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[FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller…
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Park Yeonwoo
Park Yeonwoo
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Force (1) ~ Perception (4) ~ Endurance (4) ~ Charisme (5)
Intelligence (7) ~ Agilité (8) ~ Chance (2)

"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi

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Ra On
Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.

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Yeonwoo
Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.


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Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.


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ϟ HUN ✭

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I’ve never forgotten about you even for a single day
In this life, next life
Even if I can meet you I tear up because of you
Even if the sad fate’s shadow covers me
I can’t get rid of myself who loved you ♫

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I miss you, I miss you so much, I can’t ever forget you
My tears, my heart is calling you
I love you, I love you so much, I can’t ever let you go
I’m lost behind you
So I’m only crying My Love ♫


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My One and Only You
If only you can see
my frozen heart someday
Like a miracle, like a dream
I hope you will be there,
when I dreamed of you
Eventually, in the end,
I hope we will become each other's desperate wish


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I Believe ღ

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MessageSujet: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyDim 23 Juil - 0:19

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
Les yeux vers un ciel que je ne peux qu’imaginer, dessiné selon mes souvenirs d’antan, je contemple l’obscurité de la nuit. Seule l’heure sur la pendule nous permet de savoir s’il fait nuit ou jour en-dehors de l’abri. Le sommeil se refusant à moi, j’étouffe. Assise, recroquevillée sur mon lit, je n’entends que les murmures de la respiration de Ji Wook endormi. J’attends chaque nouvelle mission d’expédition avec impatience. Ce ne sera pas pour demain. Je ferme les yeux et essaye de me remémorer le doux éclat de la lune, caressée par le voile des nuages. Une sensation humide perle au coin de mes cils, et puis roule. D’un revers de la main, j’essuie cette larme. Je ne devais pas pleurer. Je ne voulais pas pleurer. La goutte salée s’étale sur le dos de ma main, exceptionnellement dénudée, ma marque exhibée à l’abri des regards. Sauf du mien. A nouveau, les souvenirs se rappellent à ma mémoire, ceux que je dois enfouir, cacher. Comme si je devrais en avoir honte. Pourtant, je me sens aussi attachée à mes années auprès des membres de l’abri qu’au sein de la Main Rouge. Un soupir, mes iris fixent ma main. Je me rappelle d’un temps où ma chair n’avait pas encore été ainsi meurtrie, mes douze ans approchant…

« Aish… » Grimace aux traits, je grinçais des dents passant mes doigts fins dans ma chevelure. Petite poupée que j’étais, mes aînées féminines manifestaient souvent le désir de me couver, de m’aider à conserver ma beauté douce et angélique. Ainsi, même sous mes petits doigts écorchés de quelques coupures, je pouvais sentir le touché presque soyeux de ma chevelure. Si je n’aimais pas être considérée comme un petit être fragile, je n’en savais pas moins profiter de certains avantages. J’étais une enfant qui n’avait jamais eu que des mères et des sœurs du substitution. A croire que les égards maternels étaient bel et bien inscrits dans les instincts de certaines femmes. Malgré la disparition de cette famille que je n’eus connu assez pour en conserver de réels souvenirs, il semblerait bien que le chemin de ma vie n’était si à plaindre. Je ne le faisais pas en tout cas ! Et puis, tout était une question de savoir s’y prendre aussi. Qui pouvait résister à mon joli minois, au rayonnement de mon sourire, à mes iris pétillants comme ils se reflétaient à la surface des miroirs, et au timbre mélodieux de ma voix comme nombre plébiscitait ? Même au sein de la Main Rouge, ils avaient beau jouer les durs, j’étais parfaitement consciente d’en avoir fait fléchir certains ! Sans parler de ceux qui se laissaient charmer en cachette par ma narration. Quant aux plus coriaces, s’ils ne m’aimaient pas encore, je finirais par atteindre leurs cœurs de pierre ! N’étais-je pas Park Ra On ? Au fond, Dong Ho lui-même devait m’apprécier. Après tout, si j’étais là, c’était bien par sa faute ! Peut-être que je ne lui en voulais plus. Peut-être même qu’en vérité, je lui étais presque reconnaissante car en intégrant la Main Rouge, j’avais pu rencontrer Hwon… Mais, je n’allais certainement pas l’avouer ouvertement ! D’autant plus que momentanément, la douleur sur le côté de mon crâne ne me prédisposait guère à des pensées sympathiques à l’intention de notre leader. Je ne l’avais pas esquivé celle-ci ! Un jour, j’y arriverai ! Un jour, je parviendrai à passer entre tous ses coups ! Assise sur mon promontoire, je croisais les bras devant moi. Un long soupir aussi contrarié que déterminé se fraya un chemin être mes lèvres boudeuses. « Vieux schnock sans humour et ingrat ! » pestais-je pour moi-même. Oui, le terme de vieux lui allait parfaitement bien ! Et cela serait que d’autant plus visible s’il m’en mettait une tatane à chaque fois que j’ai la bonté de lui ôter ses cheveux blancs apparents sur son cuir chevelu ! Certes, je me doutais un peu, voire beaucoup de sa réaction, j’ai juste mal anticipé le côté duquel viendrait le coup. Voilà, résultat, grâce à lui, j’étais de mauvaise humeur maintenant ! Je n’avais certainement pas envie d’apporter ma contribution à la vie du clan pour le moment.

Depuis mon discret perchoir, je cherchais des yeux une occupation à ma convenance. Une silhouette capta alors mon attention. « Hwon… » Son prénom m’échappa dans un murmure tandis que les battements de mon cœur s’accélèrent. Cependant, s’il avait bien une personne que je devais présentement esquivé, c’était bien lui. Il risquait de comprendre que j’avais encore été battu par notre leader. J’aurais beau lui dire que ce n’était qu’une vulgaire claque – disons que j’ai connu bien pire -, je pouvais deviner les pensées désapprobatrices, voire révoltées qui traverseraient son esprit, sans qu’il ne les exprime. Il pouvait paraître parfait robot insensible aux yeux des autres, moi, je le savais différent. Alors, pour lui épargner une vaine contrariété comme je lui en imposais déjà que trop, je me descendis de mon support et me glissai dans l’ombre. Je devais trouver cachette où il ne me trouverait, ou il n’oserait venir me chercher… Ton atelier ! Nul ne se plaisait à aller trainer par là-bas. On me disait fêlée. Je me qualifiais de courageuse. Et d’insoumise aussi. Du moment où je ne dérangeais plus en un lieu, ou ma présence n’était plus rejetée, je le jugeais en conséquence soudainement bien moins intéressant la plupart du temps. Capricieuse ? Oui, c’était un terme qui m’était souvent attribué également.

