Rabat Joie ? RABAT-JOIE ? Mais où était la joie la dedans ? Tu ne t'attendais évidemment pas a ce qu'elle puisse comprendre , mais qu'elle ne rabaisse pas à rien toutes ses choses que tu pouvais ressentir, même si elle n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien se passer dans ta tête , tu la considérais suffisamment intelligente pour comprendre que tout ça n’étais pas rien pour toi , elle pouvait le nier , mais pas le dénigrer.
Tu ne réponds pas, ton rythme cardiaque s'affolant toujours un peu plus. Un état de stress presque insupportable. Tu avais tué des gens pour moins que ça.
Elle retire le tissu imbibé, ses mots parvenant encore à te faire réagir mentalement ... Qu'elle se taise, tu n'en disais pas autant alors qu'elle fasse de même. Tu le sais que dans la vie, on n'a pas toujours tout ce que l'on veut, tu le sais parce que presque tout ce que tu as vécu est l'image même de ce que tu ne voulais pas. Et venant d'elle, tu savais tout aussi bien que jamais elle n'agissait comme tu le voulais. Tu ne t'en plains jamais, pas à haute voix du moins. Elle devait avoir remarqué que ta colère ne faisais qu'augmenter, elle commençait soudainement à argumenter.
Mais ses paroles semblaient te glisser dessus comme un courant d'air, ses plaisanteries ne te faisait pas rire du tout, et même si tout d'un coup elle avait pu sembler sincère, tu ne l’écoutais qu'a moitiez
Tu étais à moitié d'accord avec elle , tu ne le lui dirais pas , mais tu savais que même dans un monde comme celui-ci les ambitions pouvaient naître , et même si les tiennes étaient infimes , c'est ce qui te donnait la motivation nécessaire pour ne pas te laisser totalement aller , pour ne pas laisser quelqu'un t'achever, pour ne pas avoir laissé tomber. T'en a rien a branler de crever au pas, t'en a rien à foutre de mourir .... Mais même dans cette optique malsaine que beaucoup d'entre vous devaient ressentir, tu avais aussi inimaginablement envie de vivre, comme ce jour-là où tu es sorti de cette maison en feu couvert du sang de la personne que tu aimais le plus mais que t venais aussi de tuer, comme toutes ces fois ou même après avoir subit pas mal de douleur tu avais réussis à te réveiller , tu avais réussis à respirer alors que tu suffoquais dans ta douleur. Tu es d'accord avec ce qu'elle dit, mais pas avec ce qu'elle semble exprimer.
L’espoir n'existait peut-être plus, la survie était peut-être devenue un mode de vie, mais chacun avait le droit de voir les choses à sa manière ... Et dans ta manière de faire, tu vivais plus que tu ne survivais. Parce que tu avais, dans le passé, appris ce qu’était la véritable survie, le fait de ne pas savoir si tu seras même capable de te réveiller le lendemain , lutter pour ouvrir les yeux chaque matin , et aujourd'hui, tu étais conscient que ton statut n’était pas le pire. Tout ce qui te faisais mal était le fait qu'à ta façon, avec tes propres tourments, tu t'enfermais dans le passé, même si tu ne pouvais rien y changer, tu y étais piégé par des souvenirs, des regrets, des rancunes et jamais tu ne parviendrais à faire un trait dessus. Aussi douloureux que cela ne le soit pour toi, c'était aussi ce qui aujourd’hui te donnais le courage de vivre sans espérer mourir.
Tu continuais de grimacer, ton attention tout de même pas mal porté sur ta douleur physique. D’ailleurs ... Elle compte jusqu'à trois ? Tu anticipes , serrant les dents et voilà que le liquide vient brûler ta peau , ton poing se serrant , d'un geste brusque tu frappes dans le mur dans un excès de douleur. Tu te sens faible. Tu ne disais toujours rien, seul un gémissement encore étouffé pouvais franchir malgré toi la barrière de tes lèvres fermée. Tu sentais sa main se presser sur ton torse, mais rien à faire, tu te cambrais tout de même, c'était supportable, mais extrêmement douloureux quand même.
