Tu te traînes jusqu'à ta chambre, le visage déformé par la douleur, tu gardes la tête baissée pour n’interpeller personne.
Ta mission du jour est un peu partie en couille, juste avant de parvenir à tuer ta proie, ta capacité aiguisée à esquiver n'a pas été suffisante face à l'arme à feu de ton ennemi. Le bras tendu , le flingue au bout des doigts , il a appuyé sur la détente et c'est une balle de plomb qui est venue déchirer ta peau , passant à travers le tissus de tes vêtement et s’enfonçant dans ton épiderme pour en ressortir , sur le côté gauche de ton corps. Là, où se trouve cette grande cicatrice.
On pourrait croire que cette partie de ton corps a perdu en sensibilité, mais c'est tout l'inverse. C'est plus fragile, plus affaibli.
Tu as évidemment réussi à tuer le gars à la fin du combat, tu t'es même acharné, la haine et l’adrénaline estompant la douleur. Tu l'as massacré, son sang éclaboussant la surface imperméable de cette veste en plastique que tu balades partout pour tuer.
Ta tolérance à la douleur t'avait permis de rentrer sans problème. Ta fidèle veste roulée en boule, poser dans une sorte de cageot en plastique à côté de la porte, tu t'emparais d'une serviette pour la presser contre la plaie.
Tu laissais tomber ton corps, devenu lourd et faible sur ton lit. Tu pourrais aller voir le Dr Yang ... Mais qui sait ce qui pourrait bien lui passer par la tête comme délire aujourd'hui ?
Le visage pâle, la chaleur de ton corps qui augmente, tu ne te sens pas très bien. Serrant le tissu contre la plaie pour éviter l'hémorragie, pour tenter de stopper le flux ... En vain.
La tête rejetée vers l'arrière, le bras libre posé sur les yeux dans le but de filtrer la lumière. Et si tu dormais ?
T'entends la porte s'ouvrir ... Tu ne l'avais pas fermée ?
« On toque avant d'entrer .... »
Ta voix est d'une certaine manière bloquée par la douleur, mais tu restes fidèle à toi-même, froid, légèrement agressif.
Tu glisses un coup d’œil ... Ce n'est sûrement pas le capitaine, mais au fond t'aurais presque espéré le voir.
Tu soupires un peu plus.
« Ce n'est pas le moment ... »
Elle, c'est une chieuse. Avec le temps, t'as fini par t'y faire, elle est comme le bruit de fond très très embêtant que l'on pouvais parfois entendre à la radio avant la guerre un bruit qui pollue, qui se fond dans la musique, qui nous emmerde, mais auquel on a fini par s'habituer
Un peu comme le goût d'un café un peut trop fort ... Ou alors l'amertume de l'alcool. Pleins de chose qu'on n'aime pas forcement, mais qu'on doit supporter quand même.
Sauf que t'as du mal à la supporter.
Tu respires un grand coup, pressant un peu plus ta serviette.
Si elle t’énerve, ça ne passera jamais.

L'ennui mortel, un sentiment qui n'avait pas quitté Ahreum depuis un bon moment. Elle n'avait rien à faire, pas de mission, pas de personne à emmerder et pas de droit de visite pour aller voir sa sœur. Non, elle n'avait décidément rien pour se distraire. Même des parties de jambes en l'air endiablés ne lui faisaient pas plus envie que ça, elle fila d'ailleurs pas mal de râteau à ses conquêtes habituelles, en se disant pas d'humeur d'ailleurs. Elle soupira une énième fois, allongée sur son lit le regard tourné vers le plafond avant de gesticuler comme une gamine énervée à l'idée de devoir vivre à nouveau une journée des plus emmerdante. C'est fou ce que cette semaine lui avait paru bien longue. Tout ça parce que son passe temps favori était parti en mission sans crier garde. Par passe temps elle sous entend bien sur Jae In, aka la personne qui doit supporter ses délires et provocations en tout genre depuis pas mal d'années à présent, la capricieuse ayant jeter son dévolu sur lui.
Alors qu'elle s'apprêtait à aller faire un tour dans les couloirs pour tenter de faire passer un peu plus rapidement le temps, elle entendu dire qu'il était rentré de mission.