A l’approche de mon but, le nuage sur ma journée s’annonçant mauvaise se dissipa ! Discrète comme une petite souris, je t’aperçus de dos, équipé de ton matériel d’expédition. Serait-ce mon jour de chance ? La lumière de l’enthousiasme s’épanouit derechef sur mon visage tandis qu’un sourire s’étirait sur mes lèvres. Je sentis mon sang s’agrémenter d’une pointe de sucre dans mes veines sous l’effet de la jubilation grimpante. La flamme de la confiance brûlait en moi ! Je le sentais, cette fois, c’était la bonne ! D’accord, j’étais tout aussi assurée au moins les cinq dernières fois où j’ai tenté de te suivre alors que tu partais t’aventurer à l’extérieur. Moi aussi je voulais voir le monde par-delà les murs de la prison qui pour le coup, en était une tout autant au sens propre que figuré. Revoir les paysages que j’avais pu connaitre auprès des veilleurs… D’un revers de la main, je chassais vite ses pensées. La nostalgie serait pour un autre jour ! Pas le temps de m’encombrer l’esprit, inutilement en plus ! Je filais alors. J’entamai ma filature, bénissant la petitesse de mes pieds qui parvenaient à se poser délicatement même sur les sols encombrés, escarpés…etc. Je pus te suivre tout d’abord au-delà de l’enceinte de la prison. Une première victoire ! Mais ce cap ne représentait pas encore une exclusivité. Je devais continuer à me montrer vigilante. Hors de question d’échouer si près du but ! Sans doute mon avantage fut que tu ne m’avais point vu rôder autour de toi avant ton départ. Tu ne me soupçonnais probablement pas. Sur les traces des tiens, mes pas me portèrent de plus en plus loin. Un frisson parcourut mon échine. Nous nous étions finalement éloignés bien plus que je n’y étais jamais parvenue auparavant. Un mélange d’excitation et d’angoisse s’immisçait de plus en plus en moi. Quel genre de créatures risquions-nous de rencontrer par ici ? Je tâchais de me remémorer les enseignements qui m’avaient été dispensés. Je n’avais pas peur, non ! Mais plus nous avancions, et plus, je commençais à me sentir quelque peu vulnérable. Depuis ma cachette de fortune, j’observais ta silhouette qui venait de se figer. Aurais-tu repéré une menace en approche ? Ou était-ce moi ? Ou était-ce les deux ? Préférai-je être attrapée une goule ou par toi ?

Un bruissement dans mon dos me fit soudainement tressaillir. Mes muscles se raidissant, l’appui de mon pied sur la caillasse jonchant le sol se fléchit. Emportée, je glissai et dans un gémissement de surprise, je te révélai ma présence et ma position… Grillée, je n’eus plus d’autre choix que de feindre une innocence que tu ne goberais pas un seul instant mais bon, je gardais foi en la force de la mignonnerie. « Coucou, Kyung Hong Oppa », souriais-je en t’adressant un petit signe de main. « Belle journée pour partir en expédition, n’est-ce pas ? » Avoir l’air normale, normale et détachée comme si ma présence était justifiée… Malgré mon sourire, mes traits se contractaient un peu. Quitte à en prendre, j’espèrerai que tu frapperais du côté opposé à Dong Ho…

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Seo Kyung Hong
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MessageSujet: Re: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyMar 1 Aoû - 0:07

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
Encore un réveil mouvementé... encore un. Je sentais le sol bouger sous mes pieds, j'entendais cette foutu ampoule grésiller, sa lumière faiblissent à mesure des secousses. Encore. Puis j'ouvrais les yeux, haletant et en sueur. Bordel! Quand est-ce que ces visions du passé disparaîtront? J'étais en colère. Je détestais être tiré du lit par ces cauchemars incessants! Qui aimait cela de toute façon? N'était-ce pas à cause de ces derniers que Ren lui-même n'arrivait plus à dormir? Au moins lui, lorsqu'il était endormis, plus rien ne le réveillé... à l'exception des jeunes recrues ou de l'odeur de café chaud. D'un côté, je l'enviais.
Ce fut donc de mauvaise humeur que je me dirigeais à l'atelier pour revoir mes travaux de la veilles. Depuis peu, j'avais enfin pu construire un vélo qui générait de l’électricité! C'était un projet fastidieux qui m'avait prit plusieurs années à réaliser car c'était bien beau d'avoir presque toutes les pièces mais sans électricité pour chauffer le fer à souder... je ne pouvais pas aller bien loin. C'était d'ailleurs pour cette raison que la Main Rouge avait commencé la plantation de patate, après une suggestion faite à notre Boss. Il avait d'ailleurs donné son approbation très rapidement! Maintenant que j'avais assez de pomme de terre pour souder les derniers éléments, il me fallait des réserves d'étain. Une chose rare de nos jours! J'avais tout de même attendu la fin du déjeuner pour partir, mon sac de rando et ma tente Quechua sur le dos. Je ne savais pas combien de jour cela allait me prendre pour en trouver. Avec ma chance extraordinaire, je craignais m'absenter plusieurs jours ce qui expliquait la boite de flageolet dans mon sac à dos à mon talkie-walkie, en cas de problème.
D'un pas décidé, je m'éloignais du quartier général de la Main Rouge sans me soucier d'être suivi ou non. Ce fut qu'à partir d'un moment où j'entendis comme le miaulement d'un chaton que je m'arrêtais net. Il y avait du mouvement derrière moi. L'air perplexe, je me tournais, mon arme en joue. Mes yeux écarquillaient à la vue du chaton furtif qui avait emboîté mon pas. Un grognement d'énervement passa mes lèvres alors que je fis rencontrer le revers de mon arme à la joue droite de l'animal sans défense. "Qu'est-ce que tu fous ici?!" Grognais-je à nouveau. Je fronçais les sourcils plus qu'à mon habitude. Le chaton s'appelait Ra On, c'était une petite que Dong Ho avait arraché aux griffes des Veilleurs. Depuis, elle était devenue une de nos protégée sur ordre du chef. Je soupirai, regardant les alentours. Pas de chance, cette fois-ci, elle m'avait suivi plus loin qu'à son habitude, la ramener signifiait me retarder dans ma tâche et on ne pouvait pas se le permettre. "On est trop loin pour que je te ramène, j'espère que t'en es consciente." Concluais-je de ma voix caverneuse. Je lui tournais le dos sans me soucier de si je lui avais fait mal ou non, le tout pour continuer ma route en espérant que cette charge supplémentaire me suive sans faire d'histoire.

