|
Badlands :: :: Zone NordFreeze ft. Sung Il
| |
Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Freeze ft. Sung Il Mar 19 Déc - 19:53
ft. Pyo Sung Il L’obscurité m’entourait, mon corps semblait si léger, mon cœur si régulier et apaisé. Le calme régnait en maître en ces lieux, pas un bruit, pas un souffle, pas une voix… Etais-je seul ? Où étais-je ? Doucement, mon monde s’éclaircissait. Lentement, mes paupières s’ouvraient et peu à peu, à mes tympans, parvenait un son de machine. Où étais-je ? Mon corps, un instant si détendu, venait à se crisper soudainement. Je n’étais pas dans ma chambre. C’était pourtant bien le dernier endroit où j’avais souvenir d’avoir été. Une vague de panique m’habitait soudainement, plus que d’ordinaire. Je ne savais où j’étais, je ne savais où j’allais… ni avec qui j’étais. Mon corps se redressait soudainement et mes iris, soulignés de ces cernes foncées, se posaient sur cette personne à mes côtés. Une femme dont j’ignorais le visage jusqu’à présent. A mon geste, une douleur aigue naissait dans mon front. Doux battement pourtant si amer, j’y portais ma main pour constater une douleur qui m’était jusqu’à présent inconnue. Que s’était-il passé ? Effectuant une rotation à 180 de ma tête, mon regard se posait à présent sur cet homme. Pourquoi étais-je avec lui ? Quand ? Pourquoi ? Je ne savais ce qu’il s’était passé, mais j’avais peur. Terriblement peur. Mes pupilles se posaient partout dans le véhicule alors qu’entre mes lèvres, mon pouce venait à se glisser. Doucement, de mes dents je le mordais, inlassablement, encore et encore. Quoi que je fasse, j’étais bien incapable de bouger. Figé sur place, je n’osais plus rien faire à présent. Mon corps était douloureux et chaud, j’avais chaud malgré le froid extérieur. Mes vêtements semblaient si désagréables à porter, comme s’ils avaient été trempés lorsque je les avais enfilés. Etait-ce le cas ? Pourtant ils étaient bien secs la dernière fois… la dernière fois que je me souvenais les avoir mis.
Combien de temps était passé d’ailleurs ? Dehors, le soleil ne semblait être tombé. Mais était-ce la même journée que celle dont je me souvenais ? Qu’est-ce que j’avais fait ? J’avais eu des vertiges, de lourds vertiges. Mes pieds semblaient avoir eu du mal à me porter alors j’avais décidé de rester dans ma chambre. Je voyais flou ce jour-là, mon cœur s’était agité alors que c’était bien dans ma chambre que j’étais le plus détendu habituellement. J’étais tombé dans les draps, mon corps était horriblement lourd… Puis c’était le noir complet. Pas comme lorsque je m’endormais parfois, lorsque j’y arrivais. C’était un sentiment si différent et si familier… Le même sentiment qui se faisait ressentir avant un blackout. Avais-je un blackout de nouveau ? Mes sourcils se fronçaient soudainement et sur mes bras je posais mon regard. Je n’avais de nouvelles blessures. Seulement de la terre séchée ici et là sur le tissu de mes vêtements. Je ne m’étais fait mal ? Qu’est-ce qui m’était arrivé alors ? S’il m’était arrivé quelque chose… Je n’en savais rien. Je ne comprenais rien. Qui était-elle ? Que faisait-il ici ? Où est-ce que j’allais ? Où était mon arme ? Ma seule arme de défense bien que je ne l’utilisais que très rarement. Elle me permettait au moins d’être un peu plus rassuré, de me dire que tout n’allait pas recommencer. Peut-être… Peut-être avaient-ils trouvé les gens avec qui j’avais grandi à l’époque ? Pourquoi n’étais-je heureux de retrouver mes parents ? J’étais au contraire que plus craintif à cette idée. Je ne voulais pas y retourner. Jamais. J’étais bien là-bas en fait. Je ne pouvais pas rester là-bas ? Je devais aller avec eux à nouveau ? « Calme toi, ils ne te t’emmènent pas là-bas. » Elle est là ! Elle est là avec moi ! Alors tout ira bien, pas vrai ? Je n’avais pas besoin d’avoir peur ? « Si c’est toi, alors tout ira bien Jae Shin. » Si c‘est moi ? Un autre aurait eu des problèmes ? Pourquoi moi ? J’avais fait quelque chose de mal ? Dans mon esprit, les questions s’entrechoquaient, se croisaient et se mélangeait sans qu’aucune ne trouve de réponses à l’autre. Silencieux d’apparence, dans mon esprit, le chaos régnait. Ma voix, la sienne, mes idées, ses tentatives pour me rassurer, mes questions… sans réponses.
