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Badlands :: :: RPs finis & abandonnés :: RPs abandonnésI'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In
| Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Jeu 16 Nov - 6:02
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Qu’allais-tu donc me conter aujourd’hui ?Les genoux ramenés contre mon torse, assis au bord de ce bateau sans crainte de tomber, j’observais le reflet de la lune sur cet océan. Il semblait si profond et si sombre une fois la nuit tombée. Mes iris noisette ne quittaient le dessin de cet astre sur les remous de l’eau, silencieux comme à mon habitude, je t’écoutais pourtant. Le malaise de notre première rencontre était parti, je n’avais plus la sensation d’être forcé à parler. D’ailleurs je ne l’avais encore jamais fait en ta présence. A croire que cela ne te gênais aucunement, dès que nous nous retrouvions ici, tu semblais pouvoir parler pour deux. Dans mon silence, j’offrais une oreille attentive à tes mots tout en remarquant que cette voix qui habitait parfois ma boite crânienne se faisait bien silencieuse. Elle n’était pas souvent là, mais elle savait me rappeler que je devrais dormir d’avantage tout en sachant que je n’y arrivais pas. Pourtant, en cette nuit si silencieuse, elle semblait avoir disparue. L’avais-tu fait fuir en me contant nombre chose ? A moins que le silence ne la fasse naître ? Je n’en savais rien, j’étais simplement bien ici finalement. Même si j’avais toujours cette peur écrasante en moi de perdre le contrôle ainsi que la mémoire, j’avais le sentiment d’être apaisé du reste. Avais-tu remarqué ces changements ? Je n’avais plus peur de te voir me toucher ou m’approcher. A ton approche, je ne me tendais plus comme avant. Je savais que tu ne le ferais pas sans savoir s’il s’agissait de respect pour ma personne ou par préférence de ton côté. Je n’allais pas poser la question de toute façon, si je te posais des questions, n’allais-tu pas m’en poser en retour ? Cette politesse épuisante pour moi ressemblait à un piège créé spécialement pour me tirer les vers du nez. Loin d’être paranoïaque, il fallait tout de même avouer que j’avais la crainte de te voir me poser des questions. Toi qui acceptait mon silence contrairement à beaucoup d’autre, toi qui le respectait, comprendrais-tu juste combien t’entendre me parler sans attendre de retour pouvait être agréable ? Pour la première fois, j’avais l’impression de vouloir échanger avec quelqu’un. Je n’étais pas forcer de le faire, j’avais envie de le faire. Mais pas maintenant, il était bien trop tôt encore... Ma main se tendait en avant pour laisser quelques gouttes salées se posées dessus, appréciant les vagues et la fraicheur que celles-ci amenaient. Peut-être n’en avais-je pas l’air cette nuit, mais je t’écoutais. J’étais simplement d’avantage… moi. |
| | | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Jeu 16 Nov - 12:49
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Le cœur lourd, l'esprit remplis, il t'arrivait très souvent de ne pas parvenir à trouver le sommeille. Et depuis un moment, sans que cela ne devienne si récurent que ça, parfois, tu le retrouvais ici. Comme la première fois. Tu t’asseyais à côté de lui, toujours un peu loin pour ne pas perturber son espace ... Ou pour ne pas perturber le tiens. Avec ce garçon, tu te sens bizarre, tu te sens nostalgique, tu te sens libre, tu te sens étrangement calme. Il ne parle pas, il ne te regarde même pas. Un peu comme s'il était un fantôme, un peu comme si dans ta quête permanente de solitude, tu avais fini par trouver la bonne compagnie. Il ne semble pas avoir besoin que tu lui parles ... Pourtant, tu le fais quand même. Peut-être est ce que justement cette sensation de ne devoir rien dire qui te donne envie de parler ? C'est étrange comme sensation. L'envie de parler à quelqu'un, mais à personne en même temps, il est parfait pour le rôle. Tu ne sais même pas qui il est. Tu ne lui as pas vraiment raconté tes souvenirs enfui, ceux qu'il fait pourtant resurgir en toi. Les traits de son visage, si calme, si doux, mais si dur a la fois ... Ce garçon a vécu des choses, tu le sens, mais jamais tu ne lui poseras la moindre question, il ne t'en posera pas non plus. Tout ce que tu sais, c'est que les lignes de son visage te font penser à la personne que tu as le pus aimer dans ta vie, une personne que tu as aussi tué ... Pour le sauver. Alors peut-être, est-il réellement un fantôme ? Ou un être que ton esprit tourmenté aurait créé pour tenter d'extérioriser ? Quoi qu'il en soit, il était la, et toi aussi... Loin, mais proche, inconnu, mais confident. « Le truc, tu vois ... C'est que j'aime pas vraiment ça, tuer des gens, enfin, je ne sais pas, c'est plutôt une sorte de devoir que je fais sans trop le voir comme une contrainte. » Avec le temps, tu avais fini par lui dévoiler tes activités, dans ce monde, tu ne sentais pas le besoin formelle de le cacher, tu avais juste pris l'habitude de ne pas en parler ... Mais avec lui, sans crainte, tu en parlais, sans jamais en dire trop. La confiance est quelque chose de rare dans ce monde et tu n’étais pas prêt à