Tes douces mains se posèrent sur ses épaules alors que les mains encore chaude de ton boss se posèrent sur tes hanches. Il n'était pas contre pour une deuxième fois, mais plus tard. Il faut dire le beau trentenaire avait eut une journée épuisante et il avait besoin de repos pour recharger ses batteries. Tes yeux glissèrent doucement sur ce corps nu dont les petites entailles couvrant son corps s'étaient ouvertes tâchant les draps de quelques traces rouges. Tu observas les petites blessures et tu te défis de son emprise pour prendre ton matériel de soin pour revenir à lui à genoux sur le matelas. « Ma position au sein du clan... ? » Tu le regardas brièvement et puis tu repris les soins que tu avais abandonné en cours de chemin tout en lui répondant réellement. À l'aide d'un coton tige, tu mis un peu de pommade cicatrisante, puis tu appliquas doucement sur ses petites plaies que tu avais désinfecté. « Je me sens utile en tant qu'infirmière. » Soigner les personnes blessées étaient enrichissant et mine de rien tu affinais chaque jour tes compétences, même si beaucoup des membres du clans diraient le contraire. Il faut dire, tu n'as pas la réputation de l'infirmière la plus délicate qu'il soit. « Même si je pense que beaucoup aimerait bien que je change d'affectation. Je pense que tu es au courant de ma douceur légendaire. » Un petit rire s'échappa de tes lèvres alors que tu le regardas dans les yeux. « Tu es plutôt chanceux qu'avec toi je n'ai envie que d'être douce. » Oui, tu faisais du favoritisme et tu l'assumais pleinement. Tu n'avais pas envie de te montrer sadique et lui faire du mal. Si tu aimais sa brutalité, toi tu n'avais aucune envie de le blesser, mais bien tout le contraire. Tu avais envie d'apporter un peu de douceur, même s'il en obtenait très certainement avec d'autres demoiselle du clan.

Tu repris une petite compresse que tu imbibas d'un désinfectant pour t'occuper de cette petite égratignure qu'il avait sur son beau visage. « Pourquoi cette question ? » demandas-tu tout en tapotant doucement dessus et t'empressant de mettre de la pommade afin d'éviter l'apparition d'une cicatrice sur son sublime visage. « Je suis soulagée que ça ne soit pas plus grave que cela. » Tes paroles étaient sincères et pensées. Tu n'aimais pas voir ton boss ou même des membres du clans dont tu étais proche gravement blessés.

Il serait bien resté là, lui, Yeonah contre lui, mais la demoiselle n’était pas de cet avis. Il fallait dire qu’il devait être soigné au départ, mais à vrai dire il ne sentait plus vraiment la douleur, trop fatigué et il se fichait bien que ses draps soient tâchés, ils étaient tellement vieux de toutes manières, même les lavages n’effaçaient pas toutes les tâches. « Hm. » Il était vrai qu’elle était utile, après tout, la Main Rouge manquait de mains soigneuses et Yeonah était une aide indispensable pour la survie des membres du clan. Il se rappelait encore avoir entendu râler Ren ou Kyung après qu’ils aient été soignés par la belle brune. Il paraissait, effectivement, qu’elle était brutale avec quiconque réclamait des soins. Mais après tout, tant qu’ils survivaient, il n’y avait pas de problème à cela et Dong Ho ne la reprendrait pas là-dessus. Ils n’avaient qu’à apprendre à ne plus être des chochottes. Bien évidemment, il était mal placé pour dire cela vu qu’il était bien traité, mais il n’en avait absolument rien à faire. « C’est parce que je suis le chef que tu es douce ? » demanda-t-il curieux mais loin d’être coléreux. Après tout, il pouvait comprendre qu’il soit craint aux vues de ce qui était arrivée à la précédente masseuse.