|
| | Pseudo : truc. Messages : 1376 Capsules : 949 Date d'inscription : 01/08/2017 Age : 35 Crédits : ta mère Multicomptes : Seo Kyung Hong Appartenance : l'ordre des insurgés Affectation : héritier du clan sisi Arme : fusil de combat Carnet de bord : L'Ordre des Insurgés • héritier du clan | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Mar 19 Déc - 21:32
ft. Pyo Sung Il outfit + Mayu assommée, la paix s'installait dans la voiture. Le Capitaine finissait de donner ses ordres au conducteur pour qu'enfin un long silence élise domicile dans le véhicule. Accoudée à la portière, Sung Il regardait le paysage passer. Embêter l'esclave à l'autre bout ne l'intéressait pas, jouer avec le corps endormit de l'adolescent non plus et se plaindre de l'odeur qu'il dégageait... et bien ce n'était pas nécessaire puisque tout le monde partageait ce fardeau. Décidément, il n'y avait rien d'autre d'intéressant que d'observer le paysage changer dans un flou radiale qui permettait au leader de m'apercevoir que l'ombre menaçante de quelques créatures. Ce fut au niveau du désert d'Ansan qu'il sentit l'ennuie l'envahir. Là, plus de volume, plus d'ombres, plus de couleur si ce n'est celle du sable. Il se revoyait lors de sa campagne qu'il s'était donné plaisir à nommer "La Conquête de l'est" à son premier départ. Sung Il serrait les dents en repensant au fiasco de cette mission. Ils avaient eu presque toutes les cartes en mains. Presque toutes... Choi Ren avait livré les informations demandé, il ne restait plus qu'à attendre celle de leur seconde taupe, Kim Lia. Or, la maladie qui s'était propagé avait empêché l'Ordre de la tenir sous leur joue. Quel idée avaient-ils eu de confier une mission à une femme! Il sa maudissait d'autant plus d'avoir apporter du crédit à une femme. Quand bien même cette dernière semblait haut-placé dans son clan, elle n'en demeurait pas moins inefficace. Sa haine montait pour enfin se diriger vers les esclaves qu'ils venaient à présent à blâmer. Ces bons à rien tout juste bon à trembler face à lui et à transmettre des maladies. Sans prévenir, il tournait la tête, lançant un regard meurtrier à l'une d'entre eux. Il ne les supportait plus, encore moins lorsque ce genre d'individu combinait tout ce qu'il détestait, être une femme et un esclave à la fois. Il n'y avait rien de pire à ses yeux! Et pourtant à deux sièges de lui, l'une d'elle était tranquillement assise. Il inspirait puis expirait fortement pour enfin remarquer que Jae Shin avait fini par se réveiller. Le Capitaine restait quelques secondes silencieux à le regarder, l'analyser. L'adolescent se mordait le pouce. Il connaissait trop bien cette sale habitude qu'il avait déjà pu constater. "Ton nom?" Daigna-t-il enfin dire froidement. L'esclave sursautait, posant son regard sur le leader un bref instant avant de le détourner, répétant doucement les mots qu'il avait prononcé en japonais. Le Capitaine fixait Jae Shin dans l'attente de sa réponse. A chacune de leur interaction, il le lui demanderait maintenant qu'il pensait qu'il avait affaire à un schizophrène. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Mer 20 Déc - 3:42
ft. Pyo Sung Il Derrière ma cage thoracique, mon cœur s’affolait plus qu’à son habitude. Beaucoup plus même. Un bruit régulier et assourdissant, une sensation de battement des pieds à la tête. Surtout à la tête. J’avais mal à un endroit, comme si je m’étais cogné quelque part. Qu’avais-je fait exactement… Les lèvres pincées, sur mes genoux je remarquais cette peluche sur je connaissais tout autant qu’elle m’était inconnue. Je la connaissais car elle restait dans un coin de ma chambre, je ne devais la jeter et je le savais. Inconnue car jamais je n’avais souvenir de son origine et de la raison de sa présence à mes côtés. Pourquoi devais-je même la garder ? Je pourrais en refaire une plus jolie à l’atelier… « Tu ne peux pas Jae Shin. C’est une peluche particulière. » Particulière… Je ne comprenais pas et ne cherchais pas à comprendre non plus. J’étais curieux mais je savais que je n’aurais de réponse. Mes tentatives furent toujours vaines, pourquoi cela changerait-il à présent ? Les lèvres serrées autour de mon doigt, à cette voix mon cœur s’arrêtait pour repartir de nouveau. Plus fort. Plus rapide. Puis à mes côtés, cette voix de femme qui parlait sans que je ne comprenne ce qu’elle disait. Pourquoi parlait-elle à la suite de cet homme ? « C’est une interprète. » « Une interprète ? Pourtant… je parle coréen moi aussi… » L’incompréhension me guettait et ce silence… Ce silence n’était que pesant. Pourquoi avait-il eu besoin d’une interprète ? Qu’avais-je fait depuis la dernière fois que mes yeux s'étaient ouverts ?
Je ne répondais à la question qui m’avait été posée, la panique me gagnait. Je voulais partir de là qui plus est ! Ils étaient trop près. Mon bras les touchait, mes jambes aussi. Peu importe combien je tentais de me tasser sur moi-même lentement, imperceptiblement, j’étais incapable de fuir leur contact. Sur mon pouce, mes dents se faisaient plus agressives. Ma chair se rompait soudainement sous la pression, le liquide se répandait dans ma bouche alors que ma main tremblait. « Calme-toi Jae Shin. Je sais que tu as peur, mais calme toi. Il ne s’est rien passé. » Non, il s’était passé des choses. Je le savais. Cette terre sur mes vêtements, cette douleur sur mon crâne. Il s’était passé quelque chose ! Encore une fois, quelque chose était arrivée sans que je ne m’en souvienne. Je n’y parvenais pas. Sur le siège, mes pieds je reposais, montant agilement mes genoux jusqu’à mon visage pour me cacher dedans. Mes bras entouraient mes jambes, les serraient contre moi pour me créer un cocon où personne ne viendrait. « Détends-toi. Tu t’es endormi, tu t’es juste endormi. » Je ne m’étais pas juste endormi… Ce n’était pas vrai. Je savais que c’était un mensonge, pourquoi fallait-il me mentir ? Mes vêtements collaient ici et là, mes genoux étaient tâcher de terre, mes chaussures couvertes de boue et mes cheveux étaient encore humides. Je n’avais pas été porté ou trainé ! J’avais marché ou couru dehors sans que je ne m’en souvienne ! « Il t’arrive de vivre en dormant. »
A ces mots, ma matière grise arrêtait de travailler. J’étais prêt à l’écouté, à entendre ses explications. Elle savait ? Elle savait pourquoi je ne me réveillais pas au même endroit parfois ? Mon cœur frôlant la tachycardie s’était apaisé brusquement. « Parfois, quand tu t’endors, ton corps bouge malgré tout. Tu parles également. Voilà pourquoi ils avaient besoin d’une interprète, ils ne comprenaient pas ce que tu disais. » Etait-ce la véritable raison ? Une grande partie de mon corps se détendait à cette explication, j’étais soulagé de l’entendre, de comprendre enfin. Et pourtant… Une partie de moi avait peur. Et si ces mots étaient faux ? Je ne pouvais m’empêcher d’en douter, c’était plus fort que moi. Pourtant, j’étais sûr d’une chose : depuis toujours elle ne m’avait voulu de mal. Depuis toujours elle avait su me guider, m’orienter dans ce que je faisais ou disais. Pourquoi me ferait-elle du mal dès à présent ? Après tant d’années à discuter avec elle ? Bien plus que de la tristesse, c’était de la culpabilité que je ressentais. Je ne doutais plus seulement de moi, mais aussi d’elle. J’avais paniqué et l’avais poussé dans ses derniers retranchements malgré moi. « Ce n’est pas grave Jae Shin. Je ne t’en veux pas. » Je m’en voulais à moi, qu’elle m’en veuille ou non je m’en fichais. C’était… Enfin non, je ne m’en fichais pas ! Si elle m’en voulait j’aurais vraiment été mal ! Mais ce n’était pas le cas alors ce sentiment de culpabilité venait de moi et de moi seul. Comme tout. Je ne savais faire autre chose. « Tu veux te racheter ? » A ces mots, je voyais un vague espoir de lui faire plaisir. Je le pouvais ? Je pouvais vraiment me racheter pour cela ? Mais si c’était quelque chose d’impossible… ? « Ça ne l’est pas. » Des yeux je venais à cligner, silencieusement, dans ma tête j’acceptais alors. Je pouvais le faire. Je lui faisais confiance. « L’homme à tes côtés. Il aime ta voix, réponds lui. Formule une phrase pour lui dire ton nom. » Ma voix ?