Presque immédiatement un petit sourire malicieux se dessina sur les traits fins de son visage. L'ennui était révolu, faisant enfin place à l'amusement. C'était donc en sautillant et chantonnant qu'elle arpentait ce chemin qu'elle connaissait par cœur pour enfin arrivé devant la porte tant recherché. Sans perdre une seconde ou même prendre la peine de frapper elle entra faisait voler la porte dans une entrée fracassante. Il faut dire qu'à force de squatter elle avait fini par presque s'approprier les lieux. Alors qu'elle allait répondre amusée à la remarque d'un ton fidèle au grincheux que Jae In était, elle se stoppa directement en remarquant son état. Son sourire s'effaça aussi vite qu'il était apparu alors qu'elle se précipitait vers lui. "Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sois dans cet état ?!" elle le savait fort et assez prudent en mission alors elle était légèrement perdue. Son regard se porta sur la serviette tachée de sang qu'il tenait fermement contre son flanc gauche. Sa blessure semblait sérieuse à première vue. Agacé et inquiète malgré elle, elle commença à lui passer un savon "Pourquoi t'es resté comme un con ici avec ce genre de blessure ? Tu veux crever c'est ça ?!" Elle soupira avant de plonger un regard résolu vers lui. Elle s'approcha un peu plus et lui saisi délicatement son bras dans le but de le redresser afin de l'épauler pour marcher enfin c'était le plan "On va à l'infirmerie" sa voix se montrait autoritaire, elle ne lui laissait pas le choix. Il devait se faire soigner qu'il le veuille ou non. Elle était venu pour s'amuser mais finalement ce n'était absolument pas le cas.  

Ce qu'il s'est passé ? Elle n'a pas vraiment besoin de le savoir, où tu étais, pourquoi, dans quel but. Ce n’étais pas spécialement secret, mais tu avais pris l'habitude de ne rien révéler au sujet de tes missions, c’était ta façon de rester un minimum pro dans un métier qui n'en était pas vraiment un.
Tu avais arrêté d’espérer qu'elle s'en aille, après tout ce temps, tu avais cerné le personnage ... Collante, bornée, bruyante, et par-dessus tout, ce qui semblait la faire vibrer plus que n'importe quoi ... Son esprit de contradiction. Toujours faire l'inverse de ce que tu veux qu'elle fasse ... Et étrangement elle avait appris à te connaître suffisamment que pour capter lorsque tu mentais en pensant qu'elle ferait l'inverse de ce que tu lui disais et que donc tu lui demandais de faire ce que tu ne voulais pas qu'elle fasse .... Par exemple si tu lui demander de rester alors que tu voulais qu'elle parte ... Elle resterait. La psychologie inversée ne fonctionne pas sur elle ...
Elle se précipite, tu te tends automatiquement, tes muscles se contractant, te faisaient souffrir un peu plus.
« Je ne vais pas crever ... Dramatise pas »
Ou alors peut être que c'est elle la plus censée et que toi t'es juste en train d'attendre un miracle comme une abrutis ? Tu sais pourtant que les miracles n'arrivent jamais, ta vie te l'a bien enseigné. Mais tu refuses que qui que ce soit ne te touche, encore.
Elle s'empare de ton bras, d'un geste vif, tu le tires vers toi, te défaisant de ce contact brusque, alors que ton visage se déforme sous la douleur une nouvelle fois et qu’un léger gémissement t’échappe ... T'as mal. Et même si tu le supportes bien, une douleur reste une douleur et tu restes un être vivant.
Tu ne veux pas te lever, et ce n'est sûrement pas elle avec sa taille 34 qui va réussir a t'y forcer.
L'infirmerie ? Tu soupires, énervé, tu l'engueules presque. T'es énervé par la douleur.
« Tu ne crois pas que si j'avais voulu y aller, j'y serais déjà ? »
T'es allongé sur ton lit, le buste légèrement sur élever appuyer contre le mur. Tu respires un coup, tu n'as même pas pris la peine de retirer tes vêtements... Tu prends jamais la peine de les retirer a part pour te doucher.
Tu te penches un peu pour regarder, tu éloignes légèrement la serviette de la plaie, une grimace de dégoût s’installe sur ton visage alors que tu fais attention a ce qu'elle ne puisse rien voir, comme une gosse qui a fait une bêtise et qui le cache.
Le tissu noir de ton haut est complètement imbibé ... Tu salis tes draps, mais tu t'en fous.
Tu sers les dents en appuyant sur la plaie de nouveau.
Elle devrait comprendre que tu n'iras pas à l'infirmerie, que tu resteras là point barre ... Elle est bornée, sûrement plus que toi, mais tu l'es aussi et dans ce genre de moment, tu ne flanches jamais.

Le silence est tout ce qu'elle rencontre alors que ses questions restes sans réponses. Elle ne soupire même plus. Bien trop habituée à ce genre de traitement de la part de Jae In. Avec lui c'était comme tourner en rond sans arrêt, il était comme une énigme qui se voulait insolvable. Seulement Ahreum têtue et bornée comme jamais avait décidé de la déchiffrer et plus le temps passait plus elle s'améliorait au plus grand malheur de ce dernier qui avait de plus en plus de difficultés à se débarrasser d'elle. Ce jeu du chat et la souris, du ne cherche pas à me comprendre, ne me touches pas... Tant d'interdits, d'ordres qu'elle prenait un malin plaisir à braver, poussant toujours un peu plus loin les limites. Elle n'a jamais été le genre de fille sage de toute façon. Alors qu'elle se précipite vers lui il commence déjà à lui dire que c'est rien. Si elle pouvait elle lui foutrais la gueule devant un miroir pour qu'il puisse se voir avant de parler. "Dramatises pas ? T'es sérieux ?" lui lance-t-elle agacé alors que son ton ne quitte pas son sérieux si inhabituel pour elle "Tu dis ça car tu ne te vois pas idiot !" et voilà encore un qui voulait faire le gros dur. Les hommes je vous jure pestait-elle dans sa tete l'insultant au passage de plein de petits noms.
