Ce matin, tu avais eu une expédition avec une des équipes à laquelle tu avais été assigné. Au vue de leur tête, ceux-ci ne furent guère heureux de te voir. Il faut dire de toutes les infirmières tu n'étais pas la plus douce... Enfin surtout quand tu prenais un malin plaisir à leur faire mal. Oui tu étais un peu sadique sur les bords, mais dans un sens c'était une façon pour toi de leur faire comprendre qu'ils devaient faire plus attention à eux. Ainsi ils ne craindraient pas de passer entre tes mains. Tsss... Ces hommes n'étaient que des petites natures et rien d'autres, car c'étaient bien les seules à se plaindre autant de toi. Enfin pas tous et fort heureusement.

C'est d'ailleurs vers l'un d'eux que tu te dirigeais actuellement, avec ta petite trousse de soin. Au moment de rentrer au QG, tu avais entendu que votre chef était blessé. La raison ? Tu n'eus pas le temps de l'écouter, car tes pieds s'étaient rapidement dirigés vers le coin infirmerie du QG et c'est rapidement que tu en sortis pour rejoindre cet homme. Cet homme dressé devant toi, une fois que tu arrivas à l'entrée de son secteur privé, ses appartements. Il semblait allé bien, mais les petites blessures, bien que très superficielles pour certaines attirèrent directement ton regard. C'est donc presque sans gène que tu lui attrapas le bras pour le faire s'asseoir sur ce matelas, les sourcils légèrement froncés. « Pas de mais. Même si je sais que vous êtes un grand garçon fort et que ces blessures ne sont rien du tout pour vous. Je vous soignerais quand même. » C'est d'ailleurs sans plus attendre que tu t'assis à ses côtés, prenant ce dont tu avais besoin pour commencer à désinfecter les petites plaies à où le sang avait commencé à sécher.

Si tu étais plutôt brute avec les autres hommes du clan, il en était autrement avec votre chef. Non, tu n'avais pas spécialement peur qu'il te fasse quoique ce soit, si tu te montrais aussi sadique avec lui qu'avec les autres. C'est juste parce que c'était comme ça et qu'il n'y avait pas d'explication. Si d'autres pouvaient y voir du favoritisme de ta part, tu t'en fichais, car tu l'assumais pleinement.

Il rentrait de mission le chef, les muscles endoloris, le corps égratigné mais satisfait. Ils avaient pu récupérer quelques bricoles utiles avec son équipe, bien qu'il ait morflé. Il fallait grimper sur une échelle rouillée et bien d'autres objets du genre. Dongho était l'un de ceux qui grimpaient, et l'un de ceux qui se rétama lamentablement alors que les barreaux avaient cédé, le faisant tomber dans un tas de ferrailles. Heureusement pour lui, rien de tranchant ne l'avait transpercé ; il ne s'en était sorti qu'avec des égratignures : pour une fois que la chance jouait en sa faveur.

Une fois de retour à la Prison, Dongho se dirigea immédiatement vers ses quartiers pour se mouiller le visage, la chaleur bien trop présente. Le brun se défit de son haut avant de s'étirer et s'observer face à un miroir pour analyser ses blessures. Rien de trop profond, Yeonah pourra soigner tout ça. A vrai dire, le boss n'eut même pas le temps de la demander qu'elle apparut sereinement dans sa piaule. Il aurait pu résister quand elle prit les directives, mais Dongho, avec Yeonah, la laissait souvent faire, sage comme une image, et silencieux. Il ne fit même pas attention à ses propos, juste à la manière dont elle s'adressait à lui. « Tu comptes me vouvoyer encore longtemps Yeonah ? » Le trentenaire fronça les sourcils à quelques moments alors que le désinfectant faisait son effet sur ses plaies. Néanmoins, il ne s'en manifesta pas plus, ça n'était pas grand chose. « Yeonah. »

Il arrêta ses gestes en agrippant le poignet de la jeune femme, l'enfermant dans sa main. « On s'en occupera plus tard. » Le brun attendit que la belle range ses affaires et continue. « Masse-moi. » Sans plus attendre, il s'allongea sur son matelas, à même le ventre, les mains croisées où reposait sa tête. Il soupira d'aise dès que la demoiselle eut posé ses mains sur son dos et ses épaules tendus. « Tu dors là ce soir ? » Il aurait pu le lui ordonner, mais il souhaitait simplement obtenir la satisfaction d'entendre un oui.

Un simple sourire en guise de réponse. Tutoyer le boss restait toujours quelque chose que tu avais du mal à faire, même après dix années passées à la main rouge et huit années, bientôt, où te donnais dévouement à lui. À cet homme qui savait te faire frémir lorsque sa voix prononçait ton nom. Une voix à la fois grave et sexy qui savait te charmer, tel une douce mélodie jouer par un charmeur de serpent.