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MessageSujet: Re: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyMer 2 Aoû - 13:15

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
Portrait figé, mes zygomatiques se raidirent, gravant un sourire contracté sur mon visage. Mes muscles refusaient d’obéir à mon cerveau leur dictant de faire profil bas. D’ailleurs, mes yeux aux paupières papillonnantes ne se firent plus disciplinées puisque persistant à rencontrer ton regard et à le soutenir. L’appréhension m’emplissait malgré une fausse assurance de façade. Mon corps se préparait déjà la encaisser les élans de la douleur. Même les prunelles larmoyantes d’un animal sans défense ne saurait trouver grâce face à ta dureté. Tétanisée, à terre, je fus frappée par ta foudre. Fourbe sans cœur, ce ne fut pas le contact chaud de ta paume qui vint percuter ma joue mais le froid implacable du revers de ton arme. Sous la force de l’impact, je ployai, bouclier de mes bras rencontrant la surface rugueuse de la terre. Un gémissement plaintif s’arracha à ma gorge dans ma chute.  Les mèches de mes cheveux, appelées par la gravité entourèrent mon visage. Rideau sombre pour masquer les pleurs en coulisses.  De toutes mes forces, je contractai chaque muscle de mon visage afin qu’ils forment barrage au torrent de larmes qui grondait à la lisière de mes yeux. Hors de question ! Je me refusai de pleurer. D’une main, mes ongles griffèrent la terre poreuse. Tremblements nerveux remontant le long de mon bras, parcourant mon échine, non, je n’éprouvais  nulle peur. Seulement de la fureur, celle de l’humiliation. Celle de la haine envers la cruauté et la violence gratuite.  Un gout de fer dans ma bouche, du bout de mon doigt, j’essuyai la tache de sang s’épandant sur ma lèvre inférieure, sève de mes gencives, victimes à déplorer de cette violence. Tempérant mes ardeurs, j’entamai de me redresser en contournant mes propres élans néfastes à ma façon. Effleurant ma joue châtiée de la paume de ma main, je te jetai un regard aussi ferme qu’intense, mais y faisais-tu seulement attention ? « Ce que je fais là ? De l’aqua-poney évidemment… »  grommelai-je pour moi-même d’une voix inaudible difficilement articulée de mâchoire endolorie. A question bête, réponse bête ! Soit tu le savais pertinemment, soit tu subissais le joug d’un égo mal placé refusant de reconnaitre que tel un bleu – pour ne pas dire un explorateur – tu m’avais laissé te pister tout ce temps sans t’en rendre compte. Pourtant, tu aurais eu tort de te blâmer, qui pouvais-tu si je disposais de ce qu’on appelle le talent ?  Si ce fut ton geste qui m’avait rembrunie, ce furent aussi tes mots qui me redonnèrent le sourire tandis que tu te hâtais de me tourner le dos.  Petit rictus facétieux qui pointait au coin de mes lèvres, je me relevai ensuite, époussetant mes vêtements poussiéreux. Cette petite promenade nous avait déjà conduit si loin que tu ne pouvais plus me renvoyer au camp ? « Arf… C’est embêtant… »  Une main passé dans mes cheveux, mèche glissée derrière mon Oreille, comme je comprenais ton embarras. Ne feignais-je d’ailleurs pas à merveille de le partager ? Sans perdre une seconde de plus, je m’empressai de t’emboiter le pas, rattrapant la distance nous séparant de mes petites jambes aussi légères que rapides. Halo de lumière m’enveloppant, de ma grâce je bénis ton bras en l’entourant de mes petits doigts délicats et précieux. « Ça veut dire que je n’ai pas d’autre choix que de t’accompagner ! »  m’exclamai-je, sans plus me cacher de mon engouement. Après tout, tu devais bien t’en douter que tel était mon but ? Tout idiot que ton comportement laissait parfois paraître, n’incarnais-tu pas le cerveau de notre clan ?  Prudence dictée par mon instinct, j’eus aussitôt relâché mon infime brise sur ton bras. Regard en coin et petite moue septique, je t’observais et te jugeais quelque peu tandis que les pas de mes pieds si menus se claquaient sur les tiens.