affirmer que tu avais totalement confiance en qui que ce soit. « Je ne me sens pas désolé de le faire ... » En réalité, tu réfléchissais plus à haute voix qu'autre chose, est ce que tu t'adressais vraiment a lui ? Ou plutôt à toi-même ? Ou encore au souvenir d'un petit frère que tu avais perdu. Tu ne le regardais même pas, pourtant, tu remarques ce mouvement, ses doigts qui se glissent dans la surface miroitante de l'eau ... Il semble absent ... Pourtant, il est là. Tu soupires un coup. Il était plus agréable pour toi de passer tes insomnies comme cela plutôt que tout seul dans ta chambre a craindre un énième cauchemar si tu osais fermer un œil. « Des fois, je me demande ce que je serais devenu s'il n'y avait pas eu cette guerre ... » Mais au fond, tu ne peux même pas l'imaginer, tu n'étais encore qu'un collégien lorsque ta vie s'est vue détruite. « Mais bon ... C’était il y a longtemps, faut s'adapter »Tu parlais lentement, tu laissais toujours des blancs plus ou moins long entre chaque réplique, parce qu'en même temps, tu réfléchis. « Au moins ... je ne suis pas devenu un monstre » C'est tellement ironique et hypocrite de ta part de dire cela alors que tu es persuadé , avec l'aspect de ton corps combiné a tes activités et à tes instincts que tu es certainement plus monstrueux que la plupart des véritables monstres qui se trouvent sur les terres de cette planète ... Mais ce que tu voulais dire par la, c'est que tu préfères être ce genre de monstre, que d’être une goule. Tu passes une main dans tes cheveux, lasse, posant tes yeux sur le reflet argenté de la lune. Même la brillance de l'astre se reflétant sur l'eau ne te donnait plus l'impression de voir de jolie chose. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Sam 18 Nov - 3:57
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Portés par la légère brise qui était si particulière à ces territoires marins, j’écoutais tes mots sans rien prononcer en retour. Ce que certains appelleraient monologue était d’avantage une discussion à mes yeux. Tu voulais me parler alors tu pouvais le faire, je garderais le silence précieusement jusqu’à moi aussi ressentir cette envie de partage qui m’était si étrangère. D’ailleurs, je devais l’être pour toi. Un étranger. Je ne t’avais jamais confié mon nom, ni mon âge, ni mon activité. Peut-être avais-tu pu me voir dans l’atelier de couture parfois ? Ou en sortir ? Je ne savais ce que tu connaissais de moi et je n’y portais pas une grande attention à vrai dire. Les rumeurs, j’en restais bien loin. Vivant ma vie tranquillement de mon côté, ça ne m’étonnerait pas que je puisse avoir irréel à tes yeux. A tes mots, je ne sourcillais point. Je n’étais pas capable de comprendre ce que tu ressentais en tuant des gens mais j’avais la sensation d’être tout aussi indifférent. Je pouvais bien voir quelqu’un mourir devant moi que je n’y prêterais pas plus attention que ta personne actuelle. Si tuer n’avait jamais été mon fort, voir même blessé, je savais que si j’y étais forcé, j’aurais pu moi aussi y être indifférent. Je savais pertinemment que je n’aurais eu aucun remord à me tâcher les mains de ce liquide rougeoyant. Est-ce qu’on pouvait nous qualifier de machines ? D’outils que l’on pouvait utiliser sans une once d’empathie ? J’avouerais avoir un doute sur ce que j’étais, vivant pour vivre parce qu’incapable de mettre fins de moi-même à mes jours, je n’étais pas le mieux pour réfléchir à ce sujet. D’ailleurs, il filait vite hors de ma boite crânienne pour laisser place à ta voix une fois encore. Te voilà évoquant un sujet qui me semblait redondant. Nombre fois j’eus droit à ces mots « avant la guerre », « s’il n’y avait pas eu cette guerre »... Je ne l’avais jamais connu ce monde qui vous manquait. Etait-il vraiment aussi beau ? Aussi paisible ? Je n’avais jamais connu le calme. Qu’elle était cette paix qui vous faisait tant envie ? Existait-elle quelque part ? Où que je mette les pieds, je me sentais menacer, quoi que je fasse, j’avais l’impression que c’était dangereux. Jamais, ô grand jamais, je n’avais connu ce sentiment de calme… Si beaucoup éprouverait de la jalousie, je me faisais simplement curieux. Mes lèvres s’entrouvraient enfin, dans un souffle quelques mots m’échappaient sans savoir s’ils t’étaient véritablement destinés. « Je ne l’ai jamais connu.. » Les mots semblaient avoir quelques difficultés à passer la barrière de mes lèvres, comme si, les avoir retenus si longtemps rendaient l’opération difficile. Mais j’y parvenais malgré tout, à mon rythme, tout doucement. Mes doigts se redressaient face à mes yeux, jouant distraitement avec les quelques gouttes jonchant ma peau de porcelaine avant qu’un soupir ne passe mes lèvres face à l’évidence : jamais je ne connaîtrais ce que vous recherchiez. |
| | | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Sam 18 Nov - 20:32
