, pour un sou en sa présence je ne décrocherais mot, je suivais cette femme sans savoir où elle me guidait. Dans un nouveau groupe de personne ? Encore… Cette idée me réjouissait peu, voir absolument pas. J’avais Yuka à retrouver… ou Yuki… Yuko…. « Yuki » Ah oui, Yuki. Une peluche sale, vieille et en très mauvaise état mais qu’il m’était nécessaire d’avoir au quotidien. Encore une fois, cette voix me disait de lui demander de l’aide, qu’elle pourrait me prêter main forte. Pourtant, je ne le faisais. Pas encore. Dans ma tête, à la question que je devais poser je réfléchissais tandis que, peu à peu, la pluie semblait se cristallisée. Sur ma nuque, quelques coups étaient assénés, gelés et humides. M’arrachant un frisson désagréable, me forçant à me replier sur moi-même plus que je ne l’étais déjà. De mon épaule, le tissu s’échappait lentement sans que je n’y prête quelconque attention, mon tatouage se trouvait de l’autre côté, je n’avais à paniqué pour si peu. Bien qu’il fallait avouer que je détestais afficher ma peau de la sorte mais mon esprit se trouvait concentré par bien autre chose à cet instant, m’empêchant alors de trop m’attarder sur ce détail quelque peu futile.
Après quelques minutes, probablement, de marche, la grêle semblait s’arrêter. Pourtant, autour de moi, j’entendais encore le son de celle-ci frapper le sol, les bâtiments et tout ce qui se trouvait sur son chemin. Bien que le son semblait atténué, sourd en quelque sorte… Du sol, je relevais les yeux lentement, en plusieurs mouvements faibles et fébriles. Autour de nous, une épaisse structure, grisâtre, sombre. La lumière semblait avoir du mal à passer par l’ouverture que vous venions de traverser ; pour le peu qu’il y en avait déjà, faute d’un ciel éclaircit. Derrière moi, un coup d’œil rapide je jetais, paniqué sans grande raison : le lieu était vide. Rempli d’établies en partie dévalisées et la nourriture traînait par terre avec d’autres objets dont, jamais, pour une bonne partie, je n’avais eu connaissance jusqu’à maintenant.
"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi
❀ Ra On ☼
Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.
✬Yeonwoo☽
Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.
Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.
ϟ HUN ✭
I’ve never forgotten about you even for a single day
In this life, next life
Even if I can meet you I tear up because of you
Even if the sad fate’s shadow covers me I can’t get rid of myself who loved you ♫
I miss you, I miss you so much, I can’t ever forget you
My tears, my heart is calling you
I love you, I love you so much, I can’t ever let you go
I’m lost behind you
So I’m only crying My Love ♫
My One and Only You
If only you can see
my frozen heart someday
Like a miracle, like a dream
I hope you will be there,
when I dreamed of you
Eventually, in the end,
I hope we will become each other's desperate wish
Enfant perdu, désorienté, hébété que tu étais, ma priorité devint dans l’instant de te protéger. À commencer par te protéger des assauts de grêlons qui s’abattaient subitement. Qui en plus de l’humidité transperçant tes vêtements, cinglerait ta peau d’apparence déjà trop meurtrie. À ma suite, je t’emmenais, sans te laisser le choix mais en veillant à ne pas te malmener. Pourquoi ta marche semblait si difficile ? Etais-tu si affaibli ? Ou était-ce l’effroi t’habitant qui coupait tes jambes ? Au bout de cette course laborieuse pour toi nous parvînmes à trouver refuge dans une ancienne échoppe dévastée. Te tenant toujours par la main, à l’intérieur, je te guidais, t’incitant à t’asseoir sur le premier promontoire, siège de fortune venu assez stable pour soutenir ton corps que toute force semblait avoir quittée. « Nous serons à l’abri ici, » te dis-je d’un ton doux et confiant en observant brièvement la pièce où nous nous trouvions. Au moins des intempéries, car si quelques créatures de types rongeurs ou insectes plus ou moins accueillants rodaient dans les parages, il nous serait difficile de les entendre avec le grondement de la grêle s’abattant sur le bâtiment résonnant en écho. En tout cas, en ce qui me concernait, je n’aurais assurément pas l’oreille assez fine, mais et toi ? De nouveau avec un regard tendre, un soupçon peiné, je te regardais. De compassion, je te couvais. Trempé que tu étais tu devais avoir froid. Bien qu’elle serait trop petite pour toi, ma veste j’ôtais pour la déposer sur tes épaules. Peut-être y trouverais-tu un peu de chaleur ? Au moins tes épaules seraient protégées des gouttes ruisselantes de ta chevelure. Et moi ? Ce n’était pas grave. Comment pourrais-je rester si chaudement habillée face à un enfant désemparé, peut-être traumatisé ou tout simplement handicapé qui tremblait ? Et puis, il me restait encore un sweet assez épais. De surcroit, jamais mon corps ne saurait être frigorifié tandis qu’il abritait en sa poitrine un coeur aussi chaud que le mien. Doucement, je te souris.