Ainsi, je te suivis. Fil du silence cousu sur ma bouche, je me tus. Pas pour longtemps. Massage précautionneux de la pointe de mes phalanges sur ma joue en proie aux assauts incessants de la douleur, le souffle d’une plainte marmonnée trancha le fil invisible qui scellait mes lèvres : « Aish… On ne se demande pas pourquoi on ne vous a pas surnommé la Main Morte… »  La demie mesure n’était vraiment pas votre tasse de thé !   « Yah ! Comment peux-tu frapper un aussi beau visage ? »  Que mes jambes soient  flagellées à sang, qu’on me prive de  nourrir – quand je ne décidais pas d’entamer moi-même une telle forme de résistance – qu’on m’enferme, m’enchaine, les yeux bandés… mon courage et ma détermination se forgeaient au gré des épreuves ! Mais, porter atteinte à mon visage, je le tolérai beaucoup plus difficilement ! « Je vais encore avoir un hématome ! Et si je finissais par être vraiment défigurée à force d’être boursoufflée ? »  J’accordai que le bleu puisse être une jolie couleur mais s’il me sciait au teint, en revanche, il n’avait pas pour vocation à le qualifier !  Pire encore, la déformation de mon minois pourrait finir par devenir permanente à force de répétition ! Peut-être les hamsters en photographie dans un livre que j’avais pu parcourir un jour possédaient-ils une frimousse adorable mais là encore, je n’aspirai pas devenir l’un des leurs ! « Et si je n’étais plus assez belle pour être aimée, hein ! Vous devrez en endossez la responsabilité ! »  La raison des regards si contrariés de Hwon lorsqu’il se rendait compte que j’avais encore été battu se trouvait peut-être là. Sans doute n’étais-je plus qu’un reflet dévastée, enlaidie à la surface de ses yeux. Vague dépit qui se tissa autour de mon cœur lorsque j’eus soudain le pressentiment d’une ombre prête à s’abattre sur moi : « AH et ne recommence pas ! »  Par réflexe, je levai les bras pour parer un nouveau coup éventuel de ta part. Puis, une fois la menace semblant s’être estompée, je les abaissais. Un soupir, je repris avec mon éloquence si assurée que parfois quelque peu insolente malgré moi – ou pas : « Si je parle trop, il existe d’autre moyen pour me demander de me taire ! Il suffit de dire les mots magiques : s’il-te-plait… »  J’esquivai, répondant à l’alerte envoyée par mon instinct me dictant de prendre garde à ta faible tolérance et prédisposition presque inexistante à la patience, de mon point de vue. M’épargnant une autre preuve de ton affection brutale, je me décalai furtivement et pris du recul.   « Aish, quel rustre… »  sifflai-je entre mes deux accompagné d’un mouvement de tête désapprobateur. Tu ne serais jamais heureux si tu continuais à te comporter de la sorte avec les gens qui t’entourent. Il fallait quelqu’un pour t’aider à y remédier. Quelle chance de m’avoir rencontrée ! Car quoi qu’il advenait que conservait espoir et optimisme ! Je me ragaillardis d’ailleurs, inspirant une bonne bouffée d’air pour te rattraper ensuite derechef : « Dis, Kyung Hong Oppa ! Où on va ? Chercher quoi ? Si je trouve un petit animal, je peux l’adopter ? »  

Te souviens-tu encore comme je pouvais être bavarde lorsque j’étais de bonne humeur et impatiente ? Je jubilai tellement de t’accompagner en expédition ce jour-là…


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MessageSujet: Re: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyVen 18 Aoû - 20:40

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
J'avais reprit ma route sans me soucier de si le fourbe chaton qu'était Ra On avait emboîté le pas. Je me doutais cela dit qu'elle avait commencé à me suivre. Je la savais téméraire mais pas au point de rester seule sur des terres hostiles, infestées de monstre en tout genre. Même si les goules ne se reproduisaient pas, pour les autres bestioles, j'en doutais, ces dernières étant de plus en plus présentent sur nos terres.
Je ne prêtais guère attention à la gamine, entendant tout de même ses pas derrière moi. Maintenant que je l'avais repéré, je me maudissais de ne pas l'avoir entendu plus tôt, pestant intérieurement contre moi-même. Ça m'apprendra à être dans ma bulle, à penser à mon plan de mission déjà préparé bien qu'imparfait. Par chance, il ne s'agissait que de ce petit moustique et pas d'une menace plus grande. Je me haïssais tout de même d'avoir laissé une gamine haute comme trois pommes me pister avec autant d'aisance, venant même à me questionner sur l'efficacité de ma garde. Était-ce moi qui avait un problème? Ou elle qui, échec après échec avait travaillé sur la fluidité et la légèreté de ses pas? Je préférais me dire qu'elle était devenue douée, félicitant l'éducation qu'on avait tous donné à la petite plutôt que de me dire que j'étais défaillant dans un domaine.
En sentant sa main, je m'arrêtais un instant, regardant cette petite chose fragile au regard aussi attendrissant que malicieux me lancer sa fausse déception. Décidant de ne pas relever, je repris ma route, me disant que la mascotte officieuse du clan suivrait probablement. Exprès, je me mettais même à faire de grande et rapide enjambées. Je l'entendais déjà me hurler dessus. C'est que ce petit être était téméraire! Elle n'était pas notre... chose... pour rien. D'ailleurs, cette chose se faisait bien bruyante, monopolisant le temps de parole. Je venais même à me demander si la petite n'allait pas finir par mourir de déshydratation à force de parler, parler, parler. Un soupire d'agacement passait mes lèvres, priant une force suprême quelconque et probablement inexistante de la faire taire... ou au moins que quelqu'un vienne m’indiquer le bouton d'arrêt de notre Chose. Si Dong Ho lui-même ne l'avait pas trouvé, c'était qu'il ne devait pas en exister -pour notre plus grand malheur-. La marque supplémentaire que j'avais relevé sur sa peau de porcelaine en était probablement le témoin. Encore une fois, elle avait probablement voulu bafouer l'ordre et quelqu'un -probablement notre Boss adoré- l'avait remise à sa place de la façon la plus efficace qui soit. Ce n'était hélas pas des coups qui allaient l'arrêter. La preuve, elle avait fugué pour me suivre et ma punition avait été de la supporter jusqu'à ce que je trouve de l'étain pour mon vélo électrique.
J'essayais de supporter le boucan qu'elle faisait. Des plaintes, encore... je levais les yeux au ciel, préférant ne rien répondre. Échanger des mots avec des humains n'était pas ma spécialité. Je détestais prendre la parole, surtout lorsque j'estimais ce genre de dialogue ennuyeux et inintéressante. Mon silence était bien connu. Je ne faisais pas preuve de mutisme, j'étais seulement un très mauvais orateur. Parler pour combler un silence ne serait jamais dans mes cordes. Je préférais une ambiance silencieuse et faire des choses utiles plutôt que de dépenser inutilement mon énergie à faire en sorte que ceux autour de moi se sentent bien. Je m'arrêtais pourtant pour lui lancer un regard noir. La commissure droite de ma lèvre s'étira pourtant, amusé par ses mots. C'est vrai qu'un chaton sans son pouvoir d'attendrir les autres n'avait plus aucune utilité pourtant, je savais qu'un jour ce jour arriverai. Ra On ne pouvait pas rester éternellement une petite fille. Un jour, elle grandira et peut être qu'elle ne sera plus l'être aussi mignon que la Main Rouge connaissait. Elle deviendra peut être une jeune femme très laide, ce qui sera fort dommage pour elle, elle qui semblait se conforter dans l'idée qu'elle était une belle plante. Je m'étais décidé à garder le silence et pourtant, ses plaintes commençaient lourdement à penser sur mes épaules. Pour la faire taire une seconde fois, je levais le bras, signe que mes nerfs étaient de plus en plus à vif. Pourtant, je ne l'abaissais pas violemment -pas encore-. Reprenant ma route, je préférais l'ignorer pour le moment, accélérant encore le pas pour être certain que si cette petite chose se faisait repérer, j'aurais quelques secondes d'avance sur des humains mal intentionnés ou des créatures pour venir la secourir. Si je ne la ramenais pas au camp en un seul morceau, j'étais certain de me faire déchiqueter par mon Boss et il en était hors de question.
A l'horizon, un bâtiment en métal se dressait, grandissant au fur et à mesure que nous avancions. Le bruit qu'elle faisait derrière moi ne me semblait pas encore avoir rameuter des créatures mais plus nous nous rapprochions de ce qui était autrefois une usine, plus je commençais à m'inquiéter sur le comité d'accueil qui pouvait nous avoir entendu. Je m'arrêtais, fronçant les sourcils, je sortais mes jumelles de mon sac pour regarder ce qui pouvait nous attendre là-bas. Je ne voyais rien de très dangereux, quelques ombres bougeaient lascivement entre les zone où la tôle était tombée suite aux bombardements. A en croire leur démarche, il devait s'agir de goule, peut être des ouvriers surpris lors de la guerre. Je faisais la moue, baissant la tête vers le moulin à parole qui m'accompagnait. Je soupirais avant de grogner. La zone était dangereuse pour une petite fille de son âge mais je n'avais pas le choix, je devais avancer dans cette mission qui me portait à cœur. Je posais un genoux à terre pour faire face à ce petit être, posant mes mains rugueuse sur ses bras pour qu'elle me regarde. J'avais l'air grave, plus qu'à mon habitude. "Ra On." Commençais-je avec ma voix à présent devenu caverneuse. Le ton que j'avais employé signifiait que le temps de la rigolade était terminé. Le fait même de prendre la parole était en soit une preuve du sérieux de la situation. "Tu vas devoir te taire maintenant. Nous allons nous rapprocher d'une zone dangereuse." Je la lâchais pour lui tendre mes jumelles. Une preuve visuelle était encore plus parlante que mille mots. Du bout du doigt, je lui indiquait l'endroit où j'avais vu les ombre bouger. J'espérais qu'une fois rentré dans la zone en ruine nous n'aurons pas à faire à une horde mais quelques goules seulement. Le temps que l'enfant regarde et se fasse une idée de la situation, je posais ma tente et mon sac à dos au sol, me tournant dos à elle. "Monte sur mon dos." Lui ordonnais-je. Si elle voulait continuer son aventure avec moi, elle n'avait pas vraiment le choix. C'était soit m'obéir, soit se cacher dans un coin et prier pour ne pas servir de quatre heure à ceux qui avaient élu domicile dans l'usine. En espérant pour elle qu'il n'y ait que des goules.

