Comment tu t’étais laissée entrainé la dedans ? Aucune idée. Mais il le fallait. Tu ne pouvais pas, tu ne pouvais plus avoir peur. Tu avais passé trop de temps à la prison. Tu n’avais qu’une dizaine d’années quand tu y étais arrivée et tu t’y sentais si bien que tu n’avais plus voulu la quitter. A quoi bon ?! Après tout votre groupe était assez fort et tu étais bien entourée. Tu n’avais pas besoin de te défendre, on le faisait pour toi. Mais récemment tu avais eu une sacrée frayeur. Tu étais sorti sans rien dire à personne, tu n’avais rien sur toi. Tu ne t’étais pas éloignée, tu pensais que tout se passerait à merveilles. Au début tu ne voyais rien alentour. Tu observais, pas assez attentivement : à la fois tout avait changé et tout semblait si familier. Ca faisait si longtemps que tu n’avais même pas prit la peine de t’entrainer. Tu ne te rendais plus compte d’à quel point le monde dans lequel tu avais grandi était dangereux. Tu ne cherchais qu’un bel emplacement pour agrandir ton jardin, tu ne voulais pas rester dans l’enceinte de la prison, tu commençais à en avoir marre d’être enfermée entre quatre murs et tu te disais que planter ton potagée à l’extérieur pourrait te changer les idées. Tu ne réalisais pas le danger dans lequel tu te plongeais. Tu faisais attention mais pas assez. Tu te croyais seule, et pourtant l’une de ces céatures t’avais vue. Tu n’étais dehors que depuis une vingtaine de minutes, tu voyais au loin la prison. Tu avais trouvé l’endroit parfait : la terre te semblait assez riche et la pleine était plutôt isolée ce qui permettait d’éviter les parasites. Tu étais en train de mesurer la superficie du terrain avec tes pieds quand elle avait surgie. Tu n’avais aucun moyens de te défendre. Tu te traitais toi-même d’idiote, pourquoi n’étais-tu pas sortie avec une arme ! L’unique chose que tu pouvais faire c’était courir, alors tu as prit tes jambes à ton cou. Tu ne t’ais pas retournée. Tu avais pas mal d’endurance donc tu courais vite (à moins que ce soit ta peur qui te donnais des ailes). A ton retour, tu n’avait raconté à personne ce qui t’était arrivé. Tu avais été discrète et personne n’avait remarqué ton absence. Voilà ce qui t’amenait sur ce chemin que tu avais empreinter quelques jours plus tôt. Saya t’acompagnait. Elle avait beau être plus jeune que toi, elle savait ce qu’elle faisait. Tu étais impresionnée par sa force et parfois tu regrettais qu’elle soit aussi forte. C’était ta petite sœur, et tu aurais voulu qu’elle ait besoin de toi autant que toi tu as besoin d’elle.