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Le temps semblait s'être arrêté, l'atmosphère était détendue. Seule ta voix brisait le silence alors que le vent faisait basculer vos cheveux doucement. Il faisait un peu froid, mais ce n’était pas désagréable. Tu continuais de discuter, dans le vide ou pas. Vidant ton esprit petit à petit, ne pensant qu'à ce que tu disais pour ne pas en dire trop. Le garçon était là, juste à côté de toi. Soudainement, ton regard se posait sur lui, il venait d’ouvrir la bouche, sa voix faible et hésitante venait d'articuler quelques mots, simple. Tu n'avais pas sursauté, mais tu étais clairement surpris. Le fixant, presque trop content. Pourquoi ? Alors que tu parlais plus qu'à ton habitude justement parce que le garçon semblait muet, tu te surprenais à ressentir de la satisfaction suite à ses quelques mots prononcés. Tu n'es donc pas fou, tu ne l'as pas inventé. Tu ne souris pas vraiment, mais une sorte d’étirement de lèvre très très léger vient titiller la commissure de tes lèvres. « J’étais jeune, je m'en rappelle vaguement, c’était plus confortable. » tu t'adresses clairement à lui cette fois, plus que de parler pour ne rien dire un peu dans le vide, tu lui parlais directement, pour engager la conversation ? Où peut être pas. Comme lui le veut ! Tu te poses ensuite quelques questions .... Quel âge a-t-il ? Était-il encore un bébé lors de la guerre ? Ou même pas né ? Tu arrêtes de le fixer comme, te surprenant à pensé que sa voix ne te semblait pas désagréable du tout. Tu trouvais cela même agréable, en quelques mots seulement. « Ça ne me manque pas vraiment » Si, évidemment que si, cela te manque, qui serait assez fou que pour considérer ce monde meilleur que l'ancien ? Le monde n'a jamais été bercé par une paix totale, jamais l'homme n'aurait pu avoir le mérite de se venter d’être bon. L’être humain est vicieux, égoïste et terriblement hypocrite. Cela n'a pas changé, c'est ce qui a mener l'humanité à sa perte, mais au moins avant, vivre etais plus facile, tu avais ta famille, une vie normale et le fait de très très mal t'en souvenir te porte a penser que c’était le paradis. Dans ce monde la, à la limite du souvenir utopique, tu n'aurais jamais eu à tuer. Et même si avec le temps, tu avais fini par apprécier ça, tu sais aussi que ton premier meurtre fut le pire. « Je suppose que tu as du en entende parler souvent » ce n’était pas une question, loin de la, tu savais mieux que personne que lorsque quelqu'un s'obstinait à garder le silence, c’était que les mots ne parvenais tout simplement pas à sortir, ou à exprimer quoi que ce soit. Si le fait de parler lui semble aussi inutile à lui qu'à toi en temps normal, tu ne fera rien pour changer la donne, après tout, il ne t'avais rien demander et il ne te devait rien alors tu accepterais le fait qu'il retourne à son mutisme. « Même si tout a changé, on est toujours sur la même planète » Difficile à croire, tout ce que l'homme avait construit avait été détruit, et par lui-même. Tu voulais tout de même l'entendre parler encore. On pouvait te comparer à un papa devant son bébé qui venait de prononcer ses premiers mots. Fier et curieux d'en entendre plus. Étrange sensation, inhabituelle ... Tu ressentais de la sympathie. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Lun 27 Nov - 5:34
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Pourquoi ? Pourquoi avais-je prononcé ces mots ? Avais-je besoin de t’exprimer ma pensée ? Me sentais-je enfin libre de m’exprimer ? Je n’aimais pas cela, je détestais m’ouvrir, pourtant c’était naturellement que ces quelques syllabes fut prononcé dans un souffle délicat. Si le silence tu brisais habituellement, j’avais été celui qui venait de le faire pour en créer un nouveau peu après. Avais-je dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Pourquoi ne parlais-tu donc plus ? Si un instant c’était sur mes doigts humides que mes yeux étaient concentrés, pour une des rares fois depuis notre première rencontre, ces iris se tournaient vers toi timidement. Nos regard se croisaient et je devinais sans mal à ton expression que m’entendre parler avait provoqué quelque chose. Aurais-je dû me taire ? Allais-tu me punir d’avoir ouvert la bouche ? Je regrettais soudainement d’avoir osé souffler ces quelques mots. Ne venaient-ils pas de t’énerver ? Toi qui habituellement tenais la conversation. Ma tête, de façon imperceptible, se baissait, désireux de me faire oublier. « Oublies juste. Je n’ai rien dit. Ces mots n’étaient rien. Oublie-les. » Répétais-je inlassablement dans ma tête et mon pouce commençait à s’élever vers mes lèvres avant de l’entendre à nouveau. « Tu as très bien fait Jae Shin. » me soufflait-elle tandis que j’étais convaincu du contraire. Je n’aurais pas dû. Je ne devais pas. Dans ma peur de la punition, tu venais pourtant à nouveau me bercer de ta voix. « Il ne t’en veux pas. Il te parle, regarde. » Mon regard de nouveau se posait sur toi, voulant m’assurer de la véracité de ses dires et elle semblait avoir raison. Tes yeux posés sur moi m’indiquaient que tu me parlais bien à moi, tu ne parlais pas pour parler comme avant. Souhaitais-tu commençais une discussion ? « Réponds-lui ! Poses lui des questions Jae Shin, il ne te veut pas de mal. » Ma tête s’agitait doucement à la négative. Je ne te répondais pas, je lui répondais à elle, à cette voix dans ma tête qui tentait de me réconforter et de me pousser à te parler. Je