Elle te tend la bouteille, et sur le coup, tu lui donnes le mérite de la bonne idée. Tu ne voulais pas te rebeller ou même jouer les têtes de nœud, d'un geste brusque, presque trop rapide, tu t'empares de la bouteille contenant ce liquide brûlant, et tu commences à boire par grande gorgé, le sillon de feu s'écoulant dans ta gorge n’étais rien à côté de ce que cette blessure pouvais bien te faire ressentire , pourtant le flux d’alcool coulant dans ta gorge étais si rapide que tu le sentais glisser avec toute son amertume du bout de ta langue jusque dans ton estomac , passant dans ton œsophage pour le bruler un peu plus. Un bon anesthésiant.
 Tu avais bu si vite qu'une soudaine nausée s’emparait de toi, tu arrêtais de boire, ayant vidé d'un coup une bien trop grande quantité de ce nectar. Tu te rallongeais un peu mieux ensuite, inspirant un grand coup, retenant ta respiration quelques secondes pour expirer de la même façon. Et petit à petit, très lentement, tu sentais ta tête tourner, tu sentais ton corps s'alourdir dans une sensation de legertée, tu sentais la fatigue te gagner aussi, mais rien ne se calmait, ton cœur s'affolait toujours , ta respiration restais saccadée ... Et petit à petit, tu te sentais t'enivrer. Tu n’avais rien mangé. Une bouffée de chaleur rougissait ton visage si pale. Tu remplaçais littéralement ton sang par de l'alcool.
D'un coup, ton visage semblait plus doux même si ta panique semblait monter.
« Point de suture ? ... Ha bah oui ... »
Tes mots étaient à peine compréhensibles, ta bouche semblait elle aussi complètement molle. La douleur n'avait pas disparu, loin de la, mais tu pouvais y faire abstraction.
« Aller ... Encore un petit peu »
Tu accompagnais tes paroles d'une nouvelle autre gorgée, moins rapide, tu buvais plus lentement.
Un hoquet te stoppa dans ton débit de boissons et tu lui rendais la bouteille. T'es complètement bourré ... Encore quelques minutes et tu serais carrément mort psychiquement parlant.
« Tu n'es pas conne ... Des fois ... C'est bien ... Ça pique quand même »
T'es plus le même , toujours cette air agressifs, mais aussi beaucoup plus vulnérable. Tu pressais ta main sur la sienne pour enlever le tissu imbibé.
« Putain ... Ça fait mal, je te jure ... Laisse moi crever »
Ouais, t'es bourré ... Tu parles déjà trop... Tu reposes ta tête alors que tu sentais des vertiges t'embrouiller un peu plus.
« C'est vraiment moche ... »
Tu parlais de toi, tu parlais de cette blessure sur ton flanc, de cette peau éraflé de manière bien trop profonde, de cette ancienne brûlure incrustée dans ta peau.
« Je crois que je vais buter toute sa famille, sa femme, ses enfants, sa sœur ... Peut-être son chien ... Il a peut-être un chien, il a une sale gueule à avoir un chien »
Tu délires totalement, tu parles évidemment de ce gars qui t'a tiré dessus ... Tu ne savais d’ailleurs même pas s'il avait une famille tout court. Esprit de vengeance qui ressort.
Tu te mettais d’ailleurs en colère un peu plus tout seul même si ton corps restait immobile.
« Vasy ... Je bouge pas ... Je bouge jamais de toute façon »
Non, tu ne bougeais jamais lorsque le dr yang s’occupait de toi, parce que bouger te procurait plus de mal encore.  

Elle devinait facilement qu'il tentait de faire bonne figure, de ne pas paraître trop faible. Lui, cet homme si fort et pudique qui ne voulait probablement jamais être vu dans un état aussi lamentable. Et pourtant, même si elle n'appréciait pas de voir tout ce sang coloré sa peau devenue aussi pâle que l'âme plus pure ses marbre blanc, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir privilégiée. Elle était probablement la seule femme à avoir vu cette vulnérabilité jusque la si bien gardée. Elle souhaitait aussi être cette main salvatrice qui allait l'aider à s'en sortir. Aujourd'hui il n'y avait pas d'arrière pensées, pas de schéma dissimulés dans son dos, pas d'atouts dont elle attendait le moment pour les mettre sur la table, non elle venait le voir avec des envies pures et sincères pour la première fois probablement. Elle savait qu'il était mis à nu et ne voulait pas jouer avec lui, pas aujourd'hui alors qu'il était au plus bas. Etait-ce ce que l'on nomme plus communément la compassion ? Une chose qu'elle n'a jamais ressenti à l'égard d'un seul homme, un sentiment réservé jusque-là uniquement à sa sœur et personne d'autre, à croire que Jae In commençait à pendre une sorte de petite importance non désirée chez elle. Elle préférait mettre ça sur le dos de leur appartenance au même clan, plutôt que de se prendre la tête pour une chose qu'elle jugeait inutile.