Dong Ho la laissa s’occuper de la plaie qui trônait fièrement sur son visage. Yeonah lui demanda pourquoi il posait cette question. « On a besoin de médecin. Si un jour tu te sens prêtes à diriger une équipe médicale, fais m’en part. » Dong Ho la pensait prête personnellement, et avec les années elle avait augmenté grandement ses compétences. Il pensait même à lui dégoter un bon médecin quelque part pour qu’elle apprenne à ses côtés. Mais en tout cas, il la pensait capable néanmoins, il attendrait le jour où elle se sentirait prête. « Ce n’est rien du tout. » Rajouta-t-il alors qu’elle lui montra son soulagement.

Tu te sentais bien vers lui, contre lui. Sentir ses mains se poser sur ta peau dénudée et pourtant tu décidas de quitter ce moment agréable pour continuer à panser ses petites blessures plus superficielles que grave. Un fin sourire se dessina sur le bout de tes lèvres, relevant légèrement tes commissures. Le fait qu'il soit le chef n'influençait guère la manière dont tu le soignais, c'est parce que tu lui étais reconnaissante que tu te montrais aussi douce dans tes gestes avec lui. « Disons tout simplement que j'ai envie de l'être avec toi et donc que tu es un privilégié... Après si ça te gêne, je peux essayer d'y remédier. » Dis-tu sur un ton un peu plus taquin, bien que tes paroles tu ne le appliquerais guère même s'il te demandait de faire ce que tu voulais. Tu ne pouvais décidément pas être autrement avec lui, tout son être était capable de dompter, toi qui n'en faisait qu'à ta tête avec tout le monde, qui était de loin obéissante comme le souhaiterait ton grand-frère ou même ce pauvre Ren. Un mot et tu t'y pliais, même s'il t'es arrivée une fois ou deux de râler... Bon peut-être trois...

« Médecin... Moi ? » Tu t'arrêtas dans ton geste, le regardant dans les yeux. L'idée ne déplut guère et tu te mis doucement à t'imaginer dans ce rôle. « Déjà en tant qu'infirmière je n'ai pas grand de succès, mais alors pour les potentielles opérations que je devrais mener en tant que médecins ils vont encore plus me pester. » Un petit rire franchit la barrière de tes lèvres, tu pensais déjà à tous ces pauvres malchanceux. « J'y réfléchirais. » Tu avais besoin de temps pour y réfléchir à si tu en étais capable et dans ce cas-là prête pour assumer ses nouvelles responsabilités que tu aurais.

Tu repris tes soins et tu finalisas avec cette dernière plaie. « Tsss... Je me doute que tu es un grand garçon et qu'il faut bien plus que cela pour t'affaiblir. Mais si on pouvait préserver votre joli visage de toute égratignure ça serait encore mieux. » Un visage séduisant qui ne laissait guère insensible les femmes de ce clan. Tu rangeas ton matériel dans la petite boîte que tu avais emmené avec toi. « Je viendrais vérifier tes plaies, même si je pense que tout ira bien. » Dans le fond, même si elles étaient nombreuses, elles étaient de loin grave et sûrement d'ici quelques jours elles ne seraient plus que de l'histoire ancienne.

A vrai dire, Dong Ho était fort aisé d'avoir Yeonah à ses côtés, de l'avoir elle, belle et douce, intéressante et fougueuse, et aussi docile. Elle lui permettait de se reposer, d'arrêter d'être en lutte perpétuelle avec autrui pour prouver son statut de leader, de dominant. C'en devenait parfois fatigant mais il ne renonçait jamais car après tout, lui-seul, il en était convaincu, pouvait en ce moment régner en ces lieux – bien qu'il gardait toujours un œil sur ses comparses et sur la nouvelle génération afin de trouver un futur successeur. Parce qu'il n'était pas question que ce soit un imbécile qui prenne sa place, et pas question qu'un autre que lui-même choisisse la succession. Alors que Yeonah le taquinait en lui disant qu'elle pouvait devenir moins douce s'il le souhaitait. Un sourire amusé se dessina sur la visage du brun. Il posa ses doigts sur le menton de la belle pour l'emprisonner entre. « Tu oserais, vraiment ? » C'était à son tour de la taquiner.