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Park Yeonwoo
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"Je continuais à te sourire. Malgré une douleur au fond de mon coeur, ce fragment de soleil sur mon visage s’avérait sincère. Et si tu entrevoyais au coin de mes yeux, la pluie perler, rappelle-toi que c’est ainsi que naissent les arc-en-ciel." #YeonKi

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Rayon de Soleil filtrant à travers les nuages, de la chaleur de son sourire elle resplendit. Impétueuse et victorieuse, elle respire la vie à plein poumons. Enfermée, sa gorge s'assèche d'un désir de liberté. Princesse intrépide, elle défie fièrement le danger. Jolie effrontée qui sous son nom de naissance a hérité de la grâce de la Joie.

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Clarté lunaire, caresse apaisante, du bout de ses doigts elle confère la douceur. Aimante, elle défend et protège ceux qui lui sont chers. Son esprit se déchire à la vue des conflits entre tous ceux auxquels elle tient. Insaisissable orpheline, elle est l'enfant de tous et de personne. File au gré du vent en quête d'un amour éperdu. Clair de lune dessiné par les nuages sous la bénédiction d'une pluie scintillante.


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Elle est le soleil qui réchauffe,
l’orage qui gronde, l’étoile qui scintille,
la lune qui éclaire dans l’obscurité.


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I’ve never forgotten about you even for a single day
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Even if I can meet you I tear up because of you
Even if the sad fate’s shadow covers me
I can’t get rid of myself who loved you ♫

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when I dreamed of you
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MessageSujet: Re: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyLun 21 Aoû - 23:59