ne voulais pas pourtant, mais elle était là à me dire que tu voulais juste parler. C’était trop. « Je déteste ça, laisses-moi ! » J’attrapais mon pouce entre mes dents à nouveau, déjà bien abîmé par le nombre de fois où je le mordais, encore cette nuit, il devait être victime de mon toc. Le silence à nouveau, ce même silence pesant et stressant. M’avais-tu posé une question ? Qu’avais-tu dis après m’avoir informé que c’était un monde plus agréable ?Comment pouvais-tu tenir une conversation aussi facilement ? J’étais incapable même de savoir ce que tu venais de dire mais voilà que tu disais que je devais en avoir beaucoup entendu parler. Etait-ce le cas ? De quoi parlais-tu ? Toujours de ce monde d’avant ? D’autres choses ? Je ne voulais répondre à côté de la plaque mais je n’étais plus à un mensonge près, pas vrai ? Combien en avais-je formulé pour sauver la face avec ces trous de mémoire que je vivais de façon récurrente ? Muet de nouveau, je n’osais même pas secouer la tête pour te répondre. A croire que ces mots que j’avais prononcé ne fût qu’une illusion, une mélodie créer de toute part les vagues qui mourraient face à nous contre ces constructions. Je ne souhaitais me prononcer à nouveau, je ne souhaitais parler. J’avais peur, peur de dire une bêtise, peur de faire quelque chose de mal, peur de me faire mal en ouvrant la bouche. Comment faisais-tu pour parler aussi librement ? N’avais-tu jamais peur de dire n’importe quoi ? Sur mon pouce, mes dents se serraient une nouvelle fois, encore une fois, un léger goût de fer se rependait dans ma bouche. Une ancienne blessure ? Une nouvelle ? Je ne le savais pas vraiment et je m’en fichais. Ce qui ne me rendait pas indifférent fût tes mots. Tout à changer… Qu’est-ce qui avait changé ? C’était comment avant ? A quoi ça ressemblait ? Est-ce qu’il y avait ces animaux aussi ? Ces grands oiseaux mangeurs d’hommes ? Et ces trucs hommes mais… pas vraiment hommes… Mon ancien clan appelait les oiseaux des « Cerfs » et ces hommes des « zombies » étaient-ce leurs vrais noms ? Avaient-ils toujours été là ? Mes lèvres se pinçaient, hésitant, je ne voulais pas. Je ne voulais pas et je voulais en même temps. Mais te poser une question te ferait fuir non ? Ou tu voudrais revenir ? Ne reviens pas. J’avais peur de ne pas pouvoir m’en souvenir. J’avais peur de faire une bêtise pendant ce temps, de dire une bêtise. Qu’arriverait-il si c’était le cas ? Mes yeux se fermaient un instant alors que je tentais de me calmer en mordillant ce doigt déjà ré-ouvert. Après quelques secondes, je retirais la victime de mon stress d’entre mes lèvres, avalait ce liquide rougeâtre sans peine. J’avais l’habitude et j’avais même fini par aimer ça. Aimer ? Etait-ce le mot ? Je pensais que c’était le mot. « Oui c’est bien ça Jae Shin » Je ne me trompais donc pas ? « Non, tu aimes bien le goût du sang comme tu aimes ton travail. » Un peu plus en sécurité quant à cela, il n’en fallait pas plus pour qu’une nouvelle fois, j’ose ouvrir la bouche. Cette fois, j’osais un regard vers toi, craintif, tel un animal vers qui l’ont tendrait sa main la première fois. « C’ét… » C’est trop long. Cette question était trop longue ! Je me mordais la lèvre alors, certain d’avoir fait une bêtise. Je n’aurais pas dû. J’aurais dû réfléchir avant ! « C’était comment ? » non… « Les animaux ? » Non ! « Les cerfs existaient ? » C’est…. Oui…. C’était ça… « Demande-lui alors Jae Shin. » Nouvelle préparation pour ouvrir la bouche, je répétais la question plusieurs fois dans ma tête avant d’enfin oser inspirer pour pousser sur mes cordes vocales si peu utilisées. « L-les cerfs… existaient.. ? » J’espérais ne pas avoir à m’expliquer, je ne voulais pas mais j’étais curieux. Trop curieux par rapport à ma capacité à parler qui, elle, était bien trop restreinte. J’attrapais le haut de mon vêtement pour cacher une bonne moitié de mon visage derrière alors que mes yeux fixaient de nouveau l’eau. « A-avant… » Soufflais-je pour commencer une question que je ne finirais pas. Pas tout de suite en tout cas. Mais avant… Ce avant. A quoi il ressemblait ? Pourquoi il était mieux ? Devinerais-tu ma question ? Ou penserais-tu que j’allais te parler d’avant, mon avant. Avant d’arriver ici, avant cette sois disant guerre, avant tout… |
| | | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Jeu 7 Déc - 4:51
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Son regard timide qui se plonge dans tes yeux alors que tu le fixais malgré toi, surpris. Et tu y pensais encore, encore et toujours. Une sorte de souvenir étrange que tu semblais avoir créé toi-même, comme si contre toute attente, tu voulais combler une sorte de vide, de manque, tu te servais de ce garçon, qui au fond ne devrais rien signifier pour toi. Sur son visage, tu revoyais les traits de la personne que tu as sans doute le plus aimé dans ta vie ... Mais étais-tu même capable de te rappeler de son visage lorsque le dernier souvenir que tu avais de lui était son visage couvert de sang et de larme, ses traits déformés par une folie mutante et beaucoup de peur ? Il t'y faisait souvent penser ... Étrange et irrésistible envie de t'imaginer