À présent concentrée avec ses pensées soigneusement sceller bien loin dans son esprit elle avait appliqué la serviette. La reaction de Jae In ne se fit pas atteindre alors que son poing vint frapper violemment le mur, comme pour tenter d' exorciser un peu cette douleur autre part, de la rependre un peu plus dans son corps histoire de l'atténuer ne serait-ce qu'un élu une seconde. Mais visiblement vu ses grimaces et son corps qui se cabrait continuellement malgré la main d'ahreum qui tentait de la maintenir le plus possible contre le matelas, il n'y avait rien à faire. La douleur semblait encore et toujours l'emporter sur eux.
C'est à cet instant qu'elle réfléchi rapidement et se rendu compte que la solution était sous ses yeux depuis le debut: l'alcool. Cela pourrait servir un minimum d'anesthesian histoire de rendre les choses plus facile pour lui. Alors qu'elle lui ordonna de boire, il ne se fit pas prier, comprenant parfaitement le sens de la démarche. Alors qu'il descendait ce liquide au goût si amer à une vitesse folle, elle profita de son innatention pour discrètement faire brûler le bout de l'aiguille à l'aide d'un briquet, ne voulant pas sachant pas ce que la vue de la flamme pourrait provoquer chez lui. Sa tâche terminée et non repérer, elle reporta son attention sur son nouveau patient. Visiblement la méthode faisait ces effets vu les rougeurs naissantes sur ses joues qui remplacait ce ton blanchâtre lui donnant cet air effrayant d'être aux portes de la mort. Ahreum sourit en le voyant reprendre quelques couleur bien qu'il n'était pas encore tirer d'affaire loin de la, la pire partie était sans doute à venir bien qu'elle puisse semblait plus supportable pour Jae In vu l'état secondaire dans lequel elle l'avait volontairement poussé. Alors qu'elle rassemblait en silence son matos sur le lit les remarques de Jae In la firent doucement rire. Il n'était plus là le gars. Amusée elle lui répondit sur le même ton "Si tu préfères garder le trou, je te laisse hein, on se retrouvera pour tes funérailles va" un beau mensonge car elle ne laisserait au grand jamais dans cet état. Elle ne put empêcher un petit rire de passer la barrière de ses lèvres alors qu'il se mis à carrément avoir le hoquet. Décidément s'il devenait mignon comme ça, elle devrait le bourer plus souvent. "Vas y molo quand même, j'ai pas envie de te sauver la vie pour que tu finisse par me faire un coma éthylique hein" non ça revendrai à réduire tous ses efforts à néant donc non merci. Elle accompagna ses paroles en saisissant la bouteille de ses lèvres pour la poser un peu plus loin.
Les paroles de Jae In la font légèrement tiquer avant d'exploser de rire sans le cacher cette fois ci. Bien sûre qu'elle n'était pas conne il lui avait fallu tout ce temps pour s'en rendre compte "Enleve le" des fois" et je te promets d'être là plus douce possible ~" lui dit elle d'un sourire charmeur avant d'ajouter d'un ton suave" Et toi tu es beaucoup plus fun bourré je dois dire, rappelle moi de ramener des bouteilles la prochaine fois que je viens ici" car une il y aura une prochaine fois comme à chaque fois. Après tout chez Jae In c'est chez elle et ce même si elle n'y est pas désirée. C'est ce qui rend l'interdit beaucoup plus amusant à braver après tout. Le contact de sa main gelé sur la sienne si chaude lui procura presque un léger frisson. Elle se laissa faire et retira délicatement le tissu. Si jusque là elle avait maintenu un minimum son calme, elle arrêta net en l'entend dire des conneries bien plus grosses que lui. Le laisser crever, être vraiment moche et puis quoi encore. Il régna d'abord un long silence avant qu'elle ne prenne enfin la parole. Son regard se fit plus dur et son ton glacial "Te laissais crever ? Tu te fous de ma gueule j'espère" d'un geste rapide elle se retrouva le visage au dessus du sien alors que ses mains emprisonnaient ce dernier de chaque côté, ne lui laissant pas le plaisir de ce dérobé de son regard réprobateur "car si t'es sérieux je t'en colle une directe blessé ou pas je m'en tape. Continues d'avoir ce genre de pensées et je te tues dans d'atroces souffrance espèce d'idiot ! Il est hors de question que tu crèves alors que j'ai décidé de t'aider tu m'entends !" elle ne lui donnait pas le droit de mourir alors qu'elle n'en avait pas fini avec lui. Elle devait encore le faire sien et remporter cette bataille de longue haleine qu'elle menait depuis pas mal d'années à présent. Alors qu'elle semblait enfin le libérer en defaisant doucement sa poigne, elle se ravisa en le saisissant à nouveau "j'oubliais, arrêtes de dire que t'es moche, si tu l'étais tu crois vraiment que je te courirais après ? Je t'en prie je n'accepte que ce qui en vaut la peine et ça" dit elle en regardant son corps de haut en bas sans réellement s'arrêter sur ses cicatrices "ça le vaut ok" oui elle n'allait pas le laisser ce dénigrer comme ça alors que monsieur possédait un corps d'apollon. Brûlures ou pas, cicatrices ou pas, rien n'y changerai à ses yeux. Elle laissa enfin ses mains glisser délicatement de ses joues, arrêta de le surpombler pour retourner vers ses instruments de soins.