Alors qu'elle ne voulait que lui apporter son aide, elle se prend un vent monumentale. Des que son bras saisit le sien, il se dégagea de ce contact dans un geste un peu trop brusque qui lui provoque un jolie grimace et un petit gémissement passe la barrière de sa mâchoire serrée. Bien fait, ça t'apprendras à repousser mon aide comme ça, sale ingrat. elle préféra garder ça pour elle, ne voulant pas que le fauve blessé sorte les crocs pour au final s'énerver et empirer tout seul ses blessures. Elle se recula légèrement comprenant parfaitement que monsieur refusait le contact à nouveau. Il commence à élever la voix avant de lui faire remarquer que sa remarque était conne. Elle poussa un petit soupire avant de faire claquer sa langue contre son palais agacée "Et donc Einstein, le plan c'était quoi au juste ? Dormir et attendre que ça passe comme par magie ? Désolé mais ça marche pas comme ça" elle ne prend plus de pincette, vu ses grimaces et le sang qui commence doucement à se rependre sur les draps ne trouvant plus de place dans son t-shirt à présent imbibé de ce liquide rouge, le temps manquait. Elle soupire avant de se lever d'un bon comprenant qu'il n'allait pas être coopératif pour deux sous et n'allait pas bouger son cul non plus "T'es chiant putain !" d'un pas rapide elle claqua la porte avant de se diriger à toute allure vers sa chambre pour y trouver l'énorme trousse de secours, faite par les soins de sa sœur pour qu'elle ait toujours de quoi se soigner en rentrant de mission. Ne perdant pas une seconde elle se redirige vers la chambre de Jae In en courrant. C'est donc essoufflée qu'elle envoie à nouveau la porte valser mais cette fois ci plutôt à cause de l'énervement. Elle balance presque la boîte à côté de lui sur le lit avant de s'y asseoir à son tour. Elle l'ouvre avant de se plonger son regard dès plus sérieux vers  le blessé du jour "Bon montre moi ça avant que tu finisses par te vider de ton sang" elle avait deux trois notions de médecine, principalement sur les premiers soins en tout genre à prodiguer grâce à Madoka et la mère de cette dernière, elle allait devoir les mettre en pratiques visiblement aujourd'hui. Le patient n'allait même pas avoir le droit de se plaindre,  oh non.  

Évidemment que tu es sérieux, tu n'as jamais été le genre de gars qui plaisante, qui fais des blagues. Parfois un peu de sarcasme lorsque la situation deviens vraiment risible, mais en règle générale, tu agis comme si tu avais un bâton dans le rectum ... L'humour ce n'est pas ton truc du tout.
Elle t'insulte, tu soupires un coup.
Tu te fais mal tout seul en la repoussant, mais au moins elle recule un peu. Alors il faut que tu sois blessé pour qu'elle ne daigne s’écarter lorsque tu la repousses ? À noté.
Elle semble agacée, tu l'es aussi ! Et alors sa voix, ce sarcasme qui berce ses mots. Tu n'es tellement pas d'humeur à te défendre, ou même a lui parler, tu voudrais juste qu'elle s'en aille alors que même toi, tu le sais, t'as peut être besoin de quelqu'un.
Effectivement, la technique du; attendre que ça passe, ne fonctionnerais pas cette fois , tu te sens faible , ton sang s’écoule sur le tissu que tu presses donc un peu pus fort pour tenter de stopper le flux. Tu deviens un peu plus blanc. C'est ce qu'il arrive quand on ne dort pas beaucoup et qu'on mange peu. Le corps à du mal à se gérer.
Toi t'es chiant ? Tu te vexes presque, c'est elle qui dit ça ? Toi t'as rien demander à personne, au pire si tu crevais là sur ton lit ça générais qui ? Tu ne veux pas te faire passer pour un mal aimer ou un martyre, mais concrètement, il n'y a pas de grande raison qui puisse justifier le fait que tu sois possiblement indispensable ... Tu ne l'es pas. Tu lui réponds par ton habituelle regard noir, assassin même.
Elle s'en va ... Ou ça ? Chercher quelqu'un ? À la place de profiter de son absence soudaine, tu anticipais son retour ... Car évidemment qu'elle allait revenir, si elle ne revenait pas, c'est que ce n’étais pas elle. Jamais tu n'avais réussi à te débarrasser d'elle aussi facilement, et avec le temps, tu l'avais bien appris. Et vu le regard qu'elle t'avais lancé, elle n'allais sûrement pas te laisser seul par compassion... ô ça non.
Elle revient essoufflée, avec une trousse ... C'est quoi ça encore ?