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
On me disait pipelette, je me qualifiais plutôt de généreuse. Je te savais mal habile et peu friand en prise de paroles, alors animée par ma bonté naturelle, je t’épargnai la tâche, prenant à ma charge le monopole de la conversation. Tu devrais m’en remercier et pourtant, je doutais fortement de ta reconnaissance. Tu ne savais vraiment pas les bonnes choses de la vie. Ce que j’en savais moi ? Mon prénom signifiait la joie et je la respirais à chaque bouffée d’air emplissant mes poumons. La félicité m’était indéniablement bien plus familière qu’à toi. Avec la compagnie d’une carpe aussi loquace, il ne faudrait pas s’étonner si un jour, je venais à m’inventer des amis imaginaires grâce auxquels il me serait possible de converser. Il n’y aurait là, rien de plus étrange qu’à parler à un mur nommé Kyung Hong ! Ou alors, répondre par la positive à ma requête d’adopter un petit animal pourrait être un bon palliatif. Sauf que tu ne daignais délier ta langue, ni à mes reproches, ni à mes questions. J’aurais aimé adopter un serpent, mais tout le monde prétendait qu’ils étaient représentaient tous un danger mortel. Généralité injuste et injustifiée à mes yeux, les Veilleurs ne tenaient-ils pas le même discours au sujet de la Main Rouge ? Pourtant, je vous considérais plutôt comme des incompris. Vos méthodes et la mentalité des deux clans divergeaient indiscutablement, aboutissant à de redoutables clivages. Néanmoins, puisque je ne serais certainement jamais autorisé à ramener un serpent au sein du QG, je me tus une poignée de minute, réfléchissant au compagnon de mes désirs. Un éclair de génie pointa soudainement dans mon esprit et je repris de plus bel mon dialogue avec le vent. Je te demandais si les renards existaient encore. Si tu en avais déjà vu. Le fruit du savoir détenu dans les livres m’avait permis de découvrir ces mammifères. Séduite, je rêvais d’un voir un en chair et en os de mes propres yeux un jour. Une autre espèce ayant conquis mon cœur s’avérait être les pandas roux, cependant, les ouvrages situaient leur environnement naturel uniquement restreint à cet ancien pays dénommé Chine. Comme j’aurais aimé parcourir de telles contrées. De telles expéditions lointaines seront-elles à nouveau lointaine ? Je l’espérais. J’y participerai, et dans un avenir sans doute lointain, sur mes rétines je verrai se dessiner le rythme monotone et inlassable des vagues de l’océan. J’en ignorai la raison. Nulle explication rationnelle sans doute n’aurait pu éluder mon attraction pour cette immensité inconnue. J’avais pourtant l’impression d’y être profondément attachée, rattachée, comme l’air salé du large manquait à mes poumons. Que le murmure des vagues m’appelait. Dans une autre vie, aurais-je été sirène ? Mais à cette heure de notre sinistre réalité, le seul rocher qui pointa à l’horizon se composait de métal. Bâtiment abandonné, de mes petits yeux curieux, je te portai un regard. A défaut de tes cordes vocales, l’expression sur ton visage apporterait réponse à mes questions silencieuses. Pourtant, à ma surprise, tes iris vinrent rencontrer les miens. Un genou à terre, tu te postas face à moi. Mine interloquée, la bouche en cœur et paupières papillonnantes, l’espace d’un instant, j’attendis de comprendre ton intention. Tes mains se posèrent sur mes bras. Les muscles de mon dos se contractèrent par réflexe de défense. Je voulus, une fraction de seconde échappée à ta prise dont mon instinct redoutait la signification. La rudesse de ce que tu t’apprêtais encore à m’infliger. Mon corps réagissait, appréhendait tandis que l’assurance indomptable de mon regard s’obstinait à te fixer, quitte à te défier. Un frisson me parcourut au son de mon prénom porté par ta voix. Ce ne fut pas de la peur, non, plutôt une forme indescriptible d’enthousiasme. Les yeux pétillants, j’esquissai un nouveau sourire, aux aguets de tes consignes. Oui, si tu étais sur le point de me punir, aussi ferme que fut ton timbre de voix, tu n’aurais pas pris la peine d’articuler ses syllabes. Exceptionnellement docile, je hochais de la tête. Sur mes lèvres, le bout de mes doigts joins je déposai, rayonnante d’excitation. En proie à une insatiable curiosité, grâce aux jumelles, j’observais l’objectif de ton doigt désigné. Je remarquai les ombres. Je devinai les goules. Soupçon d’appréhension, il se manifestait davantage dans mon organisme sous forme d’une adrénaline exaltante. Je savais ces monstres aussi dangereux que révulsant. Cependant, je voulais les apercevoir. Je voulais découvrir. Je voulais apprendre. Soif de savoir qui m’avait permis d’emmagasiner nombre de connaissances pour mon jeune âge, servie par ma mémoire surentrainée.  Celle que je m’étais forgée, à dessin secret de ne jamais oublier. Oublier les visages, les êtres chers disparus, séparés… Pouvoir continuer de dessiner à l’encre invisible les traits du seul visage de ma véritable famille qu’il m’eut été permis de connaitre assez longtemps pour m’en souvenir : celui de mon père. J’abaissai les jumelles et me retournai vers toi derechef, t’accordant mon consentement formel : « D’accord ! » Je m’exprimai à voix soufflée, qui ne m’empêchait pas d’appuyer la ponctuation exclamative de mon acquiescement. Si je ne manquai pas de prôner la témérité qui brûlait en moi, je n’étais point sotte non plus. Succomber à la tentation de me confronter au danger ne signifiait pas que je désirais y laisser ma peau. Certainement pas ! J’avais le discernement suffisant pour me plier à une attitude adéquate face au péril. Parfois. Alors, doublement conciliante, je m’apprêtai à grimper sur ton dos – peut-être t’avouerai-je un jour que j’affectionnai particulièrement ce mode de locomotion et que quelques fois où tu as fait demi-tour pour me ramener au quartier général, il me fut arrivé de manigancer pour que tu me portas ainsi. Pourtant, au dernier moment, j’ôtai mes bras avant qu’il ne se noue autour de ton cou. « Mais avant ! Dis-moi ce qu’on va chercher ! » Toute victoire trop facile n’a pas de saveur, tu en conviendrais toi-même. « Si tu me donnes toutes les informations maintenant, ça évitera que je les pose une fois que nous serons là-bas et  que j’attire les goules pour tester la rapidité de tes jambes si musclées par la même occasion. » Je repris ensuite ma démarche avortée en grimpant à tes épaules et me hissant sur ton dos. « Et puis, deux paires d’yeux valent mieux qu’une ! » Léger rictus au coin des lèvres dessinant une moue septique sur mon minois, je ne pus qu’appuyer mon propos d’un argument infaillible. « Surtout quand il s’agit des tiens… » Peut-être correspondait-ce à ce que les anciens appellerait : l’hôpital qui se fout de la charité – expression dénuée de sens dans ma conception étant donné l’aspect du seul hôpital dans les parages. Certes, si mon acuité visuelle ne souffrait d’aucune défaillance, la réputation peu glorieuse de mes facultés perceptives n’était plus vraiment à faire. « Depuis ton dos, je les ouvrirai grand pour ne pas rater le moindre détail ! » Je te promettais que je serais le meilleur allié d’expédition de recherche que tu n’as jamais eu ! Tu n’auras pas à regretter de m’avoir laissé de pister aussi loin. Je serais même tenter de dire que cette inattention de ta part fut écrite de la plume du destin ! Alors, tandis qu’au gré de tes pas nous engageâmes en terrain inhospitalier, j’ouvrais grand les yeux, m’évertuant à être attentive au moindre de détails. Aujourd’hui, tu seras fier de moi !
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Seo Kyung Hong
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MessageSujet: Re: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyMer 6 Sep - 21:06

