T’avais peur quand tu sortais. Tu devais toujours amener quelqu’un avec toi et ca te soulais, t’es une grande fille merde. T’avais fait l’acquisition de ce calibre 44. Tu savais même pas ce que ca voulait dire, on se demande pourquoi ils t’avaient laissé avec un truc aussi dangereux entre les mains franchement. Tu te demandais s’ils étaient pas fous à l’armurerie. T’avais plus de chances de te blesser que de te sauver. Tu tâchais de prendre cette chose par le manche,  tu savais pas comment actionner la sécurité enfant donc valait mieux le poser sur ton lit en espérant qu’aucun coups ne partire tant que Seiya ne t’ait pas enseigné les bases. < Qu’est-ce que je vais faire avec ca, moi ?! > T’aurais préféré un truc plus petit, pas que le flingue était très grand mais bon t’aurais voulu un truc à utilisation immédiate. Tu t’étais facilement habituée à la belle vie dans la prison. T’avais de nouveau peur de ce qui se trouvait dehors mais t’étais trop fière pour l’avouer. Tu savais mater les membres de ton groupe qui savaient pas leur place était quand ils te regardaient danser, mais les choses et les autres humains te terrifiaient. T’étais soulagée de rester en sécurité pour jardiner tranquillement. Les mains dans la terre ca te déplaisait pas parce que tu savais que c’était pour la bonne cause et t’aimais voir grandir tes petits bébés. T’attendais avec impatience le retour de Seiya, tu voulais avoir une raison de plus pour te retrouver seule avec lui. Et pendant que tu vérifiais la taille des haricots verts tu jubilais à l’idée de demander à ton homme de t’aider devant votre sœur. T’adorais tellement lui montrer qu’il ne lui appartenait pas qu’à elle. Et, constamment, tu guettais le portail en espérant qu’il apparaisse.

C’est calmement que Seiya s’apprêtait à entrer dans la prison. Pourtant il avait vu la misère dans ces ruines qui se présentent derrière son dos. Il avait vu des goules au visage horriblement ravagé à qui il avait soigneusement logé une balle entre les deux yeux. Il avait vu des corps sans vies, il avait vu des bâtiments détruits, senti l’odeur du sang, de la pourriture, senti l’odeur de l’apocalypse et son souffle glaçant caressant son visage. Des images horribles, soulevant le cœur de dégoût ou de tristesse pour n’importe qui. Mais pas Seiya. Une âme froide malgré son sang chaud, il ne ressentait aucune peine. Cette atmosphère macabre était devenue normale, tuer un geste aussi automatique que réjouissant. La peur ? Le jeune homme n’en connaissait rien. Sûrement inconscient, très certainement loin d’être sain d’esprit, tout ceci n’était qu’un terrain de jeux pour lui. Un terrible terrain de jeux.

La garde passée à qui il a accordé un brève mouvement de la tête, le japonais entre finalement dans la prison. Il entre enfin chez lui. Dehors, sur le chemin pour pénétrer dans le bâtiment une silhouette attire son attention. Fine, délicieuse, Eun Ah. Sans qu’il ne s’en rendre vraiment compte un sourire naît sur ses lèvres. Elle était sa sœur adoptive, la fille de ce couple qui avaient pris les jumeaux sous son ailes. Mais elle n’était pas que ça, elle était bien plus encore, tellement plus. Sœur, amante, amour :Il n’y avait aucun mot pour décrire leur relation actuelle mais est-ce que cela est problématique ? Ses pas dévient alors pour se diriger vers elle dans un élan naturel et incontrôlé. C’est vrai qu’il lui avait promis qu’il lui apprendrait à se servir de son arme, est-ce qu’elle l’attendait ? « Alors, ça pousse ? » Lance-t-il une fois arrivé à sa hauteur, un rictus radieux dessiné sur les lèvres. Lui les plantations, les jardinages, il n’y connaissait définitivement rien.

Tu te sentais comme un petit chien sur le point de recevoir sa gourmandise. Il s’approchait de toi, et comme à chaque que tu l’avais dans ton viseur tu oublais tout et ne voyais que lui. Tu te faisais force pour ne pas sauter sur place de joie. Comme à chaque qu’il n’était plus qu’à quelques, ton cœur s’emballait. Tu n’avais jamais vraiment remarqué l’impact qu’il avait sur toi, comme si dès le moment où il était avec toi tu étais hypnotisée. Il est devant toi. Tu te redresses aussi vite que la lumière et l’embrasse goulement. Tu ne prends même pas le temps de lui répondre, tout ce que tu veux c’est sentir sa peau contre la tienne parce que ça fait bien trop longtemps que tu ne l’as pas vu. Une matinée ca peut etre équivalent à une éternité après tout. Tu es sur la pointe des pieds et tes bras son autour de son cou font remonter ta jupe mais tu t’en fiche. Tu aimes attirer l’attention et ceci n’est qu’un moyen détourné de le faire. Malgré ce monde chaotique les mentalités n’ont pas vraiment changées, elles sont toujours trop coincées pour toi. Un petit bisou à ton homme/demi-frère et voilà la vieille qui te sers de voisine est choquée. Une jupe trop courte et ta mère qui la descend. Une tenue considérée comme trop affriolante avant d’aller à la "boite de strip tease" et le pervers du coin qui te siffles comme un bout de viande. Tu préfèrerais que les gens se laissent vivre sans emmernder personne, mais on est pas dans une de tes utopies donc tu fermes les yeux et continues à faire ce que tu veux.
Quand tu laches enfin Seiya, tu reprends ton souffle. « Oui, regardes mes carottes elles ont bien prit le soleil. » tu te baisses et attrapes les longues feuilles au sommet des carottes. « T’as vu, elles sont immenses. ». Tu es assez fier de ton travailles. Pendant que tu lui  souris, la mains droite toujours agrippant les feuilles, ton pistolet qui tenait à peine dans ta poche tomba. Tu tournas rapidement ta tête pour voir ce qui était tombé. Tu n’avais même pas actionné la sécurité… Heureusement qucun coup n’était parti. Tu regardes à nouveau Seiya avec un air d’enfant qui vient de faire une bêtise et en espérant qu’il ne te gronde pas.