Elle ria doucement aux idées de vengeance de Jae In avant de lui répondre "tu l'as déjà tué ça suffit non ? En plus je suis prête à parier que ça a été long et douleureux pour lui te connaissant" elle ne pouvait qu'imaginer la boucherie qu'il avait laissé après son passage, l'ayant déjà vu bosser sous l'énervement. De toute façon il n'était pas en état de faire quoi que ce soit pour le moment alors autant qu'il laisse tomber.
Une fois l'autorisation reçue elle hocha la tête, s'attacha les cheveux dans une queue de cheval haute avant de s'asseoir par terre pour se retrouver haut niveau de la blessure pour mieux la visualiser avant d'enfin commencer. Le bout de l'aiguille noire préalablement brûlée pénétra dans la peau de Jae In ressortant plus loin suivi d'un fil. Ahreum était concentré comme jamais sur sa tâche, elle devait faire les choses bien afin que ces derniers ne cèdent pas au premier mouvement brusque de la part de Jae In. Elle prenait donc son temps pour méticuleusement effectuer inlassablement les gestes que lui avait appris plus d'une fois ça sœur en tachant de faire de son mieux.
Après une bonne trentaine de minutes elle fini par enfin relever la tête vers Jae In en se ressuyant le front du revers de la main en lâchant enfin un long soupire de soulagement. Mine de rien ça avait été stressant pour elle aussi, mais a présent c'était enfin terminé. Alors. Qu'elle desinfectait légèrement la plaie une dernière fois, elle se leva enfin et dirigea son attention vers Jae In pour lui demander d' un petit sourire presque doux, une vue des plus rare "Alors,  toujours vivant ?" elle l'espérait après tout, ça la ferait mal de déjà tuer son premier patient.  Elle s'installa sur sur son lit se rapprochant de lui avant de lui demander "On dit merci qui ? ~" lui lâcha t elle alors qu'elle defaisait son élastique faisant retomber sa longue chevelure couleur ébène, qui la suivi dans son mouvement alors qu'elle était à présent appuyée sur le torse de Jae In, ses mains et posé de part et d'autre de ses joues pour lui donner ce visage innocent et espiègle qui la caractèrisait tant.   

Tu n'avais pas du tout l'habitude de boire, loin d’être fan de la perte de contrôle, tu évitais souvent de t'enivrer de cette denrée rare. Tu préférais souvent rester toi-même , parce que même sobre, il t'arrivait souvent de perdre les pédale , mais là , la douleur tendant chaque muscle de ton corps , il fallait que tu puisses t’enfuir de la situation , il fallait que tu puisses oublier que Ahreum pouvais voir, et même touché cette partie de toi qui te dégoûtais tellement de manière obsessionnel et irrationnel.
Et donc tu sentais petit à petit ton corps t’abandonner , ton esprit divagué un peu , l'a monté, avait été si rapide que tu ne semblait pas encore vraiment t'en rendre compte , pourtant , tu sentais déjà la douleur passé en second plan, tu la sentais évidemment toujours , mais ton corps devenais moins sensible.