Mes yeux, lentement et timidement, je tournais vers cet homme à mes côtés. L’aimait-il véritablement ? Pourquoi ? Je ne comprenais pas et pourtant… Je lui faisais confiance. Elle ne me mentirait pour cela pas vrai ? Mes lèvres se pinçaient alors qu’intérieurement je répétais cette même phrase : « Je m’appelle Jae Shin. » Une phrase simple mais c’était déjà plus que mon simple nom s’il désirait véritablement entendre ma voix. Mes lèvres j’ouvrais, une inspiration je prenais mais je bloquais. Pas maintenant. Alors je me mordais la lèvre inférieure quelques secondes supplémentaire avant de retenter. « J-je… Je… JaeShin ! » Lançais-je vivement sous le stress. Je n’avais réussi à le faire. La phrase était restée coincée dans ma gorge alors que je l’avais tant répétée… « Ne t’en fais pas. Tu es encore stressé, c’est normal. » Mon visage retournait contre mes genoux, prenant soin de ne pas me mettre de terre sèche partout sur ma peau ou à appuyer sur ma blessure. Pourquoi me demandait-il mon nom s’il le connaissait déjà ? Il me l’avait déjà demandé pourtant… Je crois ? L’avait-il fait ? Je ne savais plus… Je ne savais pas si je pouvais croire ma mémoire ou non. « Il l’a déjà fait oui. » Je ne me trompais donc pas… Il l’avait déjà fait. Alors pourquoi ? Pourtant, je ne poserais de questions. Il n’était pas cet homme avec qui je parlais parfois la nuit, il était bien trop différent. Je ne pouvais lui poser de questions ou lui répondre comme avec lui…
|
| | Pseudo : truc. Messages : 1376 Capsules : 949 Date d'inscription : 01/08/2017 Age : 35 Crédits : ta mère Multicomptes : Seo Kyung Hong Appartenance : l'ordre des insurgés Affectation : héritier du clan sisi Arme : fusil de combat Carnet de bord : L'Ordre des Insurgés • héritier du clan | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Mer 20 Déc - 4:25
ft. Pyo Sung Il outfit + Dans l'attente d'une réponse, il l'observait. Ses yeux se plissaient, suivant ses mouvements jusqu'à ce que l’œil encore valide du Capitaine se focalise sur la sale manie que Jae Shin avait de se mordre le pouce. En sa présence, il l'avait déjà fait et ce à plusieurs reprise. Il continuait inlassablement à se mordiller jusqu'à ce que son liquide rougeâtre s'en émane. A la vue du sang, la langue du leader passait sur sa lèvre inférieure. Ce n'était pourtant pas le moment de jouer. Ô non! L'esprit de Sung Il était d'ailleurs focalisé sur une chose, une seule: la mauvaise habitude que celui qui pouvait être Jae Shin avait de martyriser son pouce. Les sourcils froncés, il l'observait, ne bougeant pas. Jae Shin quant à lui semblait en pleine discussion avec lui-même. Etait-ce la petite Mayu qui lui faisait part d'à quel point le prince oniisan avait été méchant avec elle? Ou essayait-il simplement de ne pas devenir plus fou qu'il ne l'était déjà alors qu'il semblait aussi perdu et apeuré qu'un chaton abandonné? Un léger rictus se dessina à la commissure droite de ses lèvres tandis que la si douce et faible voix de Jae Shin s'élevait dans le véhicule, brisant de ce fait le silence pesant qu'il avait installé. C'était lui. Il en avait à présent confirmation. Woo Jae Shin, le vrai. Sung Il notait dans un coin de sa tête que c'était lui qui se mordait le pouce et à chaque fois qu'il le verrait faire cela, il saurait sans même lui avoir adressé la parole qui serait en face de lui. Sung Il était rassuré d'avoir une personnalité qui parlait enfin la même langue que lui. Ce ne fut pas le cas pour tout le monde. L'esclave se mit à trembler comme une feuille, ne comprenant pas pourquoi le garçon avait soudainement changé de langue. Elle ne cherchait pas un seul instant à comprendre, elle avait bien trop peur pour sa vie ce qui n'échappait pas à Sung Il qui s'en délectait. La peur régnait à l'arrière de cette voiture et ce n'était que plus plaisant pour le leader. Décidé à garder le suspense de s'il exécuterait l'esclave maintenant -bien que l'envie ne lui manquait pas-, il préféra se concentrer sur le cas de Jae Shin. Sans prévenir, il lui attrapa le poignet l'amenant vers lui. Le leader regardait la main du garçon comme s'il s'agissait d'un objet étranger. Fasciné, il penchait à la tête et à droite, et à gauche, faisant bouger la main du garçon pour qu'il puisse correctement la voir. Il s'approchait par moment, se reculait à d'autre pour qu'enfin sa main libre vienne ouvrir la petite main, et lui dévoile sa paume. Là, il passait son doigt sur les lignes de sa main tout en faisant une moue qui se voulait faussement mignonne. Il approcha encore la main de son visage, la reniflant tout en échappant une grimace. Il devait avoir tenu beaucoup trop longtemps l'ours en peluche pour sentir aussi mauvais. "Tu te laveras les mains en arrivant!" Déclara le Capitaine. On pouvait sentir dans sa voix un léger ton de déception. Et oui, il l'était, déçu! Lui qui se faisait une joie de goûter à nouveau son sang, il ne pourrait pas l'embêter de la sorte! Doucement, il tournait la tête vers ses deux compagnons de voyage, se focalisant toujours sur Jae Shin. Sung Il s'approchait, un large sourire se étirant ses lèvres. Il semblait comme un enfant, maintenant que son jouet s'était calmé et était réveillé, le jeu pouvait reprendre. "Tu sais où on va?~ " Demanda-t-il la voix chantante. Son but n'était pas simplement de l'embêter. Il voulait aussi le faire parler. Sung Il lui avait déjà dit, il aimait sa voix mais l'avait-il simplement dit à la bonne personne? |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Mer 20 Déc - 6:02