Délicatement, tes mains je repris. Accroupie devant toi, je les entrouvris paumes vers le ciel. « Comment t’es-tu fait ça ? » continuais-je à te demander d’une voix bienveillante tandis que jusqu’à présent, je ne faisais que toujours face à ton silence. « C’est dangereux de jouer avec les objets tranchants tu sais ? » Puisque la lame se trouvait entre tes mains, je pouvais supposer que ces blessures ci, tu te les étais infligées tout seul. Mais pourquoi ? Par accident ? Te serais-tu coupé par accident ? Serais-tu tombé alors que tu la tenais entre tes mains ? Ou bien te scarifiais-tu pour tenter de te libérer de quelque chose ? Un traumatisme qui te rongeait tant l’esprit qui tu ressentais le besoin de l’exorciser par la chair ? « Te faire du mal ne résoudra rien, tu sais ? » J’ignorais si cette éventualité était vraie, ou encore si tu me comprenais, si ton geste toi-même tu parvenais à l’expliquer, néanmoins, si tu le pouvais, alors il ne fallait plus recommencer. Cette réaction, je la connaissais. La première fois que je m’étais retrouvée enfermée au sein de l’Abri, prisonnière de l’infirmerie, dès lors que j’eus assez de force pour me mouvoir sur ma marque au fer je m’étais acharnée. À force de la griffer de mes ongles, j’espérais pouvoir la faire disparaitre. Ce geste je l’avais longuement réitéré, inconsciemment, dans mon sommeil durant plus d’une année avant de pouvoir enfin être un peu apaisée.
L’espace de quelques instants, je rompais le contact avec tes mains, les miennes s’en allant fouiller dans ma sacoche où je transportais toujours une mini trousse de secours pour palier aux petits désagréments récurrents en expéditions : un peu de désinfectant, compresses et pansements… rien de comparable à la trousse d’un soigneur mais un juste minimum quand même. « Je vais soigner tes blessures, d’accord ? » Je te montrais lentement les objets que je m’apprêtais à utiliser afin que tu ne viennes à paniquer, si jamais, tu ne comprenais. « Il faut nettoyer les plaies pour ne pas qu’elles s’infectent, sinon, tu pourrais tomber malade. » Je t’expliquais comme une infirmière à un enfant. Je les avais suffisamment vu faire, et aux plus jeunes je m’adressais souvent avec plus d’habilité que nombre d’entre elles. Une main sous la tienne, de l’autre j’approchais une compresse sur laquelle le désinfectant avait été précédemment versé. « Attention, ça risque de piquer un peu, mais n’aie pas peur hein ? Tu vas te montrer fort, n’est-ce pas ? » Tout du long, je conservais mon sourire apaisant et mon regard bienveillant à ton égard. Soigneusement, j’appliquais le produit sur tes coupures, tout d’abord largement, puis je repassais avec une nouvelle compresse plus précisément sur les incisions. « Ça ne fait pas trop mal ? » persévérais-je à te parler, à te questionner, en redressant mes yeux alors concentrés sur mon ouvrage jusqu’aux tiens.