que peut être ton petit frère lui aurait ressemblé. Tu recommençais à parler, détournant le regard. Tu avais tout de même du mal à affronter tes propres illusions. Tu n'avais aucune idée de ce qu'il pouvait bien se passer dans sa tête, est ce que si tu avais conscience de ses tourments, tu resterais le même ? Tu n'en savais rien, peux être essaierais tu de l’éviter ensuite ? Où peut être pas ? Il ne parlait pas beaucoup, mais la communication qu'il entretenait avec lui-même semblait animé sans même que tu ne puisses le deviner un seul instant. Pour toi il était juste un gosse avec qui tu te permettais de discuter... Tout seul. Peut-être sans l'avoué, étais-tu en train de t'attacher a lui ? Tu préférerais le nier que de l'admettre. Tu le regardes de nouveau. La surprise passé, tu voulais désormais l'entendre encore. Te réconforter dans cette idée de ne pas être fou. Tu le voyais s’agiter, remuer la tête, se morde nerveusement le pouce, tu fronces les sourcilles. Le soudain silence ne te dérangeait pas, tu ne savais juste plus quoi dire. Peut-être devrais-tu trouver un autre sujet pour continuer ? Ou au contraire juste profiter de ce silence ? Tu ne te forçais jamais à parler, tu parlais et c’était tout. Sa nervosité ne te faisait pas tiquer plus que ça, tu l'avais remarqué évidemment, mais que pouvais-tu bien y faire ? Tu aurais étrangement voulu l'aider ... Mais étais-tu même capable d'aider ? Non alors tu ne ferais rien. Une syllabe difficilement prononcée attirait de nouveau ton attention, tu devenais étrangement attentif à ce qu’il avait a dire, comme si c’était ton seul moyen de lui filer un coup de main. Il semblait effrayé ... Comme ton frère l'avait été. Les cerfs ? Les animaux de la forêt ? Il en a vu ? Tu n'avais évidemment aucune idée de ce que cela pouvais bien designer pour lui, et hélas cela ne désignait pas la même chose pour toi. Cette question te semblait tellement enfantine, tellement simple et pourtant, tu avais l'impression que c’était une véritable épreuve pour lui. Lorsque toi, tu ne parlais pas, c'est parce que tu n'avais rien à dire, ou parce que cela ne te semblait pas utile ou nécessaire, mais lui ... Lui semblait vraiment avoir du mal à communiquer. « Oui, ils vivaient dans les forêts donc il était très rare de les apercevoir, mais il y en avait. Grand avec de grand bois. » Non, tu ne parlais clairement pas des oiseaux, tu répondais presque fièrement à cette question. Dans ce monde, tu refusais de te lier, ne voulais pas t'attacher, et être déçu. Mais parfois, on ne choisit pas. « Tu en as déjà vu ? » et tu lui posais cette question de manière automatique, sans même penser au fait que tu pourrais le déstabiliser un peu plus, tu te prenais d'un désire étrange à l'entendre parler, parce qu'il ne parlait jamais, parce que tu te sentais plus a l'aise avec lui qu'avec n'importe qui d'autre. Tu remarquais le sang sur son pouce, et tu ne te posais même pas de question, ne trouvant même pas son attitude étrange. Tu n'avais pas vraiment compris le questionnement sous-entendu de ce qu'il avait articulé ensuite. Avant ... C'est tellement vaste, et tes souvenirs sont tellement loin, tellement flou. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Ven 8 Déc - 5:07
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Quel sentiment s’emparait de mon être à ce moment ? Me cachais-je par timidité ou peur de recevoir une punition pour avoir osé formuler une question ? J’étais moi-même bien incapable de répondre, pourtant mon cœur battait si fort, si vite, de façon si puissante. Le liquide écarlate se déposait sur le tissu, ce dernier s’en imprégnant silencieusement alors que mon regard se posait sur celui-ci. Lentement, très lentement, le tissu se teintait de rouge, de sa course il parvenait temporairement à calmer celle de mon cœur un instant. De nouveau il reprenait à ta voix. Qu’est-ce que je devais dire ? Qu’est-ce que je devais faire ? Ne venais-tu pas de me répondre ? Pour me poser une question en retour ? Sur mon vêtement, mes doigts se serraient. Je savais que tu allais me poser une question en retour, je le savais mais la panique me gagnait pourtant sous la surprise. Enfin, non, pas la surprise… Je n’en étais pas surpris. J’en étais apeuré. Plus fort qu’avant, car tu attendais, mon cœur recommençait à s’affoler. Je ne devais pas te faire attendre, tu voulais une réponse, je devais la formuler maintenant. Mais que devais-je dire ? « Calmes-toi Jae Shin » « Il attend. Il attend, je peux pas. Je dois lui répondre.. Je réponds quoi ? Dis-moi ce que je dois répondre. » Les secondes passaient sans qu’elle ne me donnait de réponses. Pourquoi me laissait-elle maintenant ? Rapidement, je retirais le haut de mon t-shirt du bas de mon visage, mordant mon pouce de nouveau, un peu plus fort. Mes dents se serraient, se desserraient, encore et encore, comme si je mâchais quelque chose du bout de cette surface dure. Est-ce que j’en avais déjà vu, c’était la question. Oui. J’avais juste à répondre oui, n’est-ce pas ? Ça suffirait ? Pourtant je me demandais : pourquoi parlais-tu au passé. Ils existaient encore. Ils étaient encore là, ne le savais-tu pas ? Tu n’avais pas parlé de leurs ailes, alors… Est-ce qu’il en existait d’autre ? Ou le nom n’était pas le bon ? De nouveau, j’avalais ce liquide rougeoyant. Mes lèvres se pinçaient, combien de temps était passé entre ta question et l’instant présent ? J’avais la sensation que c’était une éternité. Mes doigts abîmés tremblaient légèrement, le bas de mon haut j’attrapais entre ceux-ci. Ça irait bien.. Tu ne t’étais jamais énervé… Même maintenant, tu ne semblais pas t’énerver. Pas vrai ? Tu n’attendais pas que je tourne la tête pour m’engueuler pas vrai ? Je ne tournerais pas la tête. Non. Mes yeux se fermaient un instant aussi fort que je pouvais, ne pouvant imaginer que tu attendais le moment propice pour me punir de t’avoir fait attendre. Ma tête se baissait légèrement vers mes cuisses, mes lèvres se pinçaient une dernière fois avant de s’entrouvrir. J’avais peur. Tellement peur. Alors je les refermais et hochais la tête doucement, d’un geste mécanique en deux petits hochements brefs. C’était assez non ? Je n’avais besoin de dire oui avec des mots pas vrai ? Mes mains doucement venaient lâcher le tissu pour se lever devant mes yeux, les pouces presque collés l’un à l’autre. Tout doucement, te montrant juste combien mes nerfs étaient à leur maximum, mes paumes se rapprochaient pour de nouveau, très lentement s’ouvrir, mimant un effet d’ailes avec mes mains. Je n’étais absolument pas sûr que tu avais pu comprendre, mes mains tremblants beaucoup trop pour rendre le geste clair alors je venais discrètement ajouter ces quelques mots dans un souffle : « A-avec… Des ailes… » De grandes ailes verdoyantes mélangées à des nuances de bleues. J’aurais pu trouver cela joli, si rapidement elles ne s’étaient tâchées de rouge devant mes yeux. Ces derniers se tournaient doucement vers toi, gardant mes mains où elles étaient avant de vite me cacher de nouveau grâce au haut de mon vêtement. Mon cœur battait si fort, beaucoup plus qu’avant, au point que cela en devenait presque douloureux. « Tu as réussi à te débrouiller sans moi finalement. » Ma tête se baissait doucement en constatant que oui, j’avais réussi à parler sans elle. J’avais trouvé ce que je voulais dire de façon bref sans son aide. Étais-je content ? Absolument pas. Je ne pouvais vivre seul, je ne voulais pas imaginer ça. J’avais besoin d’elle, j’avais besoin qu’elle m’aide, elle ne pouvait pas partir. « Je ne pars pas Jae Shin, calmes-toi. Je resterais là, avec toi. » Mes yeux se refermaient à nouveau un instant, soulager d’entendre cela. « Parles-lui à nouveau, n’aies pas peur de lui. Tu peux lui parler comme avec moi. » Je savais que je ne pouvais pas, mes muscles n’avaient pas l’habitude d’être sollicités, ils avaient du mal à bouger. Pourtant j’étais soulager qu’elle le dise, qu’elle le pense. Jamais elle ne mentait, alors je pouvais te parler ? Vraiment ? Comme avec elle... sans que tu ne t’énerves ? |
| | | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Ven 8 Déc - 6:25
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin Tu le voyais s'agiter, tu n'avais aucune, mais alors aucune idée de quoi faire, donc tu ne faisais rien du tout, peut être que tu n'aurais pas dû lui poser de question ? Peut être que tu aurais dû te contenter de continuer à raconter des tas de trucs juste comme ça ? Le voir ainsi ne perturbait pas du tout ton état. Alors que lui semblait pris d'une nervosité sans égale, tu semblait toujours calme, toujours serein. Bien plus que si tu étais dans ta chambre, seul. Tu avais envie de lui dire que ce n’étais pas grave s'il décidait de ne plus rien dire, mais d'un autre côté, tu avais l'impression que cela pourrait le rendre un peu plus nerveux. Tu ne remarquais même pas le sang qui s'étendait lentement sur ses vêtements. Il ressemblait à un enfant qui attendait sa punition. Tu te redressais un peu, t’asseyant plus confortablement. Tu laisses le temps défile, te demandant toujours si tu devais continuer de discuter tout seul, pas plus déçu que ça par la non-réponse du garçon, mais tout d'un coup tu te retrouvais toi aussi muet, tu ne savais plus quoi dire, quel sujet abordé lorsque finalement, tu en avais trouvé un susceptible de peu être l’intéresser. Tout en décidant de ne pas faire attention à son attitude, tu te surprenais aussi a essayer de comprendre, chose très rare venant de toi. Tu ne voulais pas t'immiscer dans une relation trop intime, mais tu te surprenais à te demander ce qui pouvait bien lui provoquer ce genre de réaction. Ce n’était pas vraiment de l'inquiétude, plutôt le résultat de cette soudaine curiosité qu'il évoquait chez toi. Tu le vois bouger un peu plus, ton regard se tourne donc d'un reflex vers ses mains, tu ne comprenais absolument pas ce qu'il était en train de faire, mais tu ne jugeais pas non plus, scrutant son geste dans le but de chercher une explication par toi-même. Tu ne dus pas réfléchir longtemps puisqu'au bout de quelques secondes, il te la donnait. Enfin .... Il te murmurait quelques indices. Car concrètement, tu ne comprenant toujours pas ce qu'il voulait dire. Les cerfs ? Des ailes ? Tu avais que la guerre avait fait pas mal de ravage dans la