ft. Pyo Sung Il Sans prévenir, ma main il vient capturer dans la sienne. Mes prunelles, doucement, je venais à poser sur lui. Que faisait-il ? Pourquoi touchait-il ma main de la sorte ? Est-ce que c’est normal ? La peur qu’il me fasse quelque chose me grimpait à la tête puis je repensais à ces plaies. Sur mes bras, mes cuisses, tout mon corps. D’origine inconnue, de raison inconnue, je savais simplement qu’elles étaient là… J’avais encore un peu mal et les marques jonchaient ma peau de porcelaine ci et là dans des traces plus ou moins visibles. Plus ou moins douloureuses. Dans mon torse, je sentais ce petit cœur battre rapidement jusqu’à cette sensation horrible. De ses doigts, sur l’intérieur de ma paume, il venait de me donner envie de m’arracher à sa prise. Mon bras bougeait d’ailleurs instinctivement, mes doigts se fermaient sur les siens inconsciemment, avant de me rendre compte de mon geste. Qu’est-ce qu’il vient de m’arriver ? Pourquoi ? C’est mal ? Je n’aurais pas dû. Je n’aurais pas dû réagir de la sorte. Ma lèvre inférieure je venais mordre, ma respiration, immanquablement s’accélérait sous la panique soudaine qui me gagnait une nouvelle fois. « C’est une réaction normale Jae Shin. C’est simplement un frisson. Ça arrive quand tu as froid ou quand d’autres personnes te touchent à certains endroits. » Il n’allait pas s’énerver ? Il n’allait pas me frapper ? Tout irait bien ? « Je ne pense pas qu’il te frappera. Je pense même qu’il ne fera que s’en amusé. » Difficilement, je déglutissais. Certain du contraire pourtant… Puis venait cet ordre. Me laver les mains en arrivant ? Pour quoi faire ? Sur ma main prisonnière de la sienne mes yeux se baissaient, sans un mot je l’observais. Mes ongles où quelques monceaux de terre avaient trouvés refuge, les pores de ma peau salit par cette même substance et les écorchures ici et là que les couvraient… Si je ne savais ce qui s’était passé, je pouvais néanmoins affirmé que d’ordinaire, j’en prenais grand soin. Si mes mains n’étaient en bonne santé, comment pouvais-je travailler ? Comment pouvais-je espérer faire de beaux vêtements ? Alors la voir dans cet état… Qui était le même que l’autre, ne faisait que faire naître un vague sentiment de tristesse. Très vague. Je n’avais pas fait attention à ça même en dormant… Com… Ma réflexion soudainement se stoppait, mon corps se figeait et se refroidissait légèrement même. Il était beaucoup trop près.
Les dents serrées, je le supportais pourtant. Comme d’habitude, comme avant et comme toujours. Je supporterais cette chose qui me dégoutait. Du coin de l’œil, j’observais l’expression qui recouvrait son visage sans réussir à savoir ce qu’il exprimait. De la joie ? De la colère ? Qu’était-ce donc que tout cela de toute façon ? Les lèvres pincées, je tentais de deviner où nous étions d’un regard vers la fenêtre opposée à son visage. Rien si ce n’était le désert… Le désert ? A cette révélation, la température de mon corps diminuait de nouveau. Pourquoi le désert ? Ils vont me ramener là-bas. Je ne vois que ça. Je vais finir là-bas dans… dans cette forêt à nouveau. « Jae Shin ils ne vont pas te ramener là-bas. » J’avais pourtant été dans un désert avant mon arrivé ! C’est ce désert ! Je ne veux pas y retourner ! Une partie de moi le veut pourtant, mais l’autre, une autre me cri de fuir. « Je te ferais partir si tu dois retourner là-bas. » Elle pouvait le faire ? Est-ce qu’elle le pouvait vraiment ? Ma tête doucement je secouais alors que sous la panique, j’oubliais totalement l’homme à mes côtés. J’étais figé, incapable de prendre conscience de la réalité. Même cette voix semblait si lointaine dans mon esprit. Je souhaitais parler, lui dire de ne pas m’envoyer là-bas de nouveau, que je ne souhaitais retrouver ma famille, que j’étais bien sur le bateau. L’accommodation avait été difficile avec les remous, mais je m’y étais fait à présent ! Je vivais parfaitement bien ! Sauf que rien ne passait ma bouche bien que celle-ci fut entrouverte sous le choc. « Parles lui ! » Un sursaut secouait mon corps à ce cri. Mes yeux choqués se tournaient vers la femme assisse à mes côtés mais ce n’était pas elle. De toute évidence il n’y avait aucune autre femme à bord de ce véhicule ! Alors c’était elle ? Elle qui, jusqu’à maintenant, n’avais jamais élevé la voix sur moi ? « Désolé. Tu avais besoin de sortir de ton nuage. » Une longue expiration passait la pulpe de mes lèvres avant que je ne tourne lentement un regard apeuré vers cet homme toujours trop près. Ma tête doucement, je venais à secouer à la négative. Non. Non je ne savais. Je ne voulais savoir. Je ne voulais y aller. Je voulais rentrer, j’avais du travail, je ne devrais pas être là. Même si, c’était vrai, je m’étais avancé comme souvent… Mais tout de même. Avais-je véritablement le droit d’être là ? « Réponds avec des mots Jae Shin. Il aime ta voix je t’ai dit, il sera plus gentil si tu parles. » Parce qu’il ne le serait pas sinon ?! « Non c’est pas ça ! » Mais c’était trop tard pour les explications, elle parlait mais mon conscient ne retenait que l’idée de base : si je parlais, il était gentil ; si je me taisais, il était méchant. Je l’avais déjà connu en fait. Je savais que c’était vrai… Alors cette fois encore, j’osais ouvrir la bouche pour me sauver. Je ne voulais mourir tout comme je ne voulais vivre. Mais je n’étais prêt pour l’un et trop habitué à l’autre… « Je… J-je. Je ne.. Je ne s-sais p.. pas.. je… » La panique et mon souffle se saccadait sous la peur, je me sentais légèrement vertigineux à avoir tenté de prononcer cette seule phrase ; comme si mon cerveau s’était trop oxygéné durant l’essai. Et je voulais la recommencer, la dire parfaitement pour qu’il comprenne et puisse entendre ma voix. Mais j’étais incapable de le faire. Je n’avais pas assez de force pour le moment pour cela… Mais peut-être au prochain essai j’y arriverais ? Peut-être que, cette fois, il ne s’énervera pas. Pas vrai ?