Tu te mords la lèvre, tu ne bouges pas même si t'as mal. Tu avais appris à ne pas bouger même lorsque la douleur persistait ... Mercis Dr Yang.
Elle s’assoit sur le lit, énervée, lorsque le matelas bouge, la douleur s'accentue un peu plus.
Lui montrer ? Lui montré ça ? Cette plaie creusée dans une peau flétrie ? Tu appuyais un peu plus le tissus devenu rouge.
« T'es médecin toi maintenant ? »
Le mépris dans ta voix, tu ne sais pas d’où il sort. Tu savais que tu avais besoin d'elle, ou du moins de soin, tu savais que tu avais besoin d'aide, mais c’était plus fort que toi, montrer ce corps que tu détestes montrer. Tu détestes, car cela va forcement lui donner l'envie de te poser des questions, de savoir pourquoi ? Comment ? Les gens pensent souvent que s'intéresser aux problèmes des autres aide à ce que l'on se sente mieux ... Sauf que chez-toi, c'est tout l'inverse, alors que tu vis un peu trop dans le passé, tu ne voulais pas en parler.
Mais tu étais trop faible au fur et à mesure du temps. La douleur permanente fatiguant ton corps. Avec la plaie ouverte, ton système immunitaire devait sûrement travailler à plein régime.
« N'y penses même pas ... »
Tu savais qu'elle allait le faire, tu le sentais. Tu la regardes dans les yeux, comme pour lui faire passer une sorte de message, comme pour la supplier un peu du regard même. Qu'elle ne fasse pas ça ... Pour une fois, qu'elle mette son putain d'esprit borné de côté. Tu n’espères même pas ...
Tu comptes te débattre un peu, mais la lutte sera de courte durée. Elle est en pleine santé, et loin d’être faibles alors que toi, tu souffres et t'es crevé.  

L'agacement ce sentiment qui s'emparait un peu plus de son corps et de son esprit chaque seconde qui passait alors qu'elle n'avait même de réponse du principal intéressé. Juste un soupire. Tu parles d'une frustration sans nom. Elle leva les yeux au ciel avant de lâche un long soupire pour se calmer. Elle devrait avoir l'habitude avec lui pourtant, la frustration étant au sein même de cette relation bizarre qu'ils entretenaient, mais bizarrement, aujourd'hui elle la supportait moins que d'habitude. Cela était probablement dû à tout cet hémoglobine qui s'échappait peu à peu de son corps meurtri. Oui, elle détestait l'admettre, car ca lui ferait trop plaisir, mais elle n'aimait pas le voir comme ça. Pâle comme un cadavre, son visage grimaçant et son corps crispé sous la douleur, non ce n'était pas le genre de vision qu'elle était venu voir de base. Depuis quand elle se préoccupait de lui à ce point putain. Il devait être un passe temps, un nouveau défi à relever rien de plus et pourtant, elle était là à courir à en perdre haleine comme une conne pour aller chercher de quoi le soigner. Cette contradiction avec ses habitudes l'agacait un peu plus alors qu'elle cherchait des explications rationnelles à tout cela, ce disant qu'elle pouvait pas laisser crever comme un chien sa première source d'amusement en ces lieux. Oui voilà, c'était ça, la gamine capricieuse qu'elle était né voulait juste pas perdre son jouet préféré pas avant d'en avoir tirer tout ce qu'elle voulait. Arriver de nouveau dans la chambre elle lui ordonna froidement de lui montrer sa blessure afin de le soigner.
Mais encore une fois, Jae In ne semblait pas coopératif au contraire il se montrait méprisant au possible. Pourquoi avait elle courut pour un connard pareil ? Ça lui apprendra à se montrer un minimum compatissante et généreuse avec son prochain. C'est sur le même ton et avec un regard glacial ne cachant même plus son énervement qu'elle lui répondait "Parce que monsieur croit avoir le temps de chipoter en plus ? " l'hôpital se foutait clairement de la charité là  "Ferme la et obéi gentiment pour qu'on en finisse rapidement c'est bien ce que tu veux non ? " il voulait qu'elle le laisse le plus rapidement possible ? Il avait qu'à coopérer de toute façon il pouvait renoncer à l'idée qu'elle le laisse ainsi dans cet état sans se retourner. Mais visiblement, il n'acceptait toujours pas son aide. Ce qu'il était borné ! Mais il n'était pas le seul oh non. Agacé comme jamais son regard s'endurcit un peu plus alors que le ton montait. L'envie de lui en coller une pour lui remettre le sens des priorités en place était immense mais elle ne voulait pas se rajouter du boulot " Mais putain c'est pas le moment de la jouer prude Jae In merde. T'es en train de te laisser crever à petit feu avec ton caractère à la con là !" oubliait son image de femme parfaite et poli, elle la laissait au placard vu la situation des plus sérieuse dans laquelle ils se trouvaient. Il avait beau la regarder dans les yeux et elle avait beau être légèrement troublée par cet air suppliant qu'elle y trouvait, elle ne devait pas céder. Elle devait le soigner même s'il fallait user de la force. Rapidement elle enfila les gants avant d'approcher sa main de son haut lui disant une dernière fois le regard on ne peut plus sérieux "S'il faut te maintenir contre ce lit ou t'assommer je le ferai sans hésiter je te préviens, moi vivante je quitterai pas cette pièce avant d'avoir fait ce que j'ai à faire compris ! " il allait pouvoir protester, l'insulter ou quoi que se soit d'autre elle ne se stopperai pas avant d'avoir finir. Sa main saisi délicatement le bas du bout de tissu alors que son gant prenait déjà une couleur rouge vu à quel point il y était ancré. Elle tenta de le soulever doucement de ses deux mains pour ne pas lui faire un peu plus mal...  