nature, mais existait-il des cerfs avec des ailes ? Un peu comme des Pégases, mais avec des bois sur la tête ? Tu fronces les sourcils. « Je ne savais pas qu'ils avaient des ailes ... Je n'en ai sûrement jamais vu des comme ça » Et vous étiez la, à plus ou moins discuter alors que ni l'un, ni l'autre ne parlais de la même chose. « Pourtant, j'ai déjà vu beaucoup de créatures » Mais jamais un cerf avec des ailes, et tu ne remettais même pas ses paroles en doute, tu n’avais de toute façon pas la prétention d'affirmer les avoir toute vue, tu savais que tu ne connaissais absolument pas tout de ce monde. Et encore moins tout ce qu'il pouvait encore l'abriter. Sa nervosité, tu l’ignorais, mais tu la remarquais évidemment de plus en plus. Est ce que c’était de ta faute ? Et d'un coup, tentative étrange, maladroite. « Tu peux dire ce que tu veux ... Ou même ne rien dire, tu sais... Dans un cas comme dans l'autre ça ne me dérange pas » Cela ne te dérange pas non, car tu avais l'impression que même s'il parlait franchement, il ne te poserait pas les questions relou du style : comment t'es arrivé ici ? Pourquoi ? Elle est ou ta famille ? Tu fais quoi dans la vie ? Blablabla que des truc chiant qui t'agace. Et tu avais aussi la sensation que tu ne serais pas forcé de parler non plus. En vérité, tu avais conscience que tes échanges avec lui n'impliquaient aucune obligation ... Rien du tout. Et alors que pour toi cela semblait apaisant, tu remarquais que pour lui cela ne l’était pas. Et tu ne voulais pas le voir paniquer ... Tu ne saurais pas quoi faire. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: I'm a baby, would you listen to my first word? ft. Jae In Lun 11 Déc - 7:26
I'm a baby, would you listen to my first word? Jae In & Jae Shin De ce barrage que j’avais inconsciemment mais si volontairement élevé entre les autres et moi-même, que restait-il exactement ? Telle une eau stagnante derrière celui-ci, à force de pressions faibles et non-voulues de ta part, quelques brèches s’étaient formées. Quelques syllabes passaient la barrière de mes lèvres non par obligation, mais par envie. Dans mon cœur, la peur semblait se mêlée à un sentiment jusqu’alors inconnu. Je ne connaissais le nom de celui-ci et, je devais l’avouer : j’en avais peur. Je ne voulais pas connaître de nouvelles choses, j’étais très bien comme avant, pourtant, sans me demander un quelconque consentement, ce sentiment s’installait progressivement en moi, comme s’il ne voulait partir. Peut-être que je ne voulais le vouloir disparaitre également ? Loin de cette angoisse, de cette peur qui me tenait jour et nuit, il semblait si doux, si confortable. S’en était effrayant. Je n’avais connu de chose de ce genre alors devais-je le comparer à ce que je connaissais ? Si d’ordinaire, mon cœur était habillé de chaume, ce sentiment pourrait certainement être comparé à du coton ? Un coton encore non-traité pour devenir un fil car jeune, tout pelucheux, tout doux, tout moelleux… A cette idée, ma peur s’affaiblissait. Si c’était du coton, ce n’était pas dangereux, je n’aurais certainement pas mal à être dedans n’est-ce pas ? Si un instant, j’étais incertain, de ton côté, tu ne semblais remettre en doute mes propos une seule seconde. A nouveau, mon attention tu accaparais, t’écoutant sans un bruit, sans un geste. Comme la statue que j’avais souvent été jusqu’à présent à vrai dire. Quels genres de cerfs avais-tu jusqu’à présent ? Ceux-ci fut les seuls que j’avais vu jusqu’à maintenant, effrayant, stressant, je ne me souvenais pourtant pas avoir eu peur ce jour-là pour le peu que je voulais bien me souvenir. Mon conscient semblait faire le tri de lui-même dans ce qu’il souhaitait ou non garder, n’étant pas toujours du même avis que moi mais avais-je le choix ? L’avais-je déjà eu pour la moindre chose à vrai dire ? Que ce soit la façon dont je m’étais perdue qui restait encore un mystère, mon arrivée ici non-demandée et bien d’autres choses. Tout me semblait si imposé et si difficile à vivre. Pourtant, ces moments avec toi était si reposant car dénué d’obligation. Toi-même me l’avouais, tu n’attendais aucun mot de ma part, aucun geste. Rien du tout. Qu’avais-je envie de faire ? Pour la première fois de ma vie j’avais le choix et je ne savais comment gérer cette situation. Devais-je me contenter d’agir comme d’habitude et me taire ? Ou suivre ce sentiment cotonneux qui me dictait de te parler, de t’expliquer comment était ces animaux voir même de poser des questions sur des choses qui pouvaient être stupides mais si intéressantes à mes yeux ? Qu’est-ce qui était intéressant ? Qu’est-ce que j’aimais au final ? Pas un seul instant je ne m’étais posé la question, n’y voyant aucun intérêt. Même maintenant, je ne savais trouver un intérêt à cela. « Ça te permet de tisser des liens avec d’autres gens. Tes goûts et ceux de ces personnes peuvent être semblables et vous amenez à vous voir souvent, à discuter, à s’amuser. » S’amuser ? Mes lèvres se pinçaient, ne comprenant pas ce que ça pouvait faire de s’amuser… Etait-ce quelque chose d’agréable ? Etais-je censé le ressentir ou le vouloir ? « C’est agréable. Tu connaitras