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
L'enfant enfin sur le dos, j'acceptais sa requête suite à ses arguments qui me semblaient plus que pertinent. "Je suis à la recherche d'étain. C'est un métal précieux de nos jours. Il se présente sous forme de fine tige en métal, aussi fin que du fil et est de couleur argenté ou ce que l'on appelle cuivré. On peut aussi le trouver enroulé autour d'une bobine mais j'ai peu d'espoir. J'ai pensé pouvoir en trouver dans cette usine, les ouvriers de l'ancien temps l'utilisaient beaucoup notamment pour souder, d'où son importance maintenant. Le problème étant que le lieu semble infesté de goules, je devrai donc nettoyer la zone pour nous permettre de chercher ensuite. Comprends-tu maintenant l'importance de la mission mais aussi de garder le silence?" Après mes mots, je saisissais mon sac à dos pour l'installer devant, contre-balançant le poids de l'enfant. Il ne manquerait plus qu'en plus de m'encombrer, elle me fasse perdre l'équilibre! "Passe tes jambes dans les sangles, cela me permettra d'avoir les mains libres." Lui expliquais-je enfin, joignant le geste à la parole, j'attrapais une bretelle de mon sac à dos pour la tirer, que Ra On puisse y passer la jambe et fit de même avec la seconde. Ainsi, nous serons tout deux plus à l'aise. Ce poids supplémentaire allait me ralentir et mentalement, je me préparais à ne plus envisager la fuite. Il serait pour moi impossible de courir à moins d'abandonner notre adorable chaton. Si seulement j'estimais la vie que Dong Ho m'avait offerte précieuse, je n'aurais aucun remord à le faire, mais ce n'était pas le cas. Au contraire même! J'attrapais à présent ma tente pour recouvrir -et donc cacher- l'enfant. Si l'un de nous devait se faire dévorer, ce serait moi. Ma responsabilité d'adulte me poussait à penser à la survie de la petite, bien que l'expérience pourrait être une des plus traumatisante pour l'enfant, elle représentait un potentiel avenir. Hors de question de me défiler!
Mentalement, je me préparai déjà à mourir. J'avançais doucement vers l'usine, l'air déterminé et mon arme sorti. Avant d'envisager de passer par la grande porte, je jouais la carte de la prudence. Ce n'était pas la peine de rameuter toutes les goules de l'entrepôt pour le moment! Par conséquent, je faisais le tour du bâtiment, regardant par les trous des vitres cassés lorsque j'en avais l'occasion pour déterminer le danger qui nous attendant. Au loin dans pénombre de l'usine, on pouvait distinguer des silhouettes difformes, ces derniers ayant une démarche bien particulière. Ces silhouettes ressemblaient à des âmes en peines, condamnées à airer dans le monde des vivants sans but. C'était un triste spectacle, ponctué par les grognements de ces êtres mi-vivants, mi-morts. J'avais presque pitié de ces dernières, me mordant la lèvre inférieure. Doucement, je relevais un main, tournant la tête vers le chaton que je me trimbalais sur le dos. J'interpellais silencieusement l'enfant, posant le canon de mon arme sur mes lèvres pour lui signifier de se taire pour enfin lui désigner du doigt une des forme mouvante. C'était très probablement la première fois que la petite fille voyait une goule d'aussi près ce qui m'avait fait penser que, quitte à l'amener dans des endroits mortels comme celui-ci, autant parfaire son éducation.

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Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
Des défauts, tu n’en manquais pas, tant mentalement que physiquement. A mes yeux aux goûts raffinés, tes traits paraissaient quelque peu grossiers. Ils sciaient à tes airs de primate bourru. Cependant, la robustesse de ta carrure, je reconnaissais, et ses avantages à l’instar du confort procuré par la solidité de tes épaules, je savais apprécier. Après tout, selon les récits des lointaines Croisades, les meilleurs destriers de charge ne se jugeaient pas à leur modèle svelte mais bien alors puissante morphologie. Quoique, leurs adversaires sarrasins ne se targuaient-ils pas au contraire de l’élégance résistante de leur cavalerie ? De contes en histoires, récit de voyages triomphants dans le temps, au mot « étain », quelques instants, mon attention tu perdis. Je me rappelais les lignes d’encre et les images. Dans mon esprit où légendes et réalités passées se confondaient, je remontais le temps, survolais l’immense continent. Tu te faisais à présent navire marchand. Au départ d’une petit île méditerranéenne, possession grecque probablement, tu t’apprêtais à braver les flots des mers et océans, en quête de ce métal tant et déjà convoité au temps jadis. Dans ma tête, des images, petite fille trop cultivée dans un monde déstructuré, qu’elle repeint du pinceau de son imagination. Le train de tes mots avaient continué sur les rails, manquant de peu de me laisser sur le parvis de la gare si au dernier mot, je n’avais quitté mer pour raccrocher le dernier wagon. Je ne pouvais véritablement mieux comprendre, à défaut de t’avoir écouté, mais d’un hochement de ma tête, j’acquiesçais tandis que du bout de mes doigts de fée je mimais la clôture de mes lèvres cousues d’une fermeture éclaire. Par chance, que ce soit dans les livres ou dans ton atelier – car petit chaton, partout sait se faufiler, imparable nécessité si les souris, il veut apprendre à chasser –, ma curiosité m’avait auparavant amené à savoir me représenter ce métal de tout temps recherché. Pieds à l’étrier sur mon fier destrier – quoique canasson de labour te conviendrait peut-être davantage, mais en ce jour où tu t’improvisais professeur, je me sentais l’âme clémente envers ce héros insoupçonné que tu pouvais incarner –, je m’exécutais à tes consignes. Une obéissance dont je regrettai presque aussitôt l’engagement. Impossibilité de rechigner face à ton entreprise de me recouvrir, mais comment t’être utile, ma vue sur les côtés ainsi obstruée ? La monture prit le pas, dynamique et ferme, tout empreint néanmoins de prudence. La mine boudeuse et contrariée qui de mes traits s’était emparée ne tarda à s’effacer au gré de ta cadence. L’effervescence grisante s’amplifiait peu à peu dans ma poitrine. J’en perdais à nouveau quelques instants ma concentration, et alors que tu t’étais arrêté, l’envie me prit de te chatouiller. Du bout de mon index tout discrètement pointé, je me rapprochais lentement de ton oreille, prête à la pressée répondant au caprice de te taquiner. Cependant, à ce moment-là, vers moi, tu te retournas. Aussitôt, mon geste se réprima et bien docilement ma main se reposa. Innocence inviolée, pas vue pas prise. Lèvres pincées, yeux ronds et grands ouverts, je les dirigeai sur ta main effectuant quelques signes, tout d’abord pour interpeller mon attention, puis ensuite me transmettre des messages silencieux. Vision de ton arme déposée contre ta bouche, je déglutis. Non pas d’appréhension que tu me tires dessus, mais je n’étais pas insensible à ton sérieux imposé par le réel danger de la situation. À nouveau, je me pliais à l’observation de ses créatures. Les goules… Nul ouvrage d’antan ne traitait de leur infâme visage. Entités du nouveau monde, elles peuplaient les vestiges dévastés, faisaient partie intégrante du décor, aussi connues que méconnues de tous. De véritables êtres humains, comme Kyung Hong Oppa et moi, pouvaient-ils vraiment devenir ainsi ? Se transformer en… Un frisson parcourut mon échine. Tandis que j’observais, je crus croiser le regard vide d’un de ses monstres. Instinctivement, mon corps se crispa. Je baissai les yeux en rentrant la tête dans mes épaules, m’agrippant à toi de mes petits doigts un peu plus fermement. Palpitant en perdition, un instant, mon courage m’avait abandonné, apeuré par cette proximité avec ces banshee défigurées. Je ne tardais néanmoins, secondes suivantes, à me ressaisir. Ma tête redressée, mon regard à la flamme ravivée, ma prise se fit alors déterminée. Si les battements de mon coeur ne s’apaisaient, je devais surmonter. Je devais affronter les masques même les plus immondes de la réalité. Sous mon poids, je sentie ton corps derechef se mouvoir. Tes muscles s’actionnèrent. Bientôt, l’inertie laisserait place à la vitesse. Indispensable pour toucher cible avant de le devenir. Tu donnais la charge. De mes petits yeux effrayés, j’allais assister à la mise à mort de ces êtres décérébrés. Retour impérial du la loi impitoyable : tuer ou être tué.