Tu ne semblais plus avoir de barrière, tu parlais juste comme cela te venait en tête, sans retenue. Lorsque ton esprit n’était plus en guerre totale avec toi-même, tu avais plus facile. Tu pourrais devenir alcoolique, mais avec le peu de foi où tu avais bu, tu savais aussi que la boisson te donnait toujours une irrésistible envie de faire du mal au autre, de te battre, de pleurer aussi.
Mais la, tu étais juste ... Apaisé.
Elle rigolait et tu ne le prenais pas mal, preuve irréfutable que ton état étais tout sauf normale. Tu exposais une moue boudeuse lorsqu'elle s'empare de ton échappatoire, mais tu ne réagis pas
Elle explose de rire ensuite, non mais ... Tu fronces les sourcilles, ton cœur battant toujours a mille à l'heure, ton corps toujours parcourus de léger spasme irrégulier, tu ne lui répondais pas vraiment, écoutant simplement, débitant aussi pas mal de choses
Mais d'un coup, son visage juste devant le tiens, sa main agrippant celui-ci, tu jettes ton regard surpris dans le siens ... Tu ne comprenais pas, a quel moment le fait que tu meurs ne puisse etre un problème pour elle ? Après tout, qu'etais-tu pour elle ?
Tu ne savais toujours pas quoi répondre, donc tu t’énerves légèrement, bougeant la tête pour te défaire de son emprise.
« Si un jour, j'ai envie de crever, je crèverais sans te demander ton avis sache le »
Qu'elle te frappe, qu'elle te fasse du mal, qu'elle t'enfonce ton propre couteau dans la gorge si tes paroles ne lui plaisaient pas, de toute évidence, elle ne te faisait absolument pas peur, et la souffrance ne te faisais pas peur non plus.
Tu ne montrais aucune forme de reconnaissance suite a son geste, t'avais jamais été le plus doué pour dire merci.
Et là ... Elle l'admet, elle te cours après, elle insinue même que tu es beau. Rare compliment, ne te liant presque jamais aux femmes, tu ne recevais jamais de compliment, les hommes étant beaucoup trop fier pour s'en faire entre eux. Alors, avec l'alcool qui se diffusais encore un peu plus dans ton organisme, tu te mis à rougir sans raison ... Comme un ado attardé, et pourtant, tu t’énerves. Ce regard qu'elle jette sur ton corps, tu te sens tellement vulnérable alors que la douleur irradie encore dans ton corps.
« Tu ne devrais pas ... »
Te courir après, te trouver beau, te considérer même comme un humain.
Tu boudais maintenant, lorsqu'elle s’éloignait, ta tête tournant un plus, au moins avec son attitude et l’ivresse, tu te changeais les idées, détournant ton attention de la plaie.
Elle rit, contredisant tes idées de vengeance.
Te connaissant ? Est ce qu'elle te connaissais ? Est ce qu'elle connaissais cette partie de toi que tu semblait même vouloir cacher à toi-même ?
Tu passes ton bras sur ton front, grimaçant toujours ... Oui parlé étais une bonne idée.
« Tu n'imagines pas ... Il m'a supplié de l'achever, il y avait du sang partout ... Je vais devoir laver mon imper »
Celui que tu avais jeté en boule dans un coin.
Tu lui juras de ne pas bouger, et c'est ce que tu fis.
La mâchoire serrée, une larme au coin de l’œil alors qu'elle passait l'aiguille au travers de ta peau, tu ne bougeais pas, tu ne disais même rien, l'alcool fonctionnait parfaitement, tu avais mal évidemment, mais tu te sentais flotté aussi.
Les minutes t'avaient semblé être des heures un silence de mort, c’était installé alors que la belle faisait de son mieux, plantant cette peau flétrie a plusieurs reprise, resserrant la plaie pour la refermer. Tu ne te permettais même pas de gémir, te contentant de crisper le visage, de serrer les poings. C'était douloureux.
Lorsque la tâche fut accomplie, elle releva le visage vers toi, tu fixais juste le plafond, le visage fermé, embrumé.
Tu tournes la tête vers elle
« Je n'ai pas l'air d’être mort ? »
Tu étais doux toi aussi, calme, plus calme que les minutes précédentes.
Tu ne voulais pas la remercier, sans vraiment savoir pourquoi, tu avais un blocage, est ce que tu aurais dû remercier de DR yang lui aussi ?