|
| | Pseudo : truc. Messages : 1376 Capsules : 949 Date d'inscription : 01/08/2017 Age : 35 Crédits : ta mère Multicomptes : Seo Kyung Hong Appartenance : l'ordre des insurgés Affectation : héritier du clan sisi Arme : fusil de combat Carnet de bord : L'Ordre des Insurgés • héritier du clan | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Mer 20 Déc - 17:16
ft. Pyo Sung Il outfit + Il esquissait un sourire. Entièrement focalisé sur Jae Shin, l'esclave à ses côtés ne faisait plus qu'office de plante verte. Bien qu'au début du voyage il avait ressenti une vague de haine à son égard, à l'égard de sa race à présent, l'individu lui-même n'existait plus, le Capitaine l'ayant complètement rayé de son esprit. Une seule chose à présent comptait et c'était chose était d'emmerder le plus possible Woo Jae Shin. Son geste nerveux ne lui avait d'ailleurs pas échappé, s'amusant encore et encore à retracer chaque ligne de la paume de sa main. Sung Il n'était pas stupide. Il n'était certes pas une flèche mais ce n'était pas le roi des imbéciles. Il se donnait volontairement en spectacle. Tel un serpent à sonnette, il distrayait ses proies pour mieux les amadouer et les dévorer. Jae Shin n'échappait d'ailleurs pas à la règle, surtout après ce que le Capitaine avait découvert. Le show risquait de durer encore longtemps, très longtemps. Son large sourire malsain imprimé sur son visage ne le quittait d'ailleurs pas à mesure de son jeu. Sa proie quant à elle semblait avoir assimilé qu'il préférait entendre sa voix, que si ce dernier ne parlait pas, Sung Il risquait fortement de s'énerver et de montrer son vrai visage, celui d'un sadique insatisfait. Rien n'était plus facile que de l'embêter. Jae Shin n'était plus aussi compliqué à cerner, bien au contraire! Pour l'avoir observé, à chercher la moindre erreur qu'il aurait pu commettre, Sung Il avait réussi à le comprendre et plus il comprenait son fonctionnement, plus il était fasciné par cette chose qu'il n'arrivait pas à considérer comme un humain à part entière. C'est ainsi qu'il avait remarqué le fait que Jae Shin ne supportait pas le contact avec autrui mais aussi son mutisme quasi-permanent. Il était tout le contraire de Sung Il ce qui poussait irrémédiablement le leader à repousser les limites du garçon. Que pouvait-il faire de ses attaques de toute façon? Il suffisait d'un ordre de la part du fils Pyo pour lui mettre les chaines au cou et le vendre au plus offrant. La tolérance de Jae Shin était probablement motivée par cette peur constante de voir ses privilèges d'homme libre coupés. Ce fut probablement pour cette raison que le Capitaine put avoir le privilège d'entendre une nouvelle fois sa voix. Elle était faible à son goût, bien trop faible. Quoi de mieux alors que de lui demander de répéter? Et plus fort? De ce fait, Sung Il s'approchait du garçon, tournant légèrement la tête pour lui présenter son oreille droite "Pardon? Répète et parle plus fort!" Ordonna-t-il d'une voix faussement guillerette. Depuis tout ce temps, il ne lui avait pas rendu sa main et ce malgré le dégoût que lui inspirait l'odeur qui s'en dégageait. Au contraire, Sung Il avait presque oublié qu'il jouait quelques minutes plus tôt avec. Instinctivement, il avait même refermé sa main dans la sien pour la lui capturer totalement, installant cette petites choses chaude contre son sternum. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Jeu 21 Déc - 9:03
ft. Pyo Sung Il Plus que d’habitude, je paniquais. De mon propre corps je semblais perdre le contrôle consciemment cette fois. Qu’est-ce qu’il se passait pendant ces moments d’égarement dont j’étais victime dans mon sommeil ? Avais-je ce genre de crises également ? Des vertiges me prenaient, mon corps s’hyperventilait rapidement, mon cœur s’agitait peu à peu d’avantage. Et pourtant… Pourtant, le voilà qui me demandait de répéter, de parler plus fort. Insensiblement… Le pouvais-je ? Mes iris bruns je posais sur les parties visibles de son visage, autrement dit sa mâchoire et une partie de sa joue, alors qu’un voile d’inquiétude habillait mon regard. Doucement, mes doigts se refermaient autour des siens sans me rendre compte de mon geste. A mes yeux, il n’avait aucune signification. Sur le moment, je n’en prenais même pas conscience. Et si je venais à en prendre conscience, je ne saurais retirer ma main dans ce qui pouvait être interpréter comme un signe de répulsion. J’avais peur. Je voulais m’enfuir. Je voulais aller mieux. Ma main libre je levais à mes lèvres, effleurant, malgré moi, sa joue du dos de mes phalanges dans le geste. A nouveau, mon pouce je glissais sous mes dents, le blessant à son tour alors que je retournais dans ce mutisme qui m’était propre. « N’aies pas peur Jae Shin, tout se passera bien. » Est-ce que tout allait vraiment bien se passer ? Comment pouvais-je le savoir ? Mordillant cette chair de mes dents sans grand ménagement, je réfléchissais à ma phrase. En boucle dans ma tête, celle-ci se répétait, encore et encore, inlassablement, comme si j’avais besoin de me souvenir de chaque syllabes, de chaque particules, de chaque intonation même… Dans ma poitrine, cet organe s’agitait plus vite, plus fort encore que précédemment. Doucement, lentement, mes lèvres se séparaient de ce doigt que je gardais pourtant proche de mes pulpes. Tout doucement, profitant qu’il soit aussi proche pour ne pas avoir à forcer sur mes cordes vocales, voilà que j’obéissais de plus belle. « J-je ne s-sais.. pas… » Serait-il satisfait ? Allait-il m’engueuler d’avoir utilisé le même ton que précédemment alors qu’il m’avait dit plus fort ? Le soulagement ne durait qu’une seconde, non… Même une seconde semblait trop longue. Un fragment de seconde seulement. Bien vite, le stress revenait de nouveau. Plus puissant, plus assommant, je ne saurais me dire rassuré. J’étais encore plus apeuré même. Alors je baissais les yeux dans un geste qui indiquait que je voulais disparaitre. Je ne voulais être ici, enfermé dans cet espace restreint avec tant de gens collé à moi. Je détestais cela. Mais ce n’était pas la raison de mon envie, je voulais disparaitre car, ainsi, il n’aurait à s’énerver de me voir désobéir. « D-dé..désolé… » Soufflais-je encore plus bas, imperceptiblement. Avait-il même entendu ? Ne faisais-je pas que l’énerver en agissant de la sorte ? De nouveau, ce pouce je venais à martyriser. Plus violemment encore que précédemment. Dans cette chair, la pointe de ma canine s’enfonçait, creusant une ouverture de laquelle un liquide rougeâtre s’écoulait brusquement. Mais la douleur ne me soulageait, au goût je ne prêtais attention, de nouveau, un peu plus loin, l’opération se répétait. Cherchant un soulagement que je ne saurais trouver, ma peur ne faisait que grandir face au silence qui m’habitait. Mais que pouvait-elle faire d’autre ? Elle m’avait dit de parler, d’être gentil avec lui si je voulais qu’il le soit avec moi en retour, je l’avais été. Du moins, j’avais essayé de l’être.