Il t'arrêta. Dans ses yeux, tu savais ce qu'il disait bien avant même qu'il ne le dise et bien que soigner ses petites blessures te paraissaient plus importante sur le moment, tu l'écoutas. Tes yeux ne cessèrent de contempler cette musculature saillante, de ce large dos capable de te couvrir de manière presque réconfortante. Un fin sourire se dessina sur tes lèvres et c'est sans plus attendre que tu grimpas à califourchon au-dessus de lui. Laissant tes mains faire aisément son travail qu'elles pratiquaient depuis quatre ans. « Vous... Tu es bien tendus. » Essayer de le tutoyer, te faisait bizarre. D'un seul coup, tu avais l'impression de te rapprocher encore un peu plus de cet homme, autrement que charnellement. Lentement, tes doigts remontèrent vers les larges épaules du boss, que tu essayais de détendre en pressant via tes pouces sur les muscles qui semblaient contractés.

Tu lui faisais du bien. Tu le savais dès lors où il soupirait d'aise et qu'il te faisait cette délicieuse proposition à laquelle tu ne pouvais décidément pas dire non. Doucement tu te penchas, au point que ta poitrine sous ton débardeur blanc s'écrasa légèrement sur le dos musclé du leader pour approcher tes lèvres de son oreille. « Si c'est que mon boss désir, alors je ne peux refuser une telle demande. » Oui, tu ne pouvais refuser cette alléchante proposition, comme à chaque fois. « Je suis toute à toi ce soir. » Totalement et rien qu'à lui pour le temps qu'il désirait. Tu te redressas pour te défaire de ta veste que tu jetas plus loin, ainsi que ton débardeur blanc qui dans la minute suivante le rejoignit. Facilitant ainsi la tâche de ton boss pour dans les minutes qui allaient sûrement suivre.

Alors qu'ils n'étaient que tous les deux, en privé, Dongho n'était pas dérangé qu'elle le tutoie. A vrai dire, Yeonah ne le faisait jamais, c'est pour cela qu'il lui donnait l'autorisation aujourd'hui. Elle était la seule qui pouvait se le permettre, la seule que Dongho laissait voir d'aussi près cette proximité qu'il, d'habitude, se refusait tellement. Il fallait que la brune se rende compte de son statut privilégié. Le leader n'était pas du genre à faire du favoritisme, alors autant en mission qu'en public il ne faisait pas d'exception, autant quand ils se retrouvaient tous les deux, elle pouvait le constaté tant l'attitude de Dongho pouvait devenir plus avenante. Pas moins brute ou autoritaire, mais le brun faisait plus attention aux envies de Yeonah.

Allongé sur le matelas, Dongho poussa un soupir de bien-être dès qu'il sentit les mains de l'infirmière masser ses muscles tendus. Il n'y avait pas à dire, cette femme avait des doigts de fée, et il ne regrettait pour rien au monde de l'avoir choisie elle comme masseuse officielle, quand bien même son grand frère n'en avait pas eu l'air ravi (après tout, ce n'était pas comme si Dongho se souciait des soucis d'un frère vis-à-vis d'une demoiselle qu'il invitait dans son lit). « C'est pour ça que tu es là. » lui répondit-il, un léger sourire taquin aux lèvres après avoir remarqué qu'elle avait du mal à se faire au tutoiement. Le trentenaire ferma les yeux un petit moment, profitant simplement de ce massage divin, de l'instant présent en compagnie de cette femme qui savait le charmer.

Finalement, il eu la réponse qu'il espérait, bien qu'il ne doutait qu'elle réponde négativement. Mais c'était simplement pour assouvir cette envie que Yeonah lui montre totalement son consentement, néanmoins, il lui fallait pousser le jeu plus loin. « Mais toi, tu le désires ? » Alors que la brune se redressa pour se débarrasser de sa veste et son haut, le leader se tourna sur le dos afin de pouvoir la voir lorsqu'elle reviendrait sur lui. Il se redressa à son tour mais resta assis sur le lit pour réceptionner la belle infirmière, l'attaquant directement d'un baiser envieux, l'une de ses mains se posant sur sa hanches aux lignes parfaites tandis que la seconde remontait dans son haut pour la défaire de ce tissu qui retenait sa poitrine captive. Il se recula de très peu de distance, observant Yeonah de ses yeux sombres alors que sa main vint jouer avec une mèche brune de la belle avant que ses lèvres ne plongent sur sa clavicule pour continuer leur chemin sur sa douce poitrine. Yeonah allait être mangée toute crue.