Tu ne lui avais rien demandé, rien du tout, de la même manière que tu n’avais rien demander au Dr Yang lorsqu'il t'a ramassé, de la même manière dont tu ne lui avais pas non plus demandé de te soigner. Ton regard posé sur elle s’assombrit.
Ses paroles semblent froides, le tout se déroule tellement vite, ta douleur s'accentue alors que tu t’énerves un peu plus.
« Non .... »
Non ce n'est pas ce que tu veux, c'est peut-être ce don, tu as besoin, mais en aucun cas, c'est ce que tu veux. Tu ne veux plus qu'une personne extérieure puisse tenter de soigner tes blessures, tu ne veux plus que l'on triture tes plaies comme si tu étais un simple objet. Mais tu le sens, ton cœur affolé qui pompe ton sang dans ta cage thoracique alors que ce même liquide rouge cramoisi s’échappe de ton corps. Tu grimaces un peu plus ... Tu as peur en vérité, peur qu'elle te touche, peur qu'elle voit ça, peur qu'elle découvre un peu plus de toi alors que pendant tout ce temps, tu avais dressé une sorte de barrière entre vous. Cette peur n'a absolument rien de rationnel, le canon d'un fusil, la vue d'une goule, la vue du sang, mourir ... Tout cela ne te fait ressentir aucune crainte, alors pourquoi-là tu te sens paralysé ?
Tu te revois, plus jeune, le corps étendu sur une table en métal si froide, la peau de ton dos restant collé contre celle-ci alors que la douleur te faisait un peu plus perdre connaissance.
Ton caractère a la con ? Tu n'es pas susceptible, mais tu ne sais pas pourquoi lorsque c'est elle, ça te vexes.
« Je ne suis pas prude putain ... T'es conne ou quoi ? Je te dis que ça va... »
Tu accompagnes tes paroles d'un gémissement de douleur étouffé. Elle enfile les gants et ce bruit de plastique qui glisse avec réticence sur la peau de ses mains te plonge un peu plus dans tes pires cauchemars. Tu tenais cette serviette si fort contre toi, que tu te faisais mal toi-même. Tu laisses tomber ta tête vers l'arrière, l'appuyant sur le mur tout en grognant de frustration et de colère.
Ses paroles t’irrite un peu plus, alors qu'elle t’assomme, qu'elle te frappe pour ne pas que tu subisses cette soudaine panique étrange... Pourquoi est ce que c'était si intense ? Parce que tu souffrais certainement.
Tu sens sa main qui s'empare du bas de ton haut, ta respiration devenait bruyante, elle s'emballe.Tu ne regardes plus , tu fermes même les yeux, très fort. Tu devais sans doute avoir l'air tellement faible, as ce moment, face à elle.
« Je vais crever .... Ce n'est pas grave »
la c'est clairement l'impression que tu as, pas seulement à cause de la douleur, mais a cause de ce que tu ressens aussi. Tu angoisses à l'idée qu'elle puisse dévoiler cette partie de toi , tu n'as même pas peur de te vider de ton sang, tu te dis que ça finira bien par se stopper a un moment ou a un autre.
Tu relèves la tête vers elle , on pourrait croire que tu exagères , vraiment, que tu fais une scène comme un bébé capricieux qui refuse de mettre du mercurochrome sur ses bobos... Mais c'est bien pus profond que ça. T'es mort de peur.  

Le silence voilà la seule réponse qu'il allait avoir dans ce duel de sourds dans lequel elle n'avait plus la force de s'acharner à le faire entendre raison. Il ne voulait pas, elle ne lui laissait pas le choix point. Il pouvait la détester ou la maudire autant qu'il voulait, elle ne souhaitait pas vivre avec sa mort sur la conscience étrangement. Elle ne sait pas pourquoi il semble si différent de d'habitude, mais elle n'avait pas vraiment le temps d'y penser ce dernier leur étant compté. Elle préfère mettre ça sur le compte de son caractère de merde et de la douleur, après tout Jae In était loin d'être le mec le plus facile à vivre de base, alors blessé je vous laisse imaginer la chose. Alors comme ça c'est elle la conne ? C'te bonne blague. Alors que ses petits gémissements de douleurs augmentes, montrant que malgré tout ce qu'il pouvait dire, il avait besoin de cette aide, elle lui répondit froidement "Le seul con ici c'est toi à faire ton obstiné. " pourquoi même au porte de la mort il persistait à la repousser de la sorte. Surtout que cette fois ci, elle n'avait rien derrière la tête, elle voulait simplement l'aider sans aucune arrière pensées mais visiblement ce genre de geste ne suffisait pas à lui faire tomber ses barrières.