Elle ne savait elle même pas pourquoi elle se préoccupait autant de son sort. Elle avait toujours vécu en ne se préoccupant que de sa propre personne. C'était elle et son intérêt avant tout le reste. Les autres elle leur marchait dessus et leur cracher au visage si ça lui permettait de survivre. Alors pourquoi ? Pourquoi accordait elle de l'importance à quelqu'un d'autre que sa sœur ? Était ce simplement parce qu'elle ne l'avait pas encore obtenu ? Qu'elle n'avait pas encore pu déclarer à voix haute sa victoire ? C'est ce qu'elle aimait penser pour ne pas avoir à réfléchir à un problème qui lui paraissait bien plus effrayant à affronter que les monstres qui peuplaient à présent leur terres. Pas d'attache voilà son mot d'ordre, pas de sentiment, pas de contrainte en se liant à qui que soit, ainsi elle gardait à jamais sa si précieuse liberté. Oui, voilà sa réponse, il n'avait pas le droit de crever avant qu'elle n'ait gagné leur paris. Elle allait le faire sien et avant cet accomplissement la mort n'était pas une option pour lui. Elle en avait décidé ainsi. Son avis elle en avait pas besoin. Alors oui elle s'était emportée et avait emprisonné son visage sous le coup de la pulsion. Elle avait pu lire la surprise dans son regard. Elle même s'était surprise. Elle resta silencieuse face à sa réponse avant de lui dire d'un sourire charmeur "Et toi sache que je te laisserais pas crever avant de t'avoir obtenu" après il était libre de faire tout ce qu'il voulait. Elle s'en foutait, sa fierté de femme aurait été restaurée, voilà tout ce qui comptait à ses yeux.
Alors qu'elle lui fait clairement comprendre qu'elle ne court jamais devant n'importe qui, elle le voit rougir comme jamais, gêné au possible alors que son regard parcours tout son corps. Elle sourit, ne pouvant s'empêcher de le trouver mignon ainsi. Aujourd'hui elle n'arrêtait pas de découvrir de nouvelles expressions de Jae in bien loin de son habituel poker face, ce soir il était vulnérable et bourré. Une vision à laquelle elle aimait penser avoir été à jamais la seule spectatrice. C'est ensuite à son tour de lui répondre froidement "Et toi t'as aucun droit de me dire ce que je dois faire" elle avait horreur qu'on lui dicte sa conduite et plus d'une fois ca lui avait bien causé des problèmes dans le clan, alors elle avait du apprendre à taire ses pensées la plupart du temps.
Elle l'ecoutait mentionner le sort du pauvre gars qui l'avait blessé. Plus d'une femme aurait sans doute sourcillé ou pris peur face à ses révélation mais ce n'était pas son cas. Elle avait grandi dans ce monde violent, en avait vu toute la noirceur et la peine. Elle en venait presque à légèrement sourire en imaginant la scène. Elle ria légèrement à la remarque sur l'imper avant de lui dire le plus naturellement du monde "Je t'avoues que l'imaginer vu les taches de sang n'est pas très dur, mais montre moi quand même la prochaine fois ~" Elle était complètement fucked up comme ce monde, aussi ténébreuse et vil que lui.
Pendant son traitement Jae In resta bien sage et elle concentrée comme jamais alors qu'elle effectuait minutieusement les mêmes gestes inlassablement faisant danser son aiguille et son fil à travers la peau meurtrie de Jae In. Une fois son travail terminé elle avait enfin libérée sa crinière ébène alors qu'elle s'était calmement installée sur son patient pour checker son état. Le ton de Jae In était doux lui aussi. Ahreum l'observa longuement après sa réponse, regardant les possible réactions de son corps. Son visage restait pâle mais les spasmes s'était légèrement calmés c'était déjà ça. Amusée elle lui sourit avant de lui répondre "si un peu je t'avoue, tu restes blanc comme un linge ~" il avait perdu bien trop de sang il faut dire. Rapidement elle se releva libérant son torse avant de poser son front contre le sien pour mieux checker sa température. Concentré elle ne profitait même pas de ma situation pour une fois, c'était bien dommage d'ailleurs, elle allait certainement s'en mordre les doigts plus tard. Après plusieurs secondes elle le libéra. Il était chaud et sa température allait sûrement encore augmenter vu l'opération qu'il venait de subir, la fièvre ayant tendance a être toujours plus forte pendant la nuit. "Tu risques d'avoir de la fièvre ce soir, t'as de quoi te soigner ici ? Et de quoi manger un peu ?" sa chambre était si vide et épurer qu'elle en doutait presque. Mais avec sa précédente révélation de cette brûlure marquant au fer rouge sa peau, elle finissait par enfin comprendre le choix de cette décoration minimaliste. Prise dans ses pensées elle finit par ne pas vraiment lui laisser le temps de répondre alors qu'elle se redressa "Laisse tomber je vais aller chercher des trucs dans la chambre à Madoka, je reviens bouge pas" elle se défit doucement du lit pour partir en direction de la pète pour rejoindre les quartiers de sa sœur, du moins c'était ça le plan.    