|
| | Pseudo : truc. Messages : 1376 Capsules : 949 Date d'inscription : 01/08/2017 Age : 35 Crédits : ta mère Multicomptes : Seo Kyung Hong Appartenance : l'ordre des insurgés Affectation : héritier du clan sisi Arme : fusil de combat Carnet de bord : L'Ordre des Insurgés • héritier du clan | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Jeu 21 Déc - 9:51
ft. Pyo Sung Il outfit + La réponse tardait à venir et plus elle tardait, plus Sung Il s'impatientait. Il l'avait pourtant senti, que Jae Shin semblait s'accrocher à sa main pour trouver le courage d'accéder à sa demande. Il l'avait senti mais ne le relevait pas pour autant, sa main ne bougeant pas, laissant au garçon le droit de s'accrocher à ce que son geste représentait: de l'espoir, de la force et surtout une bonne grosse dose de courage. Courage qu'il avait potentiellement trouvé puisqu'il s'exécutait, se répétant. Le Capitaine à présent satisfait reculait son visage bien trop proche de celui de l'adolescent. Il le regardait avec son large sourire, relevant ses lèvres qui bougeaient mais ne sortait aucun son ou du moins, un son imperceptible que Sung Il ne put avoir le loisir d'entendre. Ce fut probablement l'erreur que Jae Shin commise. Une erreur qui lui serait fatale. En effet, Sung Il dans un élan de perversion lâcha la main du garçon pour aller la noyer dans sa chevelure humide. D'une poigne virile, il se saisissait de cette dernière pour lui tirer les cheveux. Il en profitait pour balancer la tête du garçon de droite à gauche. Malgré le fait qu'il ne se gênait pas pour lui tirer les cheveux, ses mouvements était lent, lui permettant de bien décortiquer chaque expression faciale du plus jeune, de se délecter de ce moment alors qu'il lui offrait son sourire habituel. Son regard se plongeait dans celui de Jae Shin, un regard sombre. Ses paupières grandes ouvertes donnait l'impression que ses yeux était exorbités, que son oeil de verre pouvait à tout moment sortir de son orbite. Pour rajouter à cela le côté terrifiant que son oeil valide dégageait, l'iris factice du second se baissait, la cornée en verre étant retenue par sa paupière inférieure. Pour quelqu'un qui ignorait que le leader portait un oeil de verre, cette vision pouvait être horrifique. "Ne m'énerve pas~ " Déclarait Sung Il de sa voix chantante. "Je déteste me répéter ~ " Continuait-il sur le même ton. Sa langue sortait pour venir caresser sa lèvre infériure, tel le grand méchant loup dans les contes pour enfant avant que ce dernier s'offre un festin. C'était d'ailleurs un peu le même cas de figure dans cette situation. Sung Il n'attendait que ça, que Jae Shin fasse un seul faux-pas pour le dévorer tout cru ou plutôt, pour s'amuser à briser davantage le garçon. "Tu sais que c'est ta faute, si je traite ainsi ~ " Continua-t-il pour faire naître en Jae Shin la culpabilité de ne pas pouvoir s'exprimer correctement. "Que si tu ne m'obéis pas, ne me satisfait pas, tu dois être punit. Tu le sais, n'est-ce-pas?~ " Sa voix toute guillerette contrastait avec ses mots. Il s'approchait du garçon, ses lèvres ne se trouvant plus qu'à quelques millimètres de son oreille. "Tu sais que tu es une mauvaise personne, que nous devons tous te punir et de ce fait, que ce soit à moi de te punir. Je déteste être méchant et pourtant, pour le bien de tous, je le dois. Car si je ne te punis pas, tu ne deviendras jamais quelqu'un de bien." Suite à ses mots, il se reculait pour regarder de nouveau Jae Shin, lui offrant un sourire différent des précédent, un sourire qui se voulait compatissant, faussement compatissant. Avec ce cinéma, le Capitaine espérait briser le garçon, le faire culpabiliser au point qu'il finisse par croire qu'il était réellement mauvais. Sa main continuait de lui tirer les cheveux, intimant à sa tête certains mouvements dont celui de l'avancer vers lui pour le faire regarder par la fenêtre. A ce stade, ils venaient de dépasser la zone désertique, le paysage de Suwon défilant à toute allure sous leurs yeux. "Nous allons en exploration, à Suwon. Y es-tu déjà allé?" Encore une fois, il espérait une réponse et peut être même des questions, ce qui lui paraissait normal s'il n'avait pas conscience d'avoir plusieurs personnalités. |
| | Pseudo : Kwonhyo Messages : 1000 Capsules : 1236 Date d'inscription : 27/10/2017 Crédits : me Multicomptes : Kiki le labrador Appartenance : Insurgés Affectation : couturier Arme : pistolet 32 Localisation : dans son atelier//perdu quelque part à cause de Mayu ou en explo volontaire somewhere
Admin • we rule the world | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Ven 22 Déc - 18:15
ft. Pyo Sung Il Ayant passé la barrière de mes lèvres, ce simple mot si banal. Soufflées entre ces pulpes sèches, ces quelques syllabes que j’aurais aimé rendre audible. Je n’avais souhaité me cacher d’une quelconque façon, j’aurais aimé qu’il l’entende aussi aisément que moi je l’entendais. Mais je ne le pouvais. Je n’y arrivais pas avec lui. Mon corps tremblait de peur intérieurement. Mon cœur se comprimait sous la pression. Ma chair se meurtrissait par l’angoisse qu’il me provoquait. Je ne souhaitais m’ouvrir, je désirais le voir partir. Mais le voulais-je vraiment ? Qu’allait-il m’arriver une fois seul ? Dans l’habitacle, dans mon crâne, tout semblait si silencieux. Pour une des rares fois, je pouvais entendre ce rythme cardiaque bien trop élevé pour être normal. Pour une fois qui semblait exceptionnelle, je semblais si seul mentalement. J’avais peur de ce néant, je n’y étais habitué et je ne souhaitais m’y habitué. Où était-elle ? Pourquoi se taisait-elle ? J’avais peur et besoin d’elle pourtant… Perdu dans ma recherche, je n’avais vu cette main se levée. Je n’avais compris qu’il allait arriver quelque chose. Pour la première fois depuis mon arrivée dans ce groupe de personnes, et cela malgré les nombreuses blessures que mon métier pouvait causées, de mes lèvres passait ce qui s’appelait un cri.