À l'instant où elle prend le bas de son haut du bout de ses doigts, elle le voit presque paniquer, sa respiration augmentant alors que ses yeux se closent plus fortement. Pour la première fois elle le voit presque vulnérable fasse à elle. Comme si elle s'apprêtait à mettre à nu quelque chose qu'elle n'était peut être pas prête à assumer ensuite. Elle lui jete un dernier regard, alors qu'elle fini par soulever en silence ce fameux tissu imbibé de ce liquide rougeâtre un peu trop présent à son goût. Elle qui pensait presque trouver la caverne d'ali baba sous son t-shirt, elle qui avait à mainte reprises tenté de le dessapper sans son accord sans succès, était à présent plus dans l'ignorance. Alors c'était donc ça. À présent tout semblait clair et limpide dans son esprit, comme si la pièce manquante  du puzzle qui composait la personnalité de Jae In venait de lui être offerte. Le visage impassible, elle se remerciait presque d'être une espionne pour ne pas avoir montrer de surprise ou n'importe quelle autre émotion qui aurait pu le blessé. Ses sentiments étaient mitigés et dans sa tête régnait un bordel monstre qu'elle ne laissait pourtant pas transparaître sur ses traits de poupée. Elle était en combat avec elle meme, prise entre la curiosité malsaine de vouloir en savoir encore un peu plus sur lui et les circonstances de cette immense brûlure et la culpabilité de l'obliger ainsi à révéler ce qui semblait être sa plus grande faiblesse... Elle savait à quel point les blessures les plus profondes ne pouvaient rester que béantes, vu qu'elle aussi avaient mes siennes, seulement contrairement à lui, ses cicatrices étaient invisibles à l'œil nu. Alors que le silence commencait à devenir lourd et qu'elle devinait pertinemment qu'il allait scruter la moindre de ses réactions vu l'état défensif sans lequel il allait probablement etre, elle opta pour l'option qui lui semblait la plus naturelle vu leur relation. "Je savais bien que tu me cachais quelque chose là dessous..." et pour une surprise c'était une surprise mais ça elle n'avait pas besoin de le dire. Cette découverte lui donnait un sentiment bizarre de responsabilité, comme si elle devait veiller à ce qu'il ne se vexé pas ou ne s'emporte pas, de peur qu'il s'enferme encore un peu plus dans son mutisme. C'est donc d'un petit sourire joueur qu'elle lui fit du Ahreum tout craché "... Des abs bien dessinés, voilà tout ce je vois ici et rien d'autre " elle s'amusait à les dessiner de ses longs doigts fins alors que ce n'était probablement pas le meilleur des moments. Cette réaction serait jugée bizarre ou carrément déplacée pour certain mais c'est tout ce qu'elle avait trouvé pour lui faire comprendre qu'en rien cela ne changerai son attitude envers lui. Des brûlures ? Il n'était probablement pas le seul au monde à en avoir. Elle s'en foutait royalement et n'était en aucun cas dégouté ou horrifié à la vue de ces dernières. Bien au contraire, elle passa délicatement ses doigts sur cette chair abîmée par les éléments avant d'atteindre la serviette pour délicatement la décoller de la plaie afin de mieux pouvoir l'observer. Elle était loin d'être belle et a choisir c'est cela qui lui donnait plus envie de grimacer qu'autre chose "Eh ben tu t'es pas loupé la vache... Mais heureusement la balle est ressortie, alors avec quelques points de sutures et des médocs pour éviter l'infection ça devrait le faire." elle reporta son attention vers sa trousse à pharmacie pour en sortir une bouteille d'alcool pur afin de desinfecter la plaie. Elle savait que ce n'était pas la meilleure des solutions mais de nos jours on faisait avec les moyens du bord. Alors qu'elle imbiba une serviette de ce liquide elle s'approcha de lui, préférant le prévenir avant de commencer "Je te préviens ça va piquer" Vu son corps il semblait ne plus être à ça de prêt niveau douleur mais inconsciemment elle sentait ce besoin de le prévenir avant de faire quoi que ce soit. Était ce pour se donner bonne conscience ou avait elle comprit qu'il y avait des blessures bien plus profondes derrière ses marques du feu rependu sur ton son flanc gauche? Elle ne le savait pas. Tout ce don elle était certaine c'est qu'elle était envahi par ce sentiment de vouloir le préserver, le protéger... Un sentiment qui pourtant n'avait jamais été évoqué sauf quand il s'agissait de sa sœur. Mais merde qu'est ce que ce gars lui avait fait à la fin...   