La belle se rebellait encore, indomptable, isolante, bornée. Avoir de t'avoir obtenu ? N’était-elle pas un peu trop prétentieuse ? Tu jurais envers et contre tous que toi, tu ne voulais pas d'elle, tu ne voulais pas ses folies, de ses délires, de ses lubies. Et pourtant, vulnérable, saoul, tu te surprenais à te dire que peut être que tant qu'elle continuerais a te chercher comme ça, ce serait une raison valable, en plus de tes ambitions de vengeance, de rester en vie. Pour te battre avec elle
Tu n'es qu'une couche de douleur et de colère recouvrant un tas de non-dits et de refus... Tu n'es pas toi même Jae In ... Jamais, tu ne te le permets pas. Tu dois être fort et c'est pour cette raison que tu agis toujours dans le rejet de tout et dans la haine.
Tu n'avais aucun droit de lui dire ce qu'elle devait faire, et pourtant, tu passais ton temps à lui donner des ordres qu'elle ne respectait jamais, la plupart des autres membres de ce clan avait tendance à t’obéir sans soumission juste grâce à ta proximité avec le capitaine ... Mais pas elle. Tu ne cherchais pourtant jamais à dominer qui que ce soit.
Elle ne semble pas effrayée par ton aveu concernant le sort de ta victime, après tout, elle aussi avait du être confronté a la mort a de nombreuse reprise, tu ne trouvais étrangement pas cela triste du tout, n’étant pas réellement capable de ressentir la moindre compassion, tu ne voulais pas la plaindre, c'est toi qui passais ton temps à te plaindre.
Tu ne trouvais même pas le courage de t’énerver alors qu'elle émettait l'idée de te voir tuer des gens, trop honnête, l’alcool enlève toujours tout les filtres, et donc tu allais dire quelque chose que tu regretterais sûrement demain.
« J'ai peur que tu puisses remarquer que j'aime ça si tu me voyais »
Toi-même, tu refusais pourtant de l'admettre, mais au fond, tu t'en doutais, tu avais peut-être peur de te rendre compte toi-même que tu aimes ça.

Une fois les soins terminés, ton visage se tourne vers elle, fatigué, faible.
Elle soutient le fait que tu a l'air mort, tu soupires, tu ne penses à rien, tout semble flou dans ta tête, tout tourne.
D'un coup , elle pause son front sur le tien , se contacte n’étais pas désagréable , mais carrément pas habituelle ton cœur se mit à battre un peu plus alors qu'il avait semblé se calmer. Tu fronces les sourcils contrarié, ne disant rien.
De la fièvre ? À manger ? Pas vraiment. Tu hoches la tête pour dire non, tu te sentais étrangement partir, de fatigue, de douleur.
Et alors qu'elle parlait de s'en aller, elle se levait au fur et à mesure que ses mots sortaient de sa bouche, et vif, dans un réflexe que tu ne comprends pas toi-même, tu l'attrapes par la main, dans un élan de faiblesse, tu acceptais d’être ainsi devant elle, seulement elle. Et quand bien même elle s'en servirait contre toi plus tard, tu étais bien trop ivre que pour déjà anticiper ce genre de chose.
« Reste... »
Tu plonges ton regard dans le siens, le visage légèrement crispé par la douleur que tu venais de t'infliger. Tu la lâches d'un coup, comme si tu venais de te brûler toi-même de ce contact.
« Reste ... Tu iras plus tard non ? »
Ta voix étais faible, calme, l'endorphine que ton corps avait secrété en plus de l'alcool et le fait que l’adrénaline redessinait, tu étais totalement à l'ouest ... Où peut être au contraire allais-tu droit au but ?
Tu respires un grand coup, les yeux se fermant parfois, tu les gardais bien ouvert.
« Tu verras de toi-même si j'ai de la fièvre »
Sous-entendu ... Elle resterait longtemps.