Dans ma peur, la pulpe de mon pouce j’avais meurtri plus que de raison de ma canine affutée. Une entaille s’étendait sur quelques millimètres, résultat d’un sursaut incontrôlé et incontrôlable dans cette situation. Tel un court d’eau paisible, sur la paume de ma main se glissait ce liquide rougeoyant avant de prendre d’assaut la manche de mon vêtement. Doucement, à mesure que cette hémoglobine trouvait son chemin, le tissu s’en imbibait silencieusement. Peu à peu, le voilà qui venait se coller à l’épiderme de mon poignet. Pourtant, ce n’était pas ce qui m’inquiétait ou me faisait peur. Des blessures, c’était nombreuses que j’en avais eu, bien malgré moi. Non, ce qui tordait mon ventre sous l’angoisse, ce qui provoquait une accélération de mon rythme cardiaque, ce qui occupait mes pensées, c’était bien tout autre chose. C’était la finalité de cette poigne dans ma tignasse.
Ma main n’osait un geste vers la sienne. De résistance je ne savais offrir. Je ne le devais de toute façon, n’est-ce pas ? Si je le faisais, n’allais-je pas avoir plus de problème ? N’allait-il pas me frapper ? Alors, de droite à gauche, tel un pantin, je me laissais balader à sa guise. Contraint de relever les yeux par sa poigne, c’était avec une horreur sans nom que je fixais les siens. Sur mes traits précédents, il avait pu voir un semblant de douleur. Ou du moins, une expression témoignant d’une certaine gêne à cause des événements mais à présent, c’était bien un véritable choc qui se révélait. Mais qu’étais-je pour juger ? Moi dont de nombres blessures apparaissais sans que je n’en connaisse la cause, moi dont ma mémoire faisait défaut si souvent pour que je me réveille dans des situations étranges ou effrayantes… Si un instant, c’était avec des yeux ronds que je le fixais, l’instant suivant, mes paupières effectuaient un mouvement rapide pour se refermer. Je ne voulais voir cela. Je ne voulais m’en souvenir. Quelques secondes seulement étaient passées et pourtant, cette vision était déjà ancrée dans ma mémoire plus profondément que beaucoup d’autre. Du moins pour le moment. Inconsciemment, je savais que je finirais par l’oublier lui aussi, comme tous les autres. Mes lèvres je pinçais plus que d’habitude, ne voulant faire du bruit inutile. Je ne savais trop combien le bruit inutile pouvait énerver alors je me taisais. Je faisais de mon maximum pour me taire malgré la douleur que je ressentais. « Tout va bien se passer Jae Shin. Fais-moi confiance d’accord ? » Elle était de retour ! Je pensais être tombé si profondément dans la peur qu’elle n’oserait se manifester, mais la voilà de nouveau. Intérieurement, un espoir naissait : celui de ne souffrir.
Mais à me taire, n’amenais-je pas à moi ces blessures ? Lui qui désirait tant m’entendre parler, lui qui me punissait de ne pas lui offrir le son de ma voix, ne m’offrait-il pas que ce que je méritais ? Pourtant je ne comprenais pas, pourquoi aimait-il ma voix ? Si j’en suivais l’idée que je savais de ce verbe, que je parle ou non, ne devait-il pas s’en ficher ? Ce soir-là, j’avais appris que le verbe « aimer » collait avec le goût du sang, j’aimais ça. Mais si je ne pouvais l’avoir, je m’en fichais pas mal. Pourquoi s’énervait-il de ne m’entendre parler ? « Certaines personnes aiment plus que tu ne peux le faire. Elles veulent telle ou telle chose, et sont prêtes à beaucoup pour l’avoir. » Était-il possible d’aimer plus que ce que je ressentais ? Jamais je n’avais connu cela, même si en fouillant dans ces souvenirs perdus je pouvais remettre la main sur des moments de joie et d’amour plus prononcés, mais je les avais oubliés. Tout était passé sous scellé, faisant de moi une personne qui ne savait ce que cela faisait, qui ne savait ressentir les choses que par une plaque de verre interposée. Une vitre froide, épaisse et d’apparence indestructible. Était-ce mal ? Étais-je aussi mauvais qu’il me le disait ? Je n’avais pourtant l’impression de faire mal quelque chose. Depuis toujours j’avais fonctionné de la sorte, pourquoi, maintenant, cela était-il mal ? « Tu n’as rien fait de mal. Tu dois simplement savoir agir différemment avec lui. Il est un brin capricieux, si tu ne lui donne pas ce qu’il veut il va s’énerver, si tu lui offre ce qu’il veut, il sera plus doux. » Donc ses mots, ce qu’il exprimait était juste sa déception ? Il était triste de n’avoir pu avoir ce qu’il désirait ? « Exactement. Alors parles, même si tu mets du temps, même si tu as peur, parle. » Cette fois encore, je me décidais à parler en présence de quelqu’un. Non par envie mais par désire de ne pas être blessé plus que je ne pouvais l’être en temps normal. Je n’aimais être blessé, je n’aimais avoir mal, alors je l’évitais du mieux que je le pouvais.