Tu sens le tissu de ton haut qui se relève, tu te mords la lèvre si fort pour ne pas hurler , hurler pour lui dire d’arrêter, hurler de haine , de colère , de peur... à la place, tu l’observes , le regard remplis de haine alors qu'elle te mettait littéralement a nu, qu'elle dévoilait cette partie de toi que de manière tellement obsessionnelle tu essayais de cacher. Ta seule faiblesse, exhibée sous son regard d'apparence tellement indifférent.
Les sourcils froncés, encore une fois tu ne disais plus rien, te contentant d’adoucir cette pression que tu infligeais toi-même à cette plaie.
Et tu sentais ses doigts qui glissais sur la surface flétrie de ta peau brûlée pour ensuite venir se perdre sur cette musculature que tu avais de manière naturelle ...
Et tu n'es pas bête, tu es loin d’être bête, tu comprenais sa réaction ... Elle voulait agir comme si de rien n’étais, comme si cette marque que tu avais n'existait pas, si seulement elle avait pu ne pas exister, si seulement tout ce que cela representait ce c'etais jamais deroulé , et ses doigts caressaient furtivement la peau sous laquelle se dessinaient tes abdominaux.
Le contact, le touché ...Tu détestes, qu'elle ne profite pas, qu'elle ne touche pas plus, ta respiration ainsi que les battement effrénés de ton cœur ne semblaient pas prêt de se calmer
Tu attrapes son poignet pour l’éloigner avant de le lâcher presque aussi tôt Et d'une voix glaciale, même pas agressive, juste froide.
« Arrête »
Ce n’étais même pas un ordre, plus une demande.
Elle ne pouvait pas n'y voir « rien d'autre » certes, elle pouvait décider d'y faire abstraction, mais a quel moment avait-elle oublié de ne pas te prendre pour un con ?
Cela dit, si elle préférait ne rien voir, et bien qu'il en soit ainsi, de toute façon, à la moindre question lié à cette blessure du passé, tu risquais de te renfermer.
Elle glisse la pulpe de ses longs doigts jusqu’à cette serviette que tu avais malmenée pendant les quelques minutes qui venaient de s’écouler, un nouveau gémissement étouffé venait perturber sa concentration lorsque le tissu imbibé fut enlevé.
Tu redresses un peu la tête pour jeter un coup d’œil a cette blessure ... Quelques centimètres plus près et tu étais mort.
Tu ne t'es pas loupé ... Effectivement et c’était plus fort que toi, même si elle parlait de cette balle, car il était évident au vu de la façon dont la chair avait été arraché que ce soit le résultat d'une balle passé beaucoup trop près. Mais tu ne pouvais t'empecher de prendre ses paroles dans un double sens .... Effectivement tu ne t’étais pas raté, mais d'une voix de nouveau agressive maintenant alors que ses yeux parcouraient cette partie de toi
« Tu crois que je l'ai voulu ? »
Oui parce que d'après toi , le fait de ne pas se louper donnais un aspect voulu à la chose , comme si tu avais essayer de te faire ça et que tu y étais arrivé. Ta réponse avait, elle aussi, une sorte de double sens.
Tu écoutes ses instructions, des instructions médicale, tu détestes tellement ça, tu en as tellement entendu.
Elle imbibe un tissu avec de quoi désinfecté, cette odeur d’alcool désagréable ... Tu le sais que ça va piquer, ça pique toujours.
Tu serais les dents, ton visage se déformant sous l'assaut d'une douleur plus aiguë, tu avais eu l'habitude d'avoir mal, régulièrement. Et même si cela, c’était atténuer avec le temps, même si depuis un moment tu n'avais plus subit aucune intervention, tu te rappellais du calvaire comme si c’était hier. Tu tirais sur le tissu de ton haut pour ne pas en dévoiler plus qu'il ne le fallait, pour te cacher, une certaine pudeur obsessionnelle que tu avais fini par développer suite à cette peur du contact.
« Dépêche .... »
Oui, que ça aile vite, qu'elle s'en aille vite, que ton cœur se calme, que ta respiration s'apaise .... Que le cauchemar prenne fin. D'une certaine façon, dans ce simple mot, tu donnais une sorte de consentement, consentement pas consentis d’ailleurs, tu étais obligé de te laisser faire.   