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Seo Kyung Hong
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MessageSujet: Re: [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… [FB] Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre, ne rien faire que prendre et s’en aller… EmptyMer 21 Fév - 22:29

Apprendre à pilier, pilier sans rien rendre,
ne rien faire que prendre et s’en aller…
La gamine était une charge non négligeable. L'avoir sur mon dos réduisait mon endurance de moitié mais je savais qu'il m'était impossible de ne pas la cacher. J'avais bien trop peur qu'elle se fasse attaquer. Mais qu'est-ce qui t'avait prit de me suivre jusqu'ici Ra On? Je poussais un long soupire alors que mentalement, j'évaluais la situation. Dans cette usine en ruine, les goules semblaient avoir élu domicile. J'en voyais une, baignée par le reflet coloré de la lumière mais j'en entendais d'autres. Je me mordais la lèvre inférieure nerveusement. Il fallait que je trouve un plan, rentrer dans ce lieu et tirer à tout va était clairement du suicide et agir sur un coup de tête de me ressemblait pas. A ce moment, je maudissais mes parents qui avaient gracieusement payé pour me dispenser des cours de sport lorsque le lycée existait encore. Mon entrainement, je me l'étais presque donné seul. Certes, j'avais eu un maître pour m'apprendre à me battre, me donner un programme d'entraînement pour muscler mon corps de lâche mais à mon goût, j'aurais été plus performant si au moins je m'étais donné la peine de suivre mes cours de sport. Hors, lorsque je vivais de façon insouciante dans un monde qui n'existe à présent plus, je ne supportais pas baigner dans ma sueur, je méprisais ceux qui couraient bêtement autour d'un stade. Je me souvenais passer mes heures dispensées dans le laboratoire de chimie du deuxième étage à étudier seul, regardant de haut ces élèves plus vieux qui pouvaient prendre du plaisir à courir sans but. Maintenant, ce monde si insouciant n'était plus. La transition entre ce nouveau monde de danger qui ne laissait pas de place aux faibles n'avait pas été aussi brutale pour moi. Une personne m'ayant connu avant aurait pu le penser mais, c'était sans compter sur la privation du luxe dans lequel j'avais grandit un an avant la Grande Guerre. Un an à connaitre les douches surveillées et chronométrées, à vivre dans le confort douteux des hôpitaux, à connaître l'isolement, les médicaments qui avaient fait de moi -à cette époque- une goule comme on en voit aujourd'hui, l'anthropophagie en moins, il en va de soi. Le plus difficile avait été la première année. Je suivais des hommes, ceux qui m'avaient libéré. Je leur devais la vie. Ils m'avaient aidé à apprivoiser le sport, à comprendre ceux que je méprisais pour enfin apprécier les mâtinés à courir dans la cours de la prison que nous occupions à présent. Grâce à eux, j'étais devenu plus fort, largement plus fort. Cependant, je n'étais pas invincible et je connaissais mon point le plus faible, ma vue. Cette dernière m'avait déjà fait défaut par le passé.
A ce moment, en dehors de cette usine, j'essayais de passer inaperçu ce qui n'était pas chose aisée. En effet, je n'étais pas connu pour être l'homme le plus délicat, aux pas les plus légers et avec mon poids supplémentaire, il m'était difficile de tenter de repousser mes limites. Cependant, j'essayais, du mieux que je pouvais. Hélas, les bruits de mes pas ne faisaient qu'alerter les goules qui devenaient de plus en plus bruyantes. Pourtant, j'arrivais à me dissimuler, tentant de donner à ces êtres qui autrefois étaient humains l'angoisse similaire à un anatidaephobe. Une fois dans l'usine, je me cachais temps bien que mal. Ce fut dans un cubilot que je décidais d'abandonner l'enfant. "Descend." Lui ordonnais-je avant de fermer la porte du four et foncer tête baissée. Mon pistolet à la main, je tirai sur un la goule que j'avais repéré en premier, alertant les autres. Dans toute l'usine, on pouvait à présent entendre la glossolalie inquiétante de ces créatures. Je me déchaînais comme un animal sauvage pour survivre. Si je devais passer la porte des vivants, ils la passeraient avec moi. Tel un furie, j'hurlais à la mort pour me donner du courage, rentant dans une rage, celle qui me permettrait probablement de survivre un jour de plus. Les coups de feu raisonnaient à présent dans l'usine jusqu'à ce que mon arme soit totalement déchargée. Là, je prenais tout ce qu'il me tombait sous la main, frappant les crânes de ces êtres mi-mort mi-humain pour enfin tenter de leur faire atteindre une sorte d'épectase. N'était-ce point ainsi que l'homme se rapprochait de leur dieu? Si tant est que la mort puisse les délivrer de leur purgatoire.
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