Il était sérieux dans sa proposition. Le clan manquait fortement de corps médical. Et si elle souhaitait rester le terrain, soit, elle le pouvait mais son rôle changeait. Il fallait qu'elle prenne confiance. Qui savait si un jour on aurait pas besoin d'une intervention grave sur le terrain. « S'ils râlent, ferme-leur clapet. » répondit-il sérieusement, mais dans un ton étrangement doux, comme une impulsion incontrôlée voulant rassurer Yeonah. « Prends le temps qu'il te faut. »

Ils finirent par parler des blessures superficielles qui recouvraient le corps du Boss et les remarques de la brune le firent sourire une nouvelle fois, voire même ricaner gentiment. « Si je deviens laid je ne suis plus intéressant ? » demanda-t-il sans jamais quitter le ton de la plaisanterie. Plus sérieusement, il s'allongea confortablement dans son lit, fermant les yeux, grandement fatigué et bien enclin à une sieste. « Reste avec moi. Juste un peu. Après tu peux partir. » Si tu veux... Il ne mit que peu de temps à s'endormir.

Oui, tu te permettais de le taquiner dans cette ambiance détendue sans pour autant dépasser la limite. Le sourire amusé du boss montrait qu'il était ouvert à cette espièglerie et d'ailleurs il en fit de même en te demandant si tu oserais réellement te montrer moins douce avec lui. Tu souris en coin et tu lui répondis. « Je peux essayer. » Même si dans le fond tu ne réussirais pas réellement à être brute avec lui. Tu n'avais pas envie de l'être. Tu avais juste envie de lui apporter un peu de douceur dans ce monde de brute. Tu avais envie d'être un peu cet échappatoire vers lequel il pouvait se laisser aller sous ses doigts de masseuse. Parmi tous les autres, il était celui qui en avait le plus besoin à tes yeux.

L'évocation de devenir médecin fut comme une petite graine qui se planta dans ton cerveau. En étais-tu réellement capable ? Oui, mais tu avais tout de même besoin de temps pour réfléchir bien que l'idée de grader dans cette fonction médicale te plaisait. En tout cas, une chose était sûre, si tu acceptais, tu ne comptais pas rester crécher au QG dans l'attente de patient. Non, tu continuerais ta fonction sur le terrain, là où tu te sentais réellement mieux. Puis les blessures se faisaient d'avantages sur le terrain. Tu laissas un doux rire s'échapper entre tes lèvres. « Je ferai ainsi.  »

Tes soins s'achevèrent. Tu n'avais plus qu'à suivre la cicatrisation, même si dans le fond il y avait pas réellement besoin de le faire. Néanmoins, cela était une bonne excuse pour revenir le voir. « Même avec une cicatrice en plein milieu du visage vous serez toujours séduisant. » En réalité ce qui te charmait le plus chez cet homme était son regard perçant et bien évidemment aussi son corps sculpté il ne fallait pas se mentir, quelle femme ne pourrait pas être attiré physiquement par un homme tel que lui. « Vous serez de toute façon toujours intéressant à mes yeux. » Hormis son apparence presque parfaite, son caractère n'était pas quelque chose qui te déplaisait, au contraire.

Doucement il se détacha de toi et s'allongea dans son lit tout en fermant doucement les yeux et prononçant quelques paroles. « D'accord. » Un doux sourire se traça sur le bout de tes lèvres alors que d'un regard attendri tu observas son beau visage qui petit à petit se détendit. Tu restas ainsi pendant plusieurs minutes... Plusieurs heures à observer cet homme qui semblait si inoffensif une fois endormis. Puis finalement, tu te levas et tu t'habillas dg avant de te retourner pour partir, dans un dernie murmure que tu lui adressas, tu lui dis. « Bonne nuit Dong Ho. »