La vision qui s'offrait à elle ne la faisait même pas sourciller. Cette peau qui semblait avoir été si durement attaquée par cet élément indomptable et destructeur ne la faisait point détourner le regard. Pourquoi ? Probablement car la personne dont le corps en était marqué était Jae In. Ce mec si insupportable et pourtant symbole de l'objet inaccessible tant désiré par Ahreum. Un fantasme qui aujourd'hui semblait la faire devoir remplir un rôle qu'elle n'aurait jamais penser devoir assumer vis à vis de lui : celui d'une protectrice, d'une soigneuse qui ne panserait pas seulement le trou béant de son flanc gauche mais aussi celui de son traumatisme dut à son apparence. Plus que quiconque, elle savait à quel point il s'était obstiné à ne jamais laisser ne serait-ce qu'un millimètres de peau sous son haut apparaître à la vue de tous... Et pourtant elle était là, à lui lever. Elle levait ce mystère si durement préservé, se sentant à la fois coupable de le mettre au pied du mur alors qu'il est si faible et en même temps heureuse d'être la seule privilégié a connaître son secret. Des sentiments nouveaux naissent en elle, dont celui de le preserver sans pour autant le materner car sinon elle ne serait plus elle même, cette chieuse qu'il aime tant détester. Alors que le regard rempli d'une haine sans précédente de Jae In se pose sur elle tandis qu'elle joue de ses doigts délicat sur sa peau, il lui saisi soudainement le poignet avant de le lâcher tout aussi rapidement. Sa voix froide et autoritaire parvient jusqu'à ses oreilles. Elle lève légèrement les yeux au ciel avant de soupirer en lâchant  "Très bien monsieur le rabat joie j'arrête" elle le touchera encore une prochaine fois va. Maintenant qu'elle avait vu la marchandise, elle n'y renoncerait pour rien au monde.
Rapidement elle se reconcentre sur sa mission et retire le tissu imbibé de sang qui été jusque-là en train d'empêcher l'hémorragie. Elle grimace légèrement à la vie de cette dernière et visiblement sa remarque ne plaît pas beaucoup à son patient qui le lui fait remarquer aussitôt. Son ton agressif ne lui plaît pas du tout non plus. Ses prunelles brunes rencontrent celles foncé de son vis à vis. C'est d'un ton très sérieux qu'elle répond à ce double sens non dissimulé avec sa franchise légendaire  "Et toi, tu crois que dans la vie on a toujours ce qu'on veut ?" répondre à une question par une autre, du Ahreum tout craché. Sachant pertinemment que ce genre de réponses ne lui conviendrait pas elle poursuivi tout en poursuivant son inspection de la blessure" Bien sûr que non je ne pense pas que tu l'ait voulu, à moins que les balles et les délirs masochistes soit ton truc, je juge pas promis" lui repondit elle d'un petit sourire espiègle ne quittant pas ses lèvres pulpeuses "Plus sérieusement, je ne crois plus en grand chose à vrai dire"  Regardez juste dans quel monde ils vivent depuis des décennies maintenant et tenter de lui parler d'espoir, vous vous mangerez son poing dans la tronche "On n'a plus vraiment de vie à présent, tout ce qu'il nous reste c'est la survie et rien d'autre. On doit vivre au jour le jour sans rester bloqué dans une époque révolue sur laquelle on ne peut plus exercer aucune influence. Et pourtant on est dans l'impossibilité de faire des plan vu qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait." triste vérité, cruelle réalité voilà ce à quoi ressemblait leur quotidien. C'était la raison pour laquelle les plus forts survivaient et les autres en finissaient lâchement. Mais au final, aussi cruelle soit elle, ce mode de vie n'était pas déplaisant pour Ahreum, elle pouvait vivre au jour le jour sans penser au conséquences le lendemain, un deal aussi fuck up qu'elle quoi, rien de mieux vous dirait-elle "La seule solution c'est d'envoyer se faire foutre le monde et de faire tout ce qui nous chante selon moi" oui voilà ce qu'était son moto bien qu'elle reste la fille si sage d'apparence au clan pour ne pas faire de vagues, ça elle pouvait très bien les faire dehors à l'abri des regards réprobateurs.
Alors qu'elle lui annonçait que ça allait piquer il la somma de se grouiller alors qu'une nouvelle vague de douleur aiguë lui faisait contracter son corps et serrer les dents. "J'y vais à trois" elle préférait toujours le prévenir plutôt que le prendre par surprise "1...2...3" le tissus humide de cet alcool si fort se posa délicatement sur la plaie. Inutile de préciser que les picotements devaient être intense vu la blessure mais c'était une étape obligatoire. Alors qu'elle maintenait fermement le tissu de sa main sur la blessure et tenait le torse recouvert de Jae In de l'autre pour le maintenir au lit, elle fini par relâcher la pression avant de retirer sa main de son torse son autre main toujours poser sur le tissus à l'odeur nauséabonde. D'un geste rapide elle saisit la bouteille avant de la tendre à Jae In, pour enfin lui ordonner d'un visage le plus neutre au monde comme si elle s'apprêtait à lui donner l'évidence même "Bois moi ça cul sec" Faute d'anesthesie, c'était tout ce qu'elle avait sous la main pour l'aider un peu "Tu vas devoir rester le plus immobile possible pendant les points de sutures, alors réfléchis pas et obéit, point." elle n'était pas infirmière alors oui ça risquait d'être douleureux autant qu'il soit dans un état second histoire de moins souffrir. Elle avait beau être une chieuse elle savait aussi être sympa quand il le fallait.