sans doute ça un jour. » Mes lèvres se pinçaient à ses mots, ne sachant exactement quand j’allais devoir le connaître. J’avais peur, comme toujours j’appréhendais ce que je ne connaissais. Mais d’un autre côté, si cela était agréable pourquoi ne devrais-je pas le vouloir ? Quand bien même « agréable » n’était pas une chose que je connaissais réellement, j’avais la fantaisie d’imaginer quelque chose que je pourrais aimer de ce mot. Mes poumons je venais emplir d’air frais et mon corps semblait légèrement plus léger. Quand bien même je n’étais encore véritablement à l’aise avec toi, je pouvais très certainement certifié que je vivais la situation la moins stressante de toute ma vie à l’heure actuelle. De sourire tu ne verrais point sur mes lèvres, mais il semblerait que l’un d’eux se dessinait bel et bien dans un recoin de mon esprit. Derrière le tissu de mon haut j’osais sortir, enfin, mes yeux ne t’ayant quitté une seconde. D’ailleurs, en m’en rendant compte, la pression revenait et je détournais mes iris aussi loin que possible de ta personne. Si être fixé de la sorte ne savait me déranger, j’avais déjà été engueulé pour l’avoir fait et je ne souhaitais certainement pas que cela se reproduise avec toi. Toujours aussi silencieux, je me surprenais à chercher un sujet de conversation dans un recoin de ma tête. Pourquoi donc ? Souhaitais-je véritablement essayer de communiquer avec toi ? Mes lèvres se pinçaient, refusant physiquement de prononcer le moindre mot alors que mon esprit, d’habitude troublé par la crainte, était cette fois remplie de questions sans m’effrayer. « Commences peut être par ton nom ? » Mon nom, c’est vrai que tu ne connaissais toujours pas mon nom. Ou du moins, jamais je ne l’avais formulé en ta présence pour une raison ou une autre. Devais-je le faire ? Etait-ce important ? « C’est important. N’es-tu pas rassuré de m’appeler par mon nom quand tu ne vas pas bien ? » Mes yeux se baissaient un instant, me rendant compte qu’elle avait certainement raison. Je me souvenais au début, quand je ne savais son nom, combien j’avais peur. J’avais peur d’elle, de sa voix, de sa présence qui m’était inconnue. Mais tout s’était alléger quand elle a commencé à s’expliquer, à me parler, se présenter. Me sentirais-je mieux si je faisais la même chose ? Mon regard, de nouveau, je venais poser sur ton visage en quête de courage. J’avais besoin de courage pour chaque mot formulé, j’avais besoin de préparation pour chaque idée, je n’avais ce don que tu avais de pouvoir t’exprimer aussi librement. Et je ne savais si j’en étais jaloux, me confortant dans l’idée qu’au moins, nulle bêtise ne passerait mes lèvres à autant me poser de questions avant de parler. Ma main se levait un instant pour se poser sur mon torse, voulant te faire comprendre : moi. J’allais, pour la première fois, te donner une information sur moi, de moi-même. « J-Jae Shin… » Soufflais-je doucement, un peu apeuré. Mais pourquoi le serais-je ? J’étais convaincu de mon nom après tout ! Lui au moins n’était pas un mensonge. Pourtant ma détermination semblait faiblir soudainement et mon regard se baissait doucement. « Mon.. Mon nom.. » Que tu comprennes que je parlais de moi, mon nom, pas d’autre chose. Mon cœur battait si vite que je le sentais sous mes doigts, drôle de sensation que c’était là, mais j’appréhendais légèrement ta réaction face à mes mots. Comme toujours. J’étais incapable de savoir comment tu allais l’interpréter, comment tu allais réagir. Je ne pouvais qu’espérer que tu n’en sois fâché, encore et toujours… Ma seconde main se joignait à la première, la serrant dans un geste qui essayait de me réconforter vainement. « Je… » Un instant je me stoppais, réfléchissant à ce que j’allais formuler comme idée. Devenais-je bavard ? Il fallait croire que oui, doucement mais surement. Mais ce que je voulais te dire, devais-je dire « aimer » ou non ? « Je ne pense pas. » Non… Dans ce cas… Dire que j’avais du mal était plus approprié ? « Si tu lui dis que tu n’aimes pas parler, il comprendra que tu te forces. Si tu dis que tu as du mal, ça signifie que tu peux aimer ça, mais que tu n’as pas l’habitude de le faire. » Doucement, sans que tu ne puisses savoir pourquoi, ma tête venait à s’hocher tout doucement. La nuance, je la comprenais. La formulation, je la cherchais donc pendant quelques secondes. Ma main droite se levait vers mes lèvres, loin de mordre mon pouce comme depuis tout à l’heure, j’avais l’air pensif. Comment devais-je le formuler exactement ? Court mais précis… Je ne savais faire que ça de toute façon, ou plutôt : je préférais ça. Lorsque j’eux trouver, ma main se reculait légèrement, sans quitter pour autant la hauteur de mes lèvres. « J’ai.. D-du mal.. Pour… » Du mal ? Etait-ce le mot ? Pourtant dans ma lancée, je continuais, ma main se tournant dos à mes lèvres pour, de mes doigts, faire signe que quelque chose en sortait. Difficilement, tremblant toujours un peu. « Pour parler… » Ajoutais-je en même temps pour finir ma phrase. Peut-être l’avais-tu déjà remarqué, loin d’être un constat difficile à faire il fallait l’avouer… |
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