Les lèvres pincées, je rouvrais les yeux doucement pour constater qu’il s’était éloigné. Néanmoins sa prise ne faiblissait pas, toujours présente, toujours aussi menaçante. Pourtant ma peur avait diminuée, grâce à elle. Elle qui me connaissait bien mieux que n’importe qui d’autre, qui, parfois, semblait même me connaitre mieux que moi-même. Je savais que je pouvais lui faire confiance, qu’elle me guiderait comme il fallait alors, je pouvais juste me reposer sur elle. Je n’avais pas à prendre ces mots en compte, je l’avais déçu, je l’avais blessé, j’en étais désolé et je culpabilisais de cela. Mais la seule chose que je pouvais faire pour me racheter et n’avoir à subir cette douleur sur mon cuir chevelu de nouveau, c’était bel et bien lui offrir le son de ma voix. Je ne savais que dire, sur quoi parler mais il semblait disposé à m’aider, peut-être inconsciemment, dans cette quête. Sans que je ne le vois venir, une nouvelle fois, il tirait sur mes cheveux pour me montrer où nous allions. D’une plainte incontrôlable, j’exprimais ma douleur alors que ma main meurtrie se posait au-dessus de son genou, tachant son vêtement sans le vouloir. Mes iris se posaient sur le paysage à l’extérieur, inconnu, effrayant mais d’un autre côté… J’étais curieux. Allais-je trouver de nouveaux matériaux ici ? De nouveaux tissus à offrir pour mes clients ? De nouvelles pierres pour orner ceux-ci ? « Jamais » Sans avoir réfléchi, sans avoir bégayé, j’avais prononcé ce simple mot. J’étais quelque peu impatient d’aller visiter cet endroit, de découvrir de nouvelles choses, mais rapidement c’était la peur qui prenait le pas sur ce sentiment. Une peur immense ajouté à un stress incontrôlable. Avais-je tout juste parler sans y réfléchir avant ? Ma lèvre inférieure je venais mordre pour me faire taire, je ne devais parler ainsi, je ne pouvais me le permettre ! Que se passerait-il si je venais à dire une bêtise ? Alors je réfléchissais, intensément et consciencieusement aux prochains mots qui passeraient mes lèvres. Silencieusement, l’inférieure je mordillais, comme s’il s’agissait de mon pouce sans utiliser mes canines cela dit. Je ne le pouvais de toute façon.
Peut-être avais-je menti en fin de compte ? A cette idée mon corps eut un frisson lourd et désagréable. Je ne connaissais Suwon, je ne savais ce que c’était alors peut-être, y étais-je déjà allé ? Malgré les quelques douleurs inexplicable à l’estomac que provoquait le paysage qui défilait sous mes yeux, je continuais de regarder dehors. Tout était si différent de ce que je connaissais et de ce que j’avais déjà vu à l’époque. Alors peut-être que je n’avais pas menti, peut-être que jamais je n’avais mis les pieds dans cet endroit ? Une inspiration je prenais, gonflant mes poumons sous ce seul pull qui couvrait mon torse, avant d’essayer de lui offrir ce qu’il souhaitait de ma personne. « C-c’est quoi… S-su.. won.. ? » J’avais bien réfléchi à ces mots que beaucoup d’autres auraient prononcé comme un simple « bonjour » mais pour moi, même ces salutations, c’était une chose difficile. Quand devais-je les dire ? Comment ? A qui et de quelle façon ? Tant de questions qui faisaient mon quotidien et, quelque part, j’y étais habitué, je m’y étais fait puisque je le devais.
|
| | Pseudo : truc. Messages : 1376 Capsules : 949 Date d'inscription : 01/08/2017 Age : 35 Crédits : ta mère Multicomptes : Seo Kyung Hong Appartenance : l'ordre des insurgés Affectation : héritier du clan sisi Arme : fusil de combat Carnet de bord : L'Ordre des Insurgés • héritier du clan | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il Dim 25 Fév - 18:12
outfit + Le jeune couturier semblait avoir intégré ce que le Capitaine souhaitait: sa voix. Il n'arrivait pas à l'expliquer mais cette dernière possédait quelque chose de mystique, adoucissant mystérieusement le Capitaine. La preuve en était qu'il lâchait les cheveux du garçon, le libérant de sa poigne pour qu'il décide à présent de lui-même où il pouvait regarder. Le premier fils Pyo affichait à large sourire. En plus de sa voix, il avait eu le droit à une question. Il avait l'impression d'être gâté par le jeune garçon, comme un enfant occidental le soir de Noël. Peut être était-ce son Noël pour le Capitaine? Si ses souvenirs étaient exacts, Noël était une fête hivernale et en fiant uniquement à la neige présente dans le paysage, ils étaient bel et bien en hiver. Cependant, la culture occidentale n'avait jamais beaucoup touché la famille Pyo. Isolée dans leur village de pêcheur, ce n'était que par le biais de la télévision qu'ils avaient eu accès à cette culture. Ce n'était pas pour rien que le clan était très conservateur! Bien que pour élargir leur rang, le chef de famille, c'est-à-dire Pyo Sung Kwang, avait autorisé la religion catholique au sein de son clan. Pas idiot, il avait remarqué l'effervescence de cette religion auprès des anciens citadins. Cependant, il ne portait pas ce genre de pratique dans son cœur. Pour Sung Il, c'était différent. La culture occidentale n'était pas forcément une mauvaise chose. Par ailleurs, il se souvenait avoir rêvé devant les téléfilms de Noël diffusés à la télévision. Ce fut donc probablement pour cette raison qu'il sentait son âme d'enfant resurgir. L’œil brillant, il regardait son voisin pour lui pointer du doigt le paysage. "Ben tu vois, ici, c'est Suwon! Il y fait beaucoup moins humide que chez nous si on exclut le désert que l'on vient de traverser!" Le Capitaine regardait par la fenêtre, faisant la moue. "Oui bon... là il pleut! Mais regarde, ça n'a rien à voir avec notre pluie!" Pour lui prouver ce qu'il avançait, Sung Il baissait la fenêtre pour y passer sa main. Dans un premier temps, il se mit à hurler de douleur, faisant gigoter son bras dans tous les sens, donnant l'impression que l'acidité de la pluie dévorait sa chair. "Mon bras!" Hurlait-il encore, le chauffeur freinait, paniqué par les cris de l'héritier. "Vous allez bien Capitaine?" Demandait-il inquiet, se retournant pour voir l'étendu des dégâts. Sung Il tenait son bras, recroquevillé sur lui-même. On ne pouvait voir son visage jusqu'à ce que dans un mouvement brusque, il se précipite vers Jae Shin, posant sa main mouillée sur son visage, comme s'il voulait le brûler. Il explosait de rire. "Je vous ai bien eu!" S'exclamait-il comme un enfant, tout fier d'avoir fait sa blague. |
| | | Sujet: Re: Freeze ft